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31 décembre 2022
Esmée joue nerveusement avec le pendentif étoile ornant son cou, elle laisse glisser ses doigts dessus au fur et à mesure que le paysage défilé sous ses yeux. Il y a également son genou qui tremble sans s'arrêter depuis le début du trajet et Pierre finit par dire :
- Respire où tu vas clamser avant même qu'on arrive à Rouen.
- Comment tu fais pour ne pas stresser ?
- Qu'est-ce que ça va changer ?questionne Pierre en gardant les yeux sur l'autoroute. Je t'ai déjà demandé, t'as déjà dit oui.
Sans dévier son regard de la voie rapide, il attrape la main d'Esmée, l'empêchant de jouer avec son collier qu'elle risquerait de casser. Il dépose simplement leurs mains liées sur la cuisse de la pianiste, assise sur le siège passager. Elle joue désormais avec les chevalières ornant la main droite de Pierre, il préfère ça et il rajoute :
- Ça va aller comme une lettre à la poste, tu verras.
- T'as dit la même chose la première fois que t'as rencontré mes parents.
Pierre esquisse un sourire en jetant un coup d'œil à la brune. Esmée lui rend son sourire, un peu plus rassurée puisque la dernière fois que le pilote a dit ces mots, tout s'était bien passé. Elle est un peu stressée d'aller une nouvelle fois en Normandie, avec, cette fois-ci, une bague au doigt.
- J'ai ramené beaucoup de copines et tu es la première que tout le monde apprécie, soulève Pierre.
- Même tes frères ?
La pianiste ne craint pas la réaction des parents de Pierre, mais plutôt celle de ses frères. Elle ne s'est jamais à quoi s'attendre face à eux malgré qu'ils soient gentils, Esmée a peur de faire mauvaise impression et d'être mal perçue par eux. Pierre rit en assurant que ses frère l'apprécient malgré le fait qu'ils soient un peu maladroits parfois avec elle.
- Je n'ai rien acheté pour Noël à part un cadeau pour ta mère, je ne savais pas quoi prendre pour tes frères, s'inquiète Esmée.
- J'ai quelques petits trucs dans le coffre, rassure le pilote.
- A eux aussi, tu vas leur offrir une paire de chaussettes ?
Pierre se pince les lèvres retenant un rire, il devrait être habitué à ce que la brune se moque de lui pourtant elle le prend un peu plus au dépourvu à chaque fois. Elle répète une nouvelle fois en riant :
- Tu m'as offert des chaussettes à Noël.
- C'est bien des chaussettes polonaises pour dormir, rétorque Pierre. Je n'avais plus de budget, tu sais, avec la bague.
Esmée effectue une moue peu convaincue par les propos de Pierre, à vrai dire elle s'en moque un peu d'avoir eu un simple cadeau. Elle aime juste bien le taquiner et Pierre se sent obligé de se justifier :
