Chronique de Soraya : des ténèbres a la lumière

Partie 19

PARTIE 19

Je m'en voulais beaucoup, il en avait gros sur le coeur, je repliais la lettre, je séchais mes larmes et je décidais de l'appeler .. En vain ! Il était sur répondeur. Je fermais les yeux, quand soudain je reçus un message ... C'était Anissa

Je l'ouvris, et c'était un MMS .. Je pus voir une photo d'un bébé .. Probablement son bébé, il y avait une légende, j'appris alors qu'elle avait accouché d'une petite Fille du nom de Fatima Zahra Ma Cha Allah, elle était à croquer !

Je lui répondis sur le champs : As Salam Alaykoum ma chérie, j'espère que vous allez bien et que tout s'est bien passé ! Mabrouk elle est vraiment jolie ! Qu'Allah azawajel lui accorde une longue vie pleine de piété ! Peux tu me communiquer l'adresse de l'hôpital dans lequel tu te trouves In Cha Allah, je passerais surement demain ! Boussa.

Message D'Anissa : Walaykoum salam warahmatoulah wabarikatu ma belle . Al Hamdoulilah on va bien, tout s'est bien passé par la Grâce de Dieu ! Barak'Allahu Fik et Ameen pour ta dou'a . Oui pas de problème, Voila l'adresse ( ********** ) à très vite In Cha Allah .

En voila une bonne nouvelle, je partirais la voir demain en milieu d'après midi In Cha Allah. Je fermais les yeux et me voilà emportée par le sommeil jusqu'à la prière de Fajr, je me réveilla alors et mon premier réflexe fut de vérifier si Samir était rentré dans la nuit, je poussais délicatement la porte de la chambre de Luqman, mais rien .. Samir n'y était pas. Je refermais la porte, mon coeur était serré, je pris une douche, j'accomplissais mes ablutions et m'acquittais de ma dette : Salat Al Fajr . Après la fin de cette dernière, je me posa au salon pendant un moment, je visualisais un de ces épisodes des Histoires des Prophètes, que Samir avait l'habitude de regarder après la prière de Fajr.

C'était l'histoire du Prophète Ayoub, Paix sur lui .. L'image même de l'endurant, il avait perdu ses biens, ses enfants mais rien ne semblait l'affecter. Je pensais aux épreuves qui peuvent nous toucher, je pensais à Samir, à ces personnes atteintes de malheurs, aux pauvres, aux nécessiteux.. Cette histoire touchante s'adresse aussi bien à ces personnes qu'aux personnes dotées de bienfaits, de faveurs, mais qui n'en ressentent malheureusement pas la valeur trop aveuglés par l'éventualité de les perde. Je me mis à pleurer, après quelques minutes, quelqu'un poussa la porte, à l'heure habituelle sa ne pouvait être que mon beau père qui rentrait de la mosquée, mais étant donné qu'il était au bled sa ne pouvait donc pas être lui.. Je relevais la tête, et j'aperçus Samir il se tenait debout devant moi vêtu de son kamys blanc et d'un baton de siwâk, il était revenu de la mosquée. Comme j'étais allongée, je me suis assise, je séchais rapidement mes larmes, il était là à me regarder. Il gardait le silence, et je rompus ce silence :

Moi (en pleurant) : Samir ... Pardonne moi, stp pardonne mon égoïsme, j'ai été trop bête ! J'ai lus et je comprend mieux, je connais l'origine de tes cicatrices wallah Samir pardonne moi de ne pas avoir été là pour t'épauler ..

Il ne dis rien, et se contentai seulement de me prendre dans ses bras, je sanglotais de plus belle, il me caressait les cheveux et tentait de m'apaiser. Ma tête sur son torse, je sentais son cœur battre, ce coeur qui avait émis des battements loin des miens, je continuais à lui demander pardon pour ma maladresse, il ne cessait de me répondre "Je te pardonne princesse, c'est rien" .

Il se livrai à la confidence, me fit part de ses pensées et de son ressenti, tout y était passé de la haine à l'amour. On restais là un long moment à discuter, je lui prétais oreille, ces quelques heures n'avaient pas suffit à rattraper le temps perdu certes, mais on s'était retrouvé et ensemble on s'est fait cette promesse de ne plus jamais se quitter et d'épauler l'autre dans les épreuves de la vie. Mon heure pour aller en cours ne tardais pas à arriver, je me préparais alors quant à Samir il regagna son lit.