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09 décembre 2023 Paris
Esmée est troublé en aidant le français à effectuer le nœud papillon, une fois celui-ci terminé, elle replie le col de sa chemise. Elle s'éloigne pour qu'il puisse enfiler la veste de son costume et Pierre s'inquiète aussitôt en voyant les lèvres pincées de la pianiste :
- Ça ne va pas ?
- Si t'es très beau, avoue-t-elle en passant une main dans ses cheveux pour les recoiffer.
- Je te retourne le compliment.
Elle esquisse un sourire en s'éloignant. Elle a les pensées embrouillées par l'échange qu'elle a eu avec ses parents avant que Pierre ne rentre d'Enstone pour le gala organisé par la FIA et le pilote remarque bien que quelque chose cloche.
Sa main se dépose sur l'épaule de la pianiste avant qu'elle ne quitte la salle de bain, elle se tourne vers lui tandis qu'il laisse glisser sa paume brûlante sur son ventre recouvert d'une robe noire en mailles.
- Qu'est-ce qu'il y a p'tit cœur ?
- J'ai eu ma mère au téléphone, soupire Esmée en s'appuyant contre le lavabo.
- Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?
- Elle ne veut pas qu'on vienne à Barcelone pour Noël car je dois éviter de bouger et de prendre l'avion alors que la gynéco ne s'y oppose pas.
Esmée soupire d'exaspération, elle pensait réellement rentrer dans sa ville natale pour les fêtes. Elle n'y est pas retournée depuis plusieurs mois et il faut dire qu'elle est nostalgique de la Catalogne. Elle se perd dans le regard bleu du pilote, elle comprend qu'il est du même avis que sa mère en voyant la manière dont il se pince les lèvres.
- Merci Pierre pour le soutien, ça fait plaisir, raille-t-elle.
Esmée repousse sa main venue se poser sur son épaule afin de se dégager. Elle le contourne pour quitter la salle de bain afin de se diriger dans la pièce à vivre, elle récupère ses chaussures qu'elle enfile en s'asseyant sur le canapé.
- Elle a raison même si la gynéco dit que tu peux prendre l'avion, il faut que tu te reposes, murmure Pierre en pénétrant dans le salon. Déjà que je ne suis pas trop chaud pour que tu ailles à la Philharmonie à pieds.
- Ça va je n'ai que quinze minutes de trajet, souffle Esmée.
- Quinze minutes le matin et autant pour revenir, ce n'est pas ce que j'appelle se ménager. Je préférerais que Céleste ou Benjamin puissent te conduire.
