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25 novembre 2023 Abu Dhabi
Esmée entend quelqu'un frapper à la porte de la chambre, elle est sûre et certaine qu'il s'agit de Céleste ou d'Ilies pourtant lorsqu'elle se lève du petit canapé pour ouvrir. Elle est surprise de tomber sur le monégasque, ses lèvres sont pincées et il paraît troublé.
La pianiste ne met pas longtemps à deviner la raison de sa présence à la veille de la dernière course, il n'a pas besoin de parler qu'Esmée le fait rentrer à l'intérieur de la chambre d'hôtel. Elle a compris, elle se dirige immédiatement dans la salle de bain où se trouve le normand pour l'informer de la présence de son meilleur ami.
Pierre tourne la tête dans sa direction, il est occupé à se brosser les dents mais il effectue un signe de tête pour montrer qu'il écoute la pianiste, elle glisse tout bas :
- Il y a Charles qui t'attend, je crois qu'il est... il n'a pas l'air très bien.
Les sourcils du pilote se froncent aussitôt, il se penche au-dessus de l'évier afin de se rincer la bouche et il se redresse en s'essuyant les lèvres. Il dépose un baiser sur le front d'Esmée avant de s'éclipser pour rejoindre Charles.
Les deux hommes disparaissent immédiatement sur le balcon de la chambre d'hôtel où ils restent durant de longues minutes à discuter entre eux, sans qu'Esmée ne puisse les entendre.
Au bout d'une demie heure, Charles finit par traverser la pièce, il semble un peu moins pâle. Il lâche en sortant de la chambre à l'attention de la pianiste :
- Merci.
Il referme la porte derrière lui, laissant la brune dubitative par ce qu'il vient de se passer. Elle questionne Pierre du regard lorsque celui-ci rentre dans la chambre, en refermant la porte fenêtre menant au balcon, il soupire en tirant quelques mèches de ses cheveux.
- Il est stressé pour demain, explique-t-il.
- C'est la dernière course et il joue le titre, cela me paraît logique.
- Vingt-quatre points d'avance sur Max, bien sûr qu'il va être champion en partant de la pôle et même s'il DNF, ça m'étonnerait que Max termine premier, c'est ce que je lui ai dit, conclut Pierre.
Esmée le rassure en disant qu'il a trouvé les bons mots mais le normand ne paraît pas bien sûr de lui. Il hausse les épaules et Esmée finit par se blottir dans ses bras pour le rassurer quant à demain, elle se doute que le pilote est aussi stressé par ce titre.
Avant le début de la course, Esmée reste assise, comme à son habitude, sur la petite couchette de la driver-room. Elle observe le français se préparer, il enfile son t-shirt ignifugé puis sa combinaison qu'il ferme jusqu'en haut. Ses lèvres sont pincées sous l'effet de la concentration et Esmée se doute qu'il n'a pas envie de le faire dans toute l'agitation régnant dans le garage.
