quatre-vingt

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18 janvier 2024
Paris

Esmée est seule depuis que Pierre est parti en Angleterre depuis trois semaines, il ne rentre que lors des week-ends lorsqu'il est libre et qu'il n'a rien à faire, ce qui est rare. Elle ne quitte pas son lit depuis trois semaines, elle est prise d'une fatigue intense qui ne s'améliore pas par son sommeil perturbé.

La pianiste a des difficultés pour trouver une position confortable pour dormir. Elle ne se lève que rarement ayant beaucoup trop de courbatures et de douleurs aux moindres faits et gestes, les seules fois où elle se lève sont pour manger ou pour aller aux toilettes toutes les deux heures.

Boire un verre d'eau devient un véritable moment de réflexion, son cerveau lui dit de ne boire qu’un demi verre, sans quoi, elle va devoir aller aux toilettes. Et ce simple trajet suffit à l'essouflée par la loudeur de son ventre et de ses jambes exténuées.

Elle n'a pas la force de rester une trentaine de secondes debout pour attendre son plat réchauffé dans le micro-ondes alors elle s'assoit pour patienter. Elle finit par le récupérer en soupirant en mangeant seule comme depuis plusieurs jours.

Céleste est passée quelques fois pour s'assurer de sa survie depuis qu'elle est en arrêt et qu'elle ne va plus à la Philharmonie. Mais la pianiste meurt d'ennui. Elle ne peut pas faire de puzzles ayant trop mal au dos, elle ne peut pas faire du piano à cause de son ventre gênant le moindre de ses mouvements et cette inactivité accroît son irritabilité.

Esmée est d'humeur massacrante et rien ne s'arrange quand elle tente de lancer le lave-vaisselle et que ce dernier ne démarre jamais. Elle s'agace contre celui-ci et elle finit par délaisser ses couverts dans l'évier n'ayant pas la force de faire la vaisselle à la main.

La brune retourne aussitôt dans la chambre où elle se blottit contre son oreiller. Elle s'enroule sous la couverture malgré qu'elle porte des vêtements larges appartenant à  Pierre qu'elle ne quitte pas. Elle s'agace un peu plus en ne trouvant pas une position confortable et les larmes ne tardent pas à venir s'échouer sur ses joues rosées.

Esmée est fatiguée de ne rien pouvoir faire et de rester allongée. Elle veut juste que ça s'arrête, que son bébé naisse pour retrouver possession de son corps malgré qu'elle ait encore une césarienne à endurer.

Ses émotions jouent les montagnes russes, Esmée ne saurait dire si c'est son hypersensibilité ou ses hormones qui s'expriment lorsqu'elle continue de pleurer et de renifler péniblement. Pierre lui manque cruellement et elle est fatiguée de porter leur enfant, le dernier mois est décidément très éprouvant.

Quand son téléphone sonne, Esmée est surprise de constater qu'il est déjà vingt-et-une heure, elle décroche en constatant qu'il s'agit de Pierre. Il doit avoir terminé sa journée puisqu'il prend de ses nouvelles d'une voix calme :

SYNDROME » Pierre Gasly ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant