bonus sept

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On respire, ça va aller

On respire, ça va aller

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17 juin 2026
Paris

Esmée est énervée en sortant de la Philharmonie aux alentours de dix-huit heures. Elle vient de rater l'un de ses passages lors de sa représentation, enchaînant les fausses notes et elle est de mauvaise humeur.

Elle en veut au monde entier, en particulier à elle-même et son synthétiseur présent à son appartement sur lequel elle a passé la majorité de ses entraînements. Il n'est pas exactement pareil qu'un piano, le toucher n'y est pas identique si bien qu'elle s'est habituée à une chose différente que à son piano resté chez Pierre.

Elle grimace dans le métro pour se rendre jusqu'à chez Benjamin, elle est presque soulagée d'arriver devant son immeuble en sachant qu'elle va revoir les bouilles de ces deux adorables petits monstres qui vont immédiatement lui redonner le sourire.

Pourtant quand l'ingénieur ouvre la porte, Esmée perd son sourire face à son air embêté. Elle comprend immédiatement, avant même, que Benjamin n'ait le temps d'expliquer ces quelques mots :

- Pierre est rentré plus tôt, il est venu les récupérer en début d'après-midi.

- Je vais le tuer, maugrée-t-elle.

- Il ne pensait pas à mal, assure Benjamin. Je t'assure, il était tellement content de rentrer du Canada et...

- C'était pas son jour, putain !

- Esmée, calme le jeu. Sa patience a des limites et je sais qu'il prend beaucoup sur lui ces derniers temps...

Elle n'écoute même pas la suite de sa phrase qu'elle disparaît dans la cage d'escalier en jurant dans sa langue natale. Elle s'engouffre de nouveau dans le métro pour retourner à son ancien appartement où elle frappe vivement à la porte de ce dernier. Elle tombe sur Charles qui se décompose face à son regard foudroyant et il balbutie :

- Je crois que je vais vous laisser.

Il ouvre la porte en grand pour laisser rentrer la brune dans l'appartement et aussitôt, une tornade se précipite dans ses jambes en s'exclamant :

- Maman !

Esmée glisse une main dans les cheveux bruns de Rafael tout en fixant le pilote se trouvant debout dans la cuisine avec Amelia qui effectue quelques maladroits dans sa direction.

Son regard ne lâche pas celui de Pierre qui déglutit difficilement en comprenant les reproches à son encontre. Il lance un regard entendu à Charles qui s'empresse de récupérer sa filleule et Rafael pour disparaître en murmurant :

- Un petit tour au parc, on va aller voir les canards.

Et dès que leurs enfants disparaissent avec Charles, Pierre pousse un profond soupir face à la brune. Il trouve le courage de la questionner sur le déroulement de sa représentation à la Philharmonie et au vue de son regard sans équivoque en direction de son piano à queue resté dans cet appartement, il comprend.

SYNDROME » Pierre Gasly ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant