Partie 18

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PARTIE 18

Foued : Ils viennent de m'appeler, c'est Emilie il y a eu des complications suite à sa grossesse ou je sais pas quoi. Bon va zy je fonce à plus tard.

Cette annonce nous fis l'effet d'un fressbe en pleine figure, les mots qui nous avaient perturbées c'était "complication et grossesse", Emilie n'était pas encore arrivé à terme, si mes souvenirs sont bons lors de ma dernière visite, elle entrait dans son 8eme mois. Trop de questions nous torturait l'esprit, c'était trop pour une seule soirée ..

Avec Lina on se sépara au niveau de chez elle, je montais alors chez moi. Je n'y trouvais que Samir et Luqman devant la télé, ils étaient tous les deux endormis. Je pris alors Luqman et le mis sur son lit. Je regardais Samir dormir il était tellement innocent, et je me suis souvenus de ces lettre qu'il m'avait écrite et que je n'avais d'ailleurs pas lu. Ce visage reposé et innocent renfermé quelque chose je le ressentais, lui même m'avais dit "Iqrâ". J'allais chercher une de ces lettres celle où nous avions tous les deux 14 ans c'était la plus ancienne. Je reviens m'assoir près de lui alors qu'il dormais encore. Je déplia la lettre et me mis à lire, déjà à 14 ans il avait une si belle écriture, la lettre était soignée mais si courte :

Soraya sa fais longtemps que je n'ai pas parler avec toi je ne sais pas ce que tu fais, j'ai dit à Baba que je voulais venir te voir et il m'a dit bientot. Pourquoi tu ne me parles pas, pourquoi tu ne m'appelle pas? Je t'oublie pas je pense a toi et à oummi tous les jours. Puis il avait dessiné un garçon et une fille se tenant la main ..

C'était trop mignon je ne pus m'empêcher de rire, ce qui réveilla Samir.

Samir : Waa j'suis ou la ? Aaah So' t'es là ! Je suis k.o !

Soraya : Oui je suis rentrée ya pas longtemps je t'es trouvé en train de dormir je ne voulais pas te réveiller avec Luqman.

Samir : Pourquoi t'es rentrée à cet heure ci ? C'est quoi que t'as dans tes mains ? Aaaah la lettre !

Il me la pris des mains et se mis à la lire, il souriait aussi ..

Samir : Quand j'avais écris cette lettre je me souviens c'était sous la table, je m'étais caché car je pleurais comme un h'mar et je voulais pas que Baba et la .... Enfin je voulais pas qu'on me voit pleurer !

J'avais senti quelque chose dans ses paroles, j'ai vu qu'il me cachait quelque chose, il as pas achevé sa phrase "Baba et la" qu'est ce que sa voulais dire ?

Moi : Baba et la ? La quoi Samir ? Pourquoi t'es si mystérieux avec moi ? Je sais Samir que tu es venue avec un secret mais pourquoi tu t'obstines à rien vouloir me dire, je ne suis plus une enfant Samir, je suis en âge de déceler lorsqu'on me ment !

Il baissa la tête et je perdis patience, j'ai réagis d'une façon tellement maladroite à ce moment, mon acte a été suivi de regrets car je me suis emportée et mes mots ont dépassés ma pensée ..

Moi : Ok donc tu ne veux rien me dire ?

Samir : Tout est dit sur ces lettres la, prend les plus récentes et tu comprendra, car les anciennes se ressemblent je dis toujours la même chose, mais c'étais uniquement pour te faire montrer que je ne t'oubliais pas MOI !

Moi : Qu'est ce que tu me repproche au juste la ? De ne pas t'avoir calculer tout ce temps ? C'est qui qu'est partis et qui m'a abandonné ? Tu m'a abandonné dans les moments où j'avais plus besoin de toi SAMIR , donc ne viens pas me faire la morale ! Et tu sais quoi tu veux rester si mystérieux c'est pas grave garde ces choses pour toi !

Samir : Vazy commence pas car moi aussi je peux jouer à ce jeu, arrête de te prendre pour le nombril du monde ! Ya des moments où moi aussi j'aurais eu besoin de quelqu'un à qui parler et je me sentais seul, mais tout sa tu ne pourras pas le comprendre car tu ne vois que ta petite personne ! Vazy tu sais quoi tu m'as souler ! Salam !

Moi : Tu vas ou la ?

Samir : C'est pas ton problème !

Il se leva et claqua la porte, je m'en voulais beaucoup, c'était peut être vrai ce qu'il disait " Tu ne pourras pas comprendre car tu ne vois que ta petite personne". Je lui revendiquais haut et fort que son absence m'a fais souffrir, que je lui en voulais beaucoup mais à trop buter sur sa j'ai pas vu que lui aussi souffrait ... Oui, mais de quoi ?

Il ne voulais rien me dire face à face, mais son passé, sa souffrance était tracé sur ses écrits, ma réponse était donc dans ses lettres. Je me dirigea dans ma chambre je pria 'Icha, je pris une douche et je me mis en pyjama. Je ressortais la boite où se trouvait les lettres, et je cherchais la plus récente tout en laissant couler mes larmes. Je tenais une lettre dans mes mains, c'était probablement celle ci, elle était plus longue que les autres .. Ni une ni deux je commençais à la lire .. Je ne cessais de pleurer tout au long de la lecture, je me sentais bête, égoiste, je ressentais une douleur atroce dans le coeur ! Je ressentais sa douleur, je n'avais qu'une envie s'était de me glisser sous ma couette et de pleurer pleurer jusqu'à ce que le sommeil m'emporte !

Samir ... Ce garçon que j'ai connu, mon ami mon confident, mon frère de lait, celui avec qui j'ai enchainé les bêtises et collectionner les souvenirs, était devenu un homme, un bel homme bléssé par son passé. Un coeur balafré à travers ce bout de papier s'est exprimé, je revois encore la souffrance dans ses yeux lorsqu'il me parlait tout à l'heure et que moi je ne comprenais rien, je ne voyais rien !

Comment aurais-je pu m'en douter ? Il était devenu un homme certes mais un homme à qui on as piétinné le coeur. Il souffrait de l'absence de sa mère, il ne comprenait pas pourquoi cet abandon, il souffrait de ce manque d'amour maternel qu'un enfant peut reçevoir ! Il comprenait pas comment des gens qui possèdent encore leur mère, et qui n'ont pas été victime de décés ou d'abandon, comment ces mêmes enfants pouvaient t-ils se permettent de lui marcher sur les pieds ou même de lui manquer de respect, quand dans un coté du globe certains enfants pleurent leur mère. Il avait tellement d'amour pour sa mère, un amour qu'il aimerait lui apporté mais un beau jour elle à pris ses bagages et à pris le large, mais en même temps un sentiment de haine se mélangait à ce sentiment d'amour. Son coeur était partagé entre amour et haine. Il me fis part dans sa lettre que son coeur avait été bléssé par sa reine, une mère donc comment pourrais t-il à nouveau faire confiance à une femme, même si elle à l'allure d'une princesse. Il avit donc un mépris si je puis dire, pour les femmes en général !

Sa blessure était partagé, il y en avait aussi pour son père. Déjà enfant il ne comprenait pas encore ce qui se tramait sous ses yeux, il voyait une "dame" venir à la maison, lui apporter des jouets avec lesquelles un enfant de 13-14 ans jouent. Mais de fil en aiguille cette dame à céssé ses allers retours et à carrement poser ses valises. C'est alors qu'il à vite compris que son roi, cet homme qui a toujours été la pour lui lorsque sa reine, sa mère l'a abandonné, cet même homme serait l'objet d'une souffrance qui venait s'ajouter à une autre déjà présente. Mon oncle, était donc partis à l'étranger non pas pour une mutation, mais pour rejoindre une dame, si j'en crois les mots de Samir cet dame n'est nullement Musulmane mais une chrétienne et en plus pratiquante, le style bon chic bon genre !

Voilà pourquoi Samir avait céssé de m'appeller, car lorsque ma mère à appris l'aventure de son frère avec cette dame sans se préoccuper de son fils, elle à tout de suite rompus contact ! Voila comment Samir et moi, avions rompus également contact, c'est des histoires d'adultes me disait ma mère !

Face à tout cela, Samir fis ses premiers pas dans le dîne, une mère qui l'a abandonné, un père qui ne s'occupe que de lui et de sa "dame", il se sentait donc seul ! Il à commencer à fréquenter les mosquées à l'age de 17-18 ans, il as su que la véritable valeur de l'homme se mesurait par le biais de sa piété et non pas par la beauté de la femme qui tient sous ses bras, où le nombre de billets qu'il y a dans son portefeuille. Il as juste patienter durant toutes ces années, il as remis ses pieds dans ce quartier qui l'a vu grandir, il est venu avec un sourire en cachant cette souffrance qui'il à transporté.

Je m'en voulais beaucoup, il en avait gros sur le coeur, je repliais la lettre, je séchais mes larmes et je décidais de l'appeller .. En vain ! Il était sur répondeur. Je fermais les yeux, quand soudain je recus un message ... C'était Anissa

GROSSE PENSEE POUR MON PRiiNCE RABBii YAHDiiK WA INAWREK


To be continued

Chronique de Soraya : des ténèbres a la lumièreWhere stories live. Discover now