Chapitre 106

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 Kōtarō grimaça en entendant le surnom familier.

« Tu as dit I-chan ? Répéta-t-il, tu veux dire l'enflure qui a tenter de me buter ?

—Ah~ tout de suite les grands mots, se moqua Ichirō en haussant les épaules, on avait sept ans, je déconnais, c'est tout.

—Ah ouais ? Si c'est si drôle, pourquoi tu ne va pas sauter toi-même devant un bus en marche ?!

—Excuse-moi ?! S'exclama Kenji, il a fait quoi ?!

—Cet enfoiré s'est servit de son pouvoir pour me faire trébucher devant un bus. J'ai été sauvé de justesse par un employé gouvernemental spécialisé dans le harcèlement scolaire. Malheureusement il a cru que c'était juste ça et il est parti ensuite sans s'occuper de tout ces connards qui s'attaquaient à Nanaya.

—Je vais bien, assura le magical. »

Il se prit aussitôt une petite claque sur la tête de la part de Mineko. Ah, oui. Elle avait juré de le frapper chaque fois qu'il disait aller bien lorsque la situation assurait l'inverse.

« Si on m'avait dit que tu serais autant entouré dans le futur, siffla soudain Ichirō, je ne l'aurais jamais cru.

—Quoi ? Gronda Kōtarō, déçu de pas en être ?

—Et qui a dit que je n'allait pas reprendre ma place à ses côtés ?

—Et qui a dit que j'allais te laisser faire ?

—Dommage que ton pouvoir ne soit pas offensif, j'aurais adorer de foutre une raclée.

—Essaye pour voir ! »

Kenji tira Kōtarō en arrière en essayant de le calmer. Les autres personnes dans la cours les regardaient, attirés par la dispute. Kōtarō ne se calma que lorsqu'une main familière vint se poser sur sa tête.

« Allons, allons, souffla la voix apaisante de Nakamara, cet évènement a pour but de renforcer les liens entre nos école, pas de créer des conflits. »

Kōtarō grimaça. Il n'avait pas envie de faire profile bas devant Ichirō. Il n'eut cependant pas le temps d'expliquer la situation, car Ichirō parla en premier :

« Monsieur Uchiri, lança-t-il poliment, c'est un plaisir.

—Tu es... questionna Nakamara, le fils d'Umeji Jonore ? J'avais entendu dire qu'il t'avais envoyé en Amérique. Tu lui ressemble beaucoup.

—On me le dis souvent. Mon père a été blessé que vous ne l'ayez pas soutenu lors de sa dernière campagne.

—J'ai peut-être été Experion pendant des années, mais je ne soutiens pas un homme politique baignant dans un tel scandale.

—Ah ! Marmonna Kōtarō à mi-voix, on dirait bien que la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre. »

Nakamara jeta un regard interrogatif en direction de Kōtarō. S'il connaissait bien Umeji Jonore, ancien maire de leur ville, il n'avait que très peu entendu parlé du fils. Mais au vu de cette réaction, il devait être comme son père. Il lui ressemblait physiquement. À part la couleur de ses yeux, Ichirō était le portrait craché de son père. Et ce simple détail donnait une mauvaise impression à l'homme d'affaire. Ou était-ce peut-être son regard, son sourire moqueur ?

Il cessa son observation discrète et se tourna plutôt vers son fils.

« Nanaya, appela-t-il, tu as terminé le portrait ?

—Le portrait ? Questionna Enko.

—Un portrait de Lord pour la police et les héros, expliqua Nanaya en fouillant dans son sac, je l'ai fini, mais je devrais vraiment ajouter des couleurs. »

Il sortit son calepin, l'ouvrit et le tendit à son père. Il y avait parfaitement représenter Lord. Nakamara se trouva confus devant sa propre ressemblance, bien que les cheveux sur le dessin étaient plus long et les joues moins creuses.

« Les différences les plus flagrantes viennent avec les couleurs ? Questionna Nakamara.

—Et comment, grogna Kōtarō, si c'était pas pour ses yeux jaunes, j'aurais presque cru que vous étiez le kidnappeur. »

L'adulte se figea. Les yeux fixés sur le dessin, il n'avait aucun mal à imaginer ses couleurs. Et cette image mentale le mit soudainement mal à l'aise. Il avait une question. Mais il n'osait pas la poser.

« Papa ? Appela Nanaya, tout va bien ? Tu as de la fièvre ?

—Ses dents... marmonna Nakamara, est-ce que ses dents sont...

—Pointues comme les miennes, coupa Kenji, mais vous saviez, Uchiri-san ? »

Cette fois-ci, Nakamara perdit les dernières couleurs restantes sur son visage. Il lâcha le calepin et partit en courant. Nanaya ne prit même pas le temps de récupérer son carnet, suivant aussitôt son père avec inquiétude.

Dans le hall principal, Nakamara avait violemment bousculé Phen-X, au point de l'envoyer au sol, mais ne s'était pas arrêté et avait quitté l'établissement. Malgré son inquiétude, Nanaya avait aidé Teiji à se relever et lui avait expliqué ce qu'il venait d'arriver. L'infirmier ne comprenait pas non plus. Il demanda au plus jeune de contacter Thoki et d'activer la localisation de Nakamara sur son téléphone, prenant deux casques pour qu'ils puissent le suivre.

Teiji et Nanaya avaient quitté l'école, Hyokko accroché au bras de son humain, et avaient suivi Nakamara grâce au téléphone du plus jeune. Ils arrivèrent à la destination en même temps que Thoki. Les deux motos se garant côtes à côtes.

Nanaya descendit en retirant son casque et regarda autour de lui. La dernière fois qu'il était venu ici, cela s'était très mal terminé. Ils se trouvaient devant le cimetière. À L'endroit où il avait combattu Volcano.

« Pourquoi ici ? Questionna Teiji pour lui-même. Ça n'a aucun sens...

—Jeune maître, appela Thoki, il est parti après votre description de Lord, c'est ça ?

—Oui, confirma le magical.

—Après avoir détaillé ses couleurs, précisa Hyokko, il est devenu tout pâle et il est parti en courant.

—Ses couleurs ? S'étonna Thoki, je me demande...

—Lord ressemble beaucoup à papa, expliqua Nanaya, s'il se coupait les cheveux et que ses joues étaient un peu plus creuses... mais ses yeux sont jaunes et ses dents pointues. »

Le magical, le gardien et l'infirmier purent percevoir presque la même réaction chez Thoki. Le majordome regarda le portail du cimetière avec inquiétude.

« Je sais exactement où il doit être, marmonna-t-il, suivez-moi. »

Il passa l'entrée en courant à son tour, ne rendant les trois autres que plus confus encore. Il passa dans les allées vides en sachant parfaitement vers où il se dirigeait.

Il ne fallut pas longtemps pour apercevoir Nakamara. Il se tenait debout, au milieu des débris de la tombe cassé de son frère devant lui. Il tenait entre ses mains l'urne qui devait normalement se trouvé à l'intérieur. Il avait lui-même brisé la stèle pour la récupérer.

Lorsqu'il entendit Thoki l'appeler, il releva la tête. Il tremblait et des larmes coulaient sur ses joues. Des larmes semblant mêlée de désespoir et de colère.

« Thoki... souffla-t-il, l'urne... est vide. »

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Magical BoyWhere stories live. Discover now