Chapitre 119

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 Nanaya s'était précipité dans le vestiaire de son ami d'enfance. Il ne faisait même pas attention aux différentes annonces pour le prochain combat.

Il y trouva Kōtarō, allongé sur le banc, une poche de glace sur le bleu qui apparaissait au niveau de sa mâchoire.

« Kot-chan ! S'exclama-t-il en s'approchant, est-ce que tout va bien ?!

—Un peu sonné, marmonna Kōtarō, mais ça va. Merde, il frappe fort...

—Mais tu as gagné !

—Ouais... on dirait que tu m'a vraiment porté chance, mon ange gardien. »

Kōtarō esquissa un sourire, grimaçant aussitôt en remettant la glace sur son bleu.

Les autres entrèrent à leur tour, pendant que le combat entre Zakara Emiri, la magical invisible et Booth Morgan, de Ravenwood, commençait.

« Avec une telle démonstration, remarqua Enko, tu ne va pas tarder à recevoir des demandes de cartes.

—Ne me dis pas que tu joue à ça...

—Bien sûr que si ! Et il y a même un des kiosques qui en vends, dehors.

—Oh non, on n'a pas assez d'argent, se plaignit Jun.

—On a à peine cinq cartes à nous deux, ajouta Haru, dépité.

—De quoi vous parlez ? Questionna Nanaya. »

Enko se claqua le front. Ils avaient tant fait d'effort pour aider Nanaya à rattraper son retard en matière de livres, films et jeux vidéos, ils en avaient oublié le reste. Elle fouilla dans son sac et en sorti une petite boite décorée à l'effigie d'une héroïne célèbre, Fortuneia.

« Ouah ! Tu as même une boite édition limitée ! S'exclama Mineko.

—Mon cadeau de Noël, affirma fièrement Enko, ma mère sais que j'adore ces jeux alors elle a économiser toute l'année. Au moment de l'acheter il n'y avait que cette édition, mais ça me va. »

Elle ouvrit le couvercle et sortit quelques cartes. Elles étaient parfaitement carrées, de 76mm sur 76mm, en carton rigide et plastifié. Sur chaque côté se trouvait un chiffre. Celle que Enko lui présenta présentait la photo de l'héroïne Fortuneia, ainsi que son nom. En haut de la carte était un dix, en bas un onze, à droite un huit et à gauche un autre dix. Un petit cercle brillant semblait décorer le coin haut-droit et une pastille en relief était posé sur le coin bas-gauche. La pastille était violette et dessus était dessiné ce qui ressemblait à une patate rose. Nanaya en avait déjà vu, avec des pastilles de différentes couleurs et design. Beaucoup de personnes jouaient avec dans la cours depuis l'école primaire et il avait même aperçut des adultes s'en échanger dans la rue ou se faire des parties à la table d'un café.

« Ce sont les cartes de « La bataille des géants », déclara Enko, c'est le nom de base, car tout les plus grand héros, vilains et magical girls, mais aussi certaines célébrités, y sont représentées.

—À quoi sert la puce UC ? Demanda Nanaya en désignant le petit cercle du haut.

—Tu as tout de suite reconnu que c'était une puce ? S'étouffa Rakko.

—Bien sûr, c'est une invention d'Uchiri Corporation. Connaître toutes les créations de mes prédécesseurs fait parti de ma formation. »

Tomeo s'éclaircit la voix. Il oubliait souvent qu'ils avaient affaire avec le futur PDG de la plus grosse multinationale au monde. Enko se contenta de sourire.

« Il y a tout un tas de jeux-vidéos, expliqua-t-elle, qui utilisent les cartes. Il me semble qu'on t'en a fait téléchargé un sur la ChimeraCast 3 mais tu n'y a pas encore joué. Il y en a sur téléphone, sur ordinateur et sur d'autres consoles. Celui de la Chimera est un jeu d'aventure fantasy en monde ouvert et tu ne peux pas commencer le jeu si tu n'a pas au moins une carte. Il y a des jeux de combats, des jeux de courses, d'action et même des romance il me semble. La puce permet d'obtenir le personnage dans le jeu avec lequel tu la scanne. Plusieurs personnes peuvent utiliser la même carte, sinon il n'y aurais aucun intérêt à se les échanger. Certains achètent les cartes, scannent la puce et les revendent parce qu'ils veulent jouer uniquement aux jeux vidéos.

—...mais je n'ai pas de cartes, marmonna Nanaya.

—Elles ne sont pas difficile à obtenir et puis je te laisserais scanner les miennes si tu veux. Si tu as plusieurs fois le même personnages, le scanner à nouveau te permet d'augmenter ses statistiques virtuels. Enfin, tu verra. Attends une seconde. »

Elle se mit à fouiller dans ses cartes. Elle en avait vraiment beaucoup. Elle arriva à trouver ce qu'elle cherchait, en récupérant deux, elle retira la pastille en relief, qui était magnétique et les tendit au magical Boy. Nanaya les prit pour regarder, surpris alors d'y voir son père.

L'une des cartes présentait « Experion ». Et l'autre « Uchiri Nakamara ». Les deux cartes avaient les même chiffres. Quinze, dix-sept, vingt et dix-neuf.

« J'en ai au moins quatre d'Experion, expliqua Enko en haussant les épaules, et trois de ton père. Donc tu peux garder celle-là. Pour jouer directement avec les cartes, il te faut des jetons. »

Elle lui montra la pastille précédemment retirée.

« Tu peux les acheter un peu partout et tu les customise toi-même. C'est pour indiquer que la carte est à toi, pendant la partie. On joue en posant les cartes. »

Elle prit une des siennes, la carte d'un simple acteur, avec les chiffres cinq, six, trois et deux, et la déposa devant elle.

« Tu vois, ses statistiques sont basses parce que ce n'est pas un héro, un vilain ou un magical. Sakuruno Rifumi est un simple acteur sans rien de particulier et il me semble que c'est un sans-pouvoirs aussi. Donc ses statistiques sont basses. »

Elle désigna les quatre chiffres. Nanaya jeta un œil à ceux des cartes de son père. La différence était énorme. Enko remarqua son regard.

« Experion et Uchiri Nakamara sont parmi les cartes les plus puissantes, expliqua-t-elle, et elles sont assez rare, mine de rien. C'est juste que j'ai acheté tellement de paquets, et on m'en a aussi offert beaucoup, j'ai eu la chance d'en avoir plusieurs. »

Haru et Jun firent la moue en repensant à leurs cinq misérables petites cartes. Ils avaient bien celle de Fishy, mais les autres n'étaient que des célébrités.

« Pour combattre, reprit Enko en piochant une autre carte, tu choisi une carte avec au moins une statistique plus élevée, que tu va posé en face, comme ça. »

Elle posa une carte de Bunny, avec les chiffres douze, huit, neuf et treize. Elle avait l'embarras du choix et la posa à côté, le huit de Bunny posé en vis-à-vis du six de Rifumi. Elle désigna les deux.

« Tu vois, huit est plus puissant que cinq, donc je capture la carte. Bon, là les deux sont à moi, mais dans une bataille contre quelqu'un d'autre, je retirerait son jeton pour mettre un des miens à la place et indiquer que je l'ai capturé. Aussi, on est limité à cinq cartes par parties, donc tu dois bien choisir. À la fin, le perdant donne une carte au gagnant. C'est simple, non ? Tu veux voir une partie ? Quelqu'un a des cartes ?

—Les miennes sont chez moi, indiqua Tomeo en haussant les épaules.

—On a laissé les nôtres dans notre casier, marmonna Jun.

—On aurait aucune chance de gagner de toute façon, ajouta Haru.

—Je n'en ai qu'une, souffla Mineko, et elle est chez moi. J'ai même pas de jetons.

—Elles sont au dortoir, expliqua Rakko.

—Pareille, affirma Monaka. »

Rena fit quelques signes pour indiquer qu'elle n'en avait pas beaucoup, car il n'y avait pas assez de personnes qui parlait la langue des signes pour jouer avec elle. Yūto bégaya quelques mots incompréhensibles. Elle parvint à faire comprendre qu'elle commençait tout juste à en avoir depuis qu'elle vivait avec son père, car sa mère le lui interdisait.

« Sérieux, grogna Kōtarō, hey, Bulldozer ! File-moi mon sac ! »

« Sérieux, grogna Kōtarō, hey, Bulldozer ! File-moi mon sac ! »

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Magical BoyWhere stories live. Discover now