Partie 17

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PARTIE 17

Fatou lâcha la main de son père et courus vers la sortie, sous les cris de ses parents qui lui disaient de revenir.

Salih : C'est bon laissez là, elle va pas se sauvez !

Avec Lina on se leva pour la suivre, nous voilà dans les escaliers .. Je me souviendrais toujours de cette scène là qui à viré du rêve au cauchemar, deux cœurs amoureux mais qui ne peuvent battre en chœur car l'adversité s'oppose à cette union. Je revois encore cette scène là, où Bak's qui descendait les escaliers avec sa sœur Maryam et qui mis un poing sur le mur, je revois le sang coulé sur sa main, puis sur le sol et les larmes de Maryam compatissante qui ressent la douleur de son frère jumeau .

" C'est fou comme on se ressemble, Quand tu tombe moi je pleure et quand j'ai froid toi tu tremble"

A ce moment là Fatou était seule contre le monde, elle ne prêtais plus du tout attention au monde qui l'entourait à tel point qu'elle s'adressait à Bak's en lui disant de ne pas partir et de revenir, deux amoureux fou contre le monde. J'admirais beaucoup la sagesse de Bak's dans ses mots, qui face à cette situation et en voyant les larmes de sa bien aimée il lui lâcha ces paroles avant de s'en aller :

Bak's : Je n'ai qu'une parole Fatou souviens toi, Dieu est Juste wallah Dieu est Juste, sèche tes larmes. Ne prend pas la fuite, je reviendrais In Cha Allah !

Tel un homme qui se cache pour pleurer, il baissa la tête et pressa le pas dans les escaliers, il s'enferma chez Maryam. Fatou dépassé par la situation se laissa tomber sur les marches d'escaliers toujours en pleurs. On resta avec elle, elle sanglotait encore, je repensais au paroles échangées entre Mama Doucouré, Maryam et Bak's puis Papa Doucouré, je me revois le cœur brisée dans ma chambre lorsque ma main on es venu demander et que ma mère et mon beau père se sont opposés. C'est un cœur qui saigne, l'impression d'être impuissante face à ce qui nous arrive, l'envie de crier au monde entier notre souffrance, sourire quand on veut pleurer, se taire quand on veut parler. On tentait de la réconforter tant bien que mal, on ne l'avais jamais vu verser autant de larmes. On as réussi à la dissuader de s'en aller au Mali au risque d'amplifier encore plus la situation, d'autant plus que Bak's ne supporterait pas, il la préférait savoir ici qu'à l'autre bout du globe.

Après être resté un temps sur les escaliers, on remonta chez Fatou Al hamdoulilah elle s'était calmé après avoir eu sa soeur ainé au téléphone. On accomplissais ensemble la prière de Magrib. Le Takbir prononcé "Allahu Akbar" Dieu Est Grand, Dieu Est Plus Grand que Tout L'univers, donc plus grand que nos soucis et nos problèmes, plus grand que ces coutumes qui casse des couples, cette formule apaisa le coeur de notre Fatou, la prière est vraiment un remède pour les maux et un apaisement pour les coeurs, elle nous éloigne de nos soucis car c'est une conversation avec Le Seigneur des Mondes , Lui qui connait chaque chose qu'elle soit apparente ou caché.

C'est vraiment dans la prière que se trouve le remède et sa Fatou l'a bien compris, après avoir versé des torrents de larmes, après avoir crier sa souffrance elle se sentait apaisée. Elle ne cessait de répéter "Hasbi Allah wa ni'ma-l- Wakil" (Dieu me suffit et quel bon Défenseur).

On étais toutes les trois allongées sur son lit à parler pendant une bonne heure, puis Salih entra, il avait l'air de vouloir rester avec elle et de lui prêter oreille, donc avec Lina on décida de rentrer.

Lina : Bon ma chérie repose toi bien on se voit demain de toute façon In Cha Allah, on s'attrape dans les dou'as !

Moi : Allez la plus belle, oublie pas d'appliquer tes précieux conseils que tu m'avais donné, khayr In Cha Allah !

On lui fis des bisous avant de s'en aller, on trouva Mama Doucouré au salon, elle était au téléphone probablement au bled car elle criais et parlais en soninké, alala nos daronnes il suffit qu'il se passe un évènement et les voilà qui saisissent leur téléphone pour appeler tout le village (Lol), on lui fis signe de la main.

En chemin avec Lina on avais le coeur lourd, c'étais juste insupportable de voir notre Fatou dans cet état, mais c'est une battante dans le fond, et puis on avais confiance en Bak's il n'allait pas lacher l'affaire de si tôt, c'était pas du genre à s'arrêter au milieu du tunnel dans l'obscurité, non il allait avancer jusqu'à voir le bout du tunnel In Cha Allah. Après quelques minutes de marches, on aperçut une silhouette au loin, on s'avançais et on remarqua Foued avec un sac à la main, il nous avait probablement pas vus, il avait la tête baissé et s'apprêta à monter dans sa voiture.

Lina : Oohh Foued ! Wesh qu'est ce qui t'arrive genre tu nous boycot ?

Foued : Non miskina je vous avez pas vu wallah, j'ai pas le temps là je dois y aller

Moi : Genre pourquoi tu fais le gars pressé tu va ou comme sa ?

Foued : A l'hopital ..

Moi & Lina : Quoiiiii ?? Qu'est ce qui se passe ??

Foued : Ils viennent de m'appeler, c'est Emilie il y a eu des complications suite à sa grossesse ou je sais pas quoi. Bon va zy je fonce à plus tard.

Cette annonce nous fis l'effet d'un fressbe en pleine figure, les mots qui nous avaient perturbées c'était "complication et grossesse", Emilie n'était pas encore arrivé à terme, si mes souvenirs sont bons lors de ma dernière visite, elle entrait dans son 8eme mois. Trop de questions nous torturait l'esprit, c'était trop pour une seule soirée ..

To be continued

Chronique de Soraya : des ténèbres a la lumièreWhere stories live. Discover now