quatre-vingt-deux

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19 janvier 2024Paris

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19 janvier 2024
Paris

Depuis qu'Esmée est sortie de la salle de réveil et qu'elle a regagné sa chambre d'hôpital, l'anesthésie perd de ses effets si bien qu'elle se sent toute nauséeuse. Elle commence à ressentir des tiraillements au niveau de sa cicatrice malgré qu'elle soit à moitié allongée dans le lit, son fils dans les bras en train d'allaiter.

Elle n'arrête pas de sourire alors qu'il est bientôt minuit. La fatigue commence à se faire ressentir pourtant la pianiste n'est pas prête de dormir prise par l'euphorie de l'arrivée de leur enfant, tout comme Pierre qui les observe tendrement depuis un fauteuil sur lequel il est assis.

- J'avais déjà vu des bébés à la naissance et je sais pas, je ne les trouvais pas aussi beaux que lui, avoue-t-il.

- C'est parce que c'est notre bébé, souffle Esmée en tenant le nouveau-né contre sa peau.

Elle relève brièvement la tête vers le pilote en disant ses mots, il sourit en passant une main dans ses cheveux bruns. Il ne porte aucun haut depuis qu'il a pris le bébé dans ses bras plus tôt dans le soirée, afin de faire du peau à peau avant que le nourrisson souhaite têter et Esmée se demande si le pilote n'a pas froid.

- C'est un futur champion de formule un.

- Peut-être qu'il le sera avant son père, se moque la pianiste.

- C'était gratuit, ça.

Pierre se renfrogne, il s'enfonce un peu plus dans son fauteuil, situé près du lit sur lequel elle est allongée, pour montrer son mécontentement. Pourtant son air vexé s'évapore instantanément lorsqu'il pose son regard bleu sur la plus belle chose qu'il ait vu de sa vie. Il ne s'arrête plus de regarder le petit être qu'Esmée tient contre elle d'un bras.

Son autre main est disposée le long de son corps emmitouflé dans une couverture pour ne pas qu'elle attrape froid. Pierre finit par entremêler ses doigts avec les siens pour attirer l'attention de la brunen Elle relève la tête en fronçant les sourcils de consternation face à ce qu'il pourrait dire.

- Si tu savais comme je t'aime, si tu savais à quel point je suis fier de toi, souffle Pierre d'une voix étranglée. Je crois que je ne réalise pas encore ce qui s'est passé aujourd'hui, je ne sais même pas si je serais capable d'en dormir cette nuit en voyant le p'tit rayon de soleil que tu tiens dans tes bras. Tu es tellement...

Esmée l'interrompt en murmurant son prénom, elle sent les larmes survenir au coin de ses yeux et l'émotion prendre sa gorge à l'assaut en y créant un nœud. Elle ne veut pas que Pierre termine ce qu'il a dire, elle a peur de ne pas y survivre face à l'amour débordant dans ses yeux humides.

- T'es ravissante, je ne t'ai jamais vue aussi belle et... j'ai énormément de chances de t'avoir à mes côtés. C'est un truc incroyable de se dire que t'es à la fois mon amie, ma personne de confiance, ma copine et la mère de mon enfant. T'es la plus belle choses de ma vie et je ne pourrai jamais assez te remercier d'être toi, et de m'avoir offert l'un des plus beaux cadeaux que la vie puisse donner.

SYNDROME » Pierre Gasly ✓Where stories live. Discover now