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14 octobre 2024 Paris
Dès que Pierre passe la porte dans leur appartement, il aperçoit la brune quitter le tabouret de son piano pour se diriger vers elle. Il ne faut que quelques secondes avant qu'elle se loge dans ses bras pour une étreinte démesurée que Pierre s'empresse de lui rendre.
- Joyeux anniversaire p'tit cœur.
Ses lèvres se déposent sur sa joue et Pierre enfouit son nez dans le creux de son cou pour humer son agréable odeur de monoï. Elle lui a manqué durant cette semaine qu'il a passé sur le simulateur pour préparer la fin de la saison, il a attendu pratiquement toute la journée pour lui dire ses mots de vive voix.
- Pierre...
Sa voix s'effrite tandis qu'Esmée se cache contre son torse et elle se met soudainement à pleurer dans les bras du pilote sans qu'il n'en comprenne les raisons. Elle semble vraiment prise par son anxiété et ses sanglots s'accentuent.
Pierre déteste particulièrement la voir dans un tel état. Son hypersensibilité lui brise de nombreuses fois le cœur à chaque fois qu'il ne sait pas comment réagir, il est souvent pris au dépourvu. Elle s'accroche désespérément au t-shirt de Pierre manquant de s'effondrer au sol s'il ne la tenait pas fermement dans ses bras.
Il sait que la séparation est parfois difficile quand il s'absente pour deux week-ends de course consécutifs mais Pierre est convaincu qu'il y a autre chose tandis qu'elle continue de se cacher contre son torse. Il se souvient l'avoir trouvé distante toute la semaine alors qu'il était en Angleterre après son dernier grand-prix. Il a mis ça sur la distance et sur le stress des deux représentations qu'elle a eu avec la Philharmonie.
L'un de ses bras passe sous ses fesses, tandis que l'autre se glisse derrière son dos pour la maintenir contre lui. Comme à chaque fois, Esmée se laisse porter dans ses bras tandis qu'il se dirige vers leur chambre.
Pierre s'occupera de ranger sa valise abandonnée dans l'entrée plus tard. Pour le moment il se concentre uniquement sur la pianiste qui continue de pleurer contre lui. Il passe devant la porte entrouverte de la chambre de leur fils, cette dernière est vide et il ne peur s'empêcher de questionner :
- Rafael est chez Benjamin ?
Elle acquiesce d'un petit geste de tête, il est un peu déçu de ne pas voir sa petite bouille mais il ne montre rien. Pierre pose un baiser sur son front, en la déposant sur le bord du lit. Il s'accroupit pour être face à elle et comme à son habitude, sa main traîne sur genou à l'endroit où son collant est effilé et Esmée est soulagée par ce contact.
