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17 septembre 2029 Paris
Pierre envoie un message à la pianiste pour prévenir que son avion vient d'atterrir avec une demi-heure d'avance et qu'il s'occupera d'aller chercher les deux monstres.
- Entraînement à la salle à dix heures, demain ?
- Mec, commence Pierre en se tournant vers son meilleur ami. Ne fais pas une erreur de débutant à deux semaines du terme, t'es gentil de ne pas prendre exemple sur moi.
Ilies fronce les sourcils face aux explications que le pilote Alpine poursuit :
- Tu me fais plaisir, tu rentres chez toi et tu montres à Céleste qu'elle est ta priorité, juste un autre petit tips pour une femme enceinte.
Son meilleur ami acquiesce en riant, ils finissent par se séparer et Pierre a suffisamment de temps pour repasser dans leur appartement avant de se rendre à la sortie de l'école, dans une petite heure.
Dans la foule de parents, où Pierre se sent mal à l'aise en étant observé de toute part, il aperçoit enfin Rafael dans un petit groupe d'enfants et ce dernier s'approche à sa hauteur en sautillant de joie de retrouver son père.
- Salut p'tit bonhomme, ça a été ta journée ?
Pierre s'accroupit pour être à sa hauteur, afin de le saluer. Rafael acquiesce en déposant un baiser sur la joue rugueuse de son père. En se relevant, le pilote fait signe à l'enfant de lui donner son petit sac à dos, contenant toutes ses affaires pour la journée, notamment sa peluche léopard qu'il a du utiliser lors de sa sieste.
- 'man piano ?
- Maman a encore des cours de piano, confirme Pierre. Elle rentrera ce soir et je pense qu'on va manger des crêpes.
Les yeux de Rafael s'illuminent aussitôt tandis qu'il lie sa petite main à celle de Pierre, le faisant sourire tandis qu'il se dirige vers la sortie d'une autre salle de classe, comme à leur habitude pour récupérer Amelia.
Ils attendent patiemment que d'autres parents récupèrent leur enfant et Pierre finit par l'apercevoir derrière l'institutrice, elle se dirige aussitôt vers eux suivie par l'institutrice dont le visage est renfermé. Le corps de Pierre se tend instantanément, il a un mauvais pressentiment.
Son regard bleuté se porte successivement sur sa fille arrivant à sa hauteur et sur l'institutrice qui n'esquisse pas l'ombre d'un sourire. Il analyse la situation en se demandant ce qu'il se passe et quand Amelia arrive à sa hauteur, Pierre se penche pour déposer un baiser sur sa joue.
- Coucou ma puce, ça va ?
Elle ne répond rien, mais Pierre est habitué. Il s'agit d'une enfant plutôt renfermée et timide, pourtant habituellement elle aurait effectué un petit sourire timide, qu'elle n'offre point aujourd'hui. Pierre se pince les lèvres lorsqu'elle vient se blottir contre lui, ses bras s'agrippent fermement autour d'une de ses jambes comme à son habitude.
