trente-cinq

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- Et tu finiras malheureux

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- Et tu finiras malheureux.

Sa voix s'effrite et elle se blottit contre le torse brûlant de Pierre, voulant se cacher de ses yeux bleus qui sondent la moindre de ses pensées avec tant de facilité.

- Tu mesureras peut-être jamais la valeur de tout ce que tu as accompli depuis le procès mais moi si, murmure-t-il d'une voix calme. Je connais ta décision depuis longtemps et je la respecte, parce que jamais je n'aurais su accomplir tout ce que tu as fait pour essayer de te relever après ce qui t'est arrivé. Et rien que pour ça, tu mérites qu'on respecte tes choix, peu importe ce que les autres diront, ça changera rien à l'amour que nous nous portons.

Elle se retient de pleurer, elle est fatiguée de toujours se battre contre son hypersensibilité. Pourtant les battements de son cœur s'apaisent en sentant la main du pilote caresser son dos en douceur quand il continue doucement :

- Je veux que toi, Esmée. Rien que toi et je suis pas prêt de te lâcher alors mets-toi cette idée dans le crâne. Je ne partirai pas, jamais parce que tu es celle que je veux aimer.

Il a attrapé son visage en disant ces mots pour pouvoir planter ses yeux bleus dans les siens, faisant frissonner la brune face à l'importance de ces paroles.

Pierre passe une main dans ses cheveux bruns et dépose un baiser effectueux sur le front de sa bien-aimée. Esmée comprend qu'il ne la laissera pas tomber malgré les doutes qui la consument de l'intérieur, malgré qu'elle ne soit pas simple à aimer.

- Allez, viens par là, murmure Pierre.

Ses mains aggripent les hanches d'Esmée et il attire la brune sur lui, enerclant sa taille de ses bras pour une étreinte démesurée d'amour. Esmée dépose une multitude de baisers dans le cou du pilote pour le remercier d'avoir, encore une fois, trouvé les mots justes.

- Je me doute que tu dois penser ça depuis longtemps et je ne veux plus que tu gardes les choses pour toi autant de temps, ajoute Pierre. Dis-le moi quand ça te tracasse trop, je suis aussi là pour t'écouter.

Esmée acquiesce et elle dépose sa tête sur le torse du pilote. Elle n'a plus froid désormais, collée contre sa peau et elle ne peut s'empêcher d'ajouter, s'en voulant d'avoir écourté la soirée du pilote :

- Je suis désolée d'être partie comme ça, c'est juste que...

Elle s'arrête cherchant les mots pour décrire la sensation étouffante qu'elle a ressenti face aux souvenirs douloureux qui ont refait surface, elle ne continue pas sa phrase encore troublée.

- T'as pas besoin de t'excuser, t'as rien fait de mal. Mes frères n'avaient pas le droit d'aborder ce sujet de cette manière, ça reste intrusif et je leur ai dit.

- Ta maman...

- Je pense qu'elle l'a simplement deviné, j'ai rien dit. Ce n'est pas à moi de raconter ton histoire, murmure-t-il.

SYNDROME » Pierre Gasly ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant