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20 janvier 2024 Paris
Esmée n'est pas à l'aise depuis qu'une infirmière a fait son apparition dans leur chambre en milieu d'après-midi afin de l'aider à se lever pour la première fois depuis l'opération.
- Peut-être qu'il veut boire...
Elle désigne Rafael que le pilote tient dans ses bras, il dort à poings fermés et Pierre arque un sourcil perplexe. Son regard bleu se plante dans celui d'Esmée et il comprend qu'elle se trouve des excuses pour éviter ce moment qu'elle redoute de subir.
Il écoute l'infirmière qui tente de convaincre la brune de se redresser. Elle ne paraît pas convaincue par les justifications données par l'infirmière quand celle-ci explique que la douleur passera plus rapidement en marchant.
Pierre finit par se redresser, il dépose son fils dans le berceau mis à disposition par la maternité. Il veille à ce que dernier soit bien installé, et qu'il ne se réveille pas avant de s'approcher d'Esmée, assise sur le bord de son lit.
Ses pieds nus sont suspendus dans le vide et le pilote lance un regard entendu à l'infirmière qui s'arrête d'argumenter pour le laisser faire, sans aucun doute impressionnée par sa carrure et l'intensité de son regard bleuté. Mais Pierre ne se concentre que sur la brune en posant doucement ses mains sur ses épaules, il souffle :
- Peut-être que t'auras mal mais la douleur va s'atténuer plus rapidement si tu le fais.
- J'ai pas envie.
- Je suis sûre que t'as envie de te lever, comme ça, c'est terminé les pipis en étant allongée, encourage Pierre.
Elle effectue un petit mouvement de tête pour donner son accord, mais avant que Pierre ne puisse s'éloigner, elle pose ses mains sur son bassin pour l'en empêcher. Sa tête vient se poser sur son torse en un soupir et les mains de Pierre quittent ses épaules pour passer doucement dans son dos.
Elle a besoin de cette étreinte et des lèvres du pilote se posant sur son front, au milieu des petits cheveux de bébé qu'elle possède à la bordure de ce dernier. Un soupir s'échappe de ses lèvres, elle appréhende le moment où Pierre s'éloigne d'elle pour jeter un coup d'œil à l'infirmière.
Celle-ci s'avance aussitôt pour aider la pianiste à se lever, elle lui montre chaque étape avec précaution. Esmée a la tête qui tourne au moindre pas, si bien qu'elle est soulagée de pouvoir s'appuyer sur Pierre en qui elle a entièrement confiance.
Elle grimace face à la douleur surgissant au niveau de son ventre, la forçant à se pencher en avant, pour se recroqueviller, ce qui n'arrange en rien la situation et qui augmente l'intensité de la douleur de sa cicatrice.
