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Esmée se tourne vers le pilote, ce dernier hausse les épaules en souriant comme un idiot. Il s'extirpe de l'habitacle en fer et referme la portière derrière lui et glisse à l'oreille de la brune :
- J'espère que je suis présentable pour voir les parents de mademoiselle.
- T'es une belle pièce rapportée.
Pierre s'esclaffe avant de suivre la brune dans l'allée menant jusqu'au perron. Elle ouvre la porte en pressant la poignée et Esmée se sent tout de suite bien de rentrer dans sa maison d'enfance.
- Ne meurs pas s'il te plaît Pierre. J'aimerai bien te garder encore un peu avant que tu ne prennes la fuite, murmure-t-elle tout bas en refermant la porte.
- Ça va aller comme une lettre à la poste, tu verras.
- Je n'en doute pas. Ils parlent français d'ailleurs, donc ne n'inquiète pas, assure-t-elle.
Pierre acquiesce tout en accrochant son manteau sur un ceintre, il range également celui d'Esmée dans le placard de l'entrée. Il passe le seuil du salon et une tornade de cheveux brun s'abat sur Esmée et la presse dans une étreinte chaleureuse.
- Tu m'étouffes Valentina, rit la pianiste.
- Désolée, s'excuse sa petite sœur en la lâchant. Ça faisait longtemps, tu ne reviens jamais ici, je vais déménager à Paris juste pour t'emmerder et que tu me présentes ce fameux Pierre !
Elle pointe le pilote français d'un doigt suspect en jetant des coups d'œil aguicheurs à sa grande sœur.
- C'est vrai que je suis connu mais n'exagérons rien, rit-il en saluant Valentina d'une bise.
Esmée tire le français dans le salon pour lui présenter ses parents, elle est heureuse de retrouver sa mère et se loge immédiatement dans ses bras réconfortants.
- Francesco ? demande-t-elle en cherchant après son frère ainé.
- Il est à Séville et revient dans quelques jours, répond son père.
Elle ne peut cacher sa déception mais ne répond rien. Cela fait bientôt un an qu'elle ne l'a pas vu, peu après l'enterrement de Timéo malgré que leur relation soit très fusionnelle. Ils s'appellent régulièrement mais elle aurait espéré qu'il soit présent pour rencontrer Pierre.
- Bonjour Madame et Monsieur Da Costa, merci pour l'invitation. C'est une très jolie maison, glisse Pierre en se présentant à ses parents.
- Pas de ça avec nous, mon petit. Tu peux nous tutoyer, je suis Sylvie et voici Diego.
Pierre acquiesce et ils s'assoient immédiatement à table pour deguster une paella faite maison, Esmée rajoute une assiette supplémentaire à côté de la sienne. Durant tout le repas, Pierre sent le regard d'Esmée sur lui tandis qu'il répond aux différents questions que posent ses parents et Valentina, pleine de curiosité.
