VIII. Retrouvailles familiales

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Pendant le vol vers la France où je pose ma tête sur l'épaule d'Antonio endormi, après avoir dû passer du temps à l'aéroport à cause de nos armes, je repense à beaucoup de chose. À commencer par quoi dire. Les personnes que je vais revoir après si longtemps sont ma famille, celle de sang. Ils m'ont démolie moralement pendant tant d'années... je ne sais pas ce qu'ils sont devenus. Je crois que mes frères ont maintenant 16 et 19 ans, les sœurs de Myriam ont 24, 20 et 17 ans, nos deux cousins ont 9 et 12 ans. Entre les deux petits qui vont commencer leur rébellion, la mini Myriam qui prépare son bac, le blondinet de ma famille famille qui prépare celui de français, l'aînée de la famille qui est allée s'installer avec son copain, ceux qui sont allés là-bas et ceux qui sont restés ici, sans prendre de nouvelles je ne sais pas ce qui se passe en France.

Notre avion atterrit pendant que Antonio, Jay et Myriam se réveillent. Nous sommes à Paris, il faut que nous prenions un train pour nous rendre à La Rochelle. Nous avons une location là-bas, pour nous quatre étant donné que la maison devient trop petite et que je ne veux pas croiser mes parents.

Après avoir récupéré nos bagages, nous allons à la gare Montparnasse. Je vois ma cousine envoyer un message, je ne fais aucun commentaire. Quand nous sortons du métro, elle semble chercher quelqu'un. J'aperçois Judith avec un beau blond, sûrement son copain. Elle a toujours de beau copain, elle est tellement belle qu'elle plaît à tout le monde. Depuis quand ne compte-t-elle plus les déclarations d'amour qu'elle reçoit... Elle nous fait un grand signe de la main. Nous avançons vers elle.

- Salut!

- C'est pas possible, tu aurais pu me dire qu'on était dans le train avec Judith! Râlai je en rigolant sous les yeux amusés des trois hommes.

Je la serra longuement dans mes bras après que Myriam ai fait de même. Nous présentons nos compagnons.

Nous surveillons le grand panneau sur lequel s'affiche notre voie. Je m'y dirige au bras d'Antonio, entourée de notre troupe. Je me coupa net quand j'aperçus ces cheveux que je connaissais si bien, cet homme avec un chapeau et ces deux jeunes hommes.

- Ils sont là. Lâchais je sèchement.

C'est le moment qu'ils choisirent pour tous se retournés. Je vis des larmes perlées aux yeux de ma mère en me fixant. Ils nous rejoignirent.

- Antonio, Jay, voici ma mère, mon père et mes frères, Louis et Hippolyte.

Ils les saluèrent poliment en anglais, bien entendu, et je vis mon père mettre quelques temps à comprendre leur parole ce qui me fis sourire d'exaspération. Il ne parle même pas la langue du pays où je vis. Après ce moment qui nous mirent tous légèrement mal à l'aise, je partis exaspérée vers le train, laissant ma "famille" plantée là.

PDV: Antonio Dawson

- He, he, Camille, calme toi, qu'est qu'il s'est passé? Demandais je à la belle qui trépignait de colère et était au bord des larmes.

- Rien d'important, c'est juste que... je n'ai pas envie de les revoir.

- Viens là. Proposais je en ouvrant mes bras où elle se dirige immédiatement.

Une fois qu'elle est calmée, on avance entourés de notre petite bande. Une fois devant notre voiture, nous cherchons nos places et elle s'installe dans mes bras, face à Myriam et Jay.

PDV: Camille Roulet

Judith qui était restée sur le quai arriva avec Gabrielle. Je me précipita pour l'enlacer avant de faire le tour des présentations et de retourner m'asseoir pour laisser la place à sa sœur.

Pendant ces trois heures de train, je pensa à plein de chose. La douce voix d'Antonio me sortit de mes rêveries pour me dire qu'on était arrivé. J'éclata de rire quand il essaya de prononcer avec son accent américain "La Rochelle". Sur le quai, je retrouva le reste de ma famille, Agathe et à côté, la petite Aimie et le petit Samuel avec leur parents. Ils nous sautèrent presque dessus, un sur Myriam, l'autre sur moi.

- Vous avez trop grandi!

- Ouais, t'as vu je fais la même taille que Myriam! Répondis Sam.

- Encore quelques centimètres à gagnés!

Je pris Agathe dans mes bras avant que Myriam ne fasse les présentations de nos compagnons. Mes parents arrivèrent près de nous pendant que je saluais ma tante et je ne leur adressa pas la parole.

PDV: Antonio Dawson

Je ne comprends pas grand chose de ce qu'il dise mais Camille évite tout contact avec ses parents, je ne sais pour quelle raison. Nous voilà accompagnés de Myriam, Jay, sa sœur et son copain dans les rues pour aller vers notre appartement. Celui-ci est plutôt sympathique, on arrive à bien se comprendre. Les filles discutent entre elles. Pour quelqu'un qui n'est pas venue depuis plusieurs années,
Camille se déplace dans cette ville avec une facilité déconcertante, à croire qu'elle a toujours fait ça.

Ralentis par nos bagages, nous arrivons à notre location. Chacun s'installe. Je vois Myriam, Jay et Camille faire comme moi et sortir leurs uniformes respectifs, de la police et de l'armée. Les deux français avec qui nous partageons la location eurent des têtes impressionnées. Nous sortons ensuite nos armes et ils s'exclamèrent que au moins, ils seront bien protégés.

PDV: Camille Roulet

Depuis quelques heures déjà, nous sommes tous posés devant la télé. J'en ai marre, je décide de bouger et déclare que je vais courir au parc en demandant qui m'accompagne. Je souris quand tout le monde se propose. On a tous besoin de changer d'air. Chacun va se préparer et nous partons en route pour le parc.

Bien plus tard, Judith se rend compte qu'il est déjà 20 heures. Entre le décalage horaire et le besoin de nous vider la tête, personne n'a remarqué l'heure avançante. Nous rentrons et faisons la course pour celui qui ira le premier à la douche. Je gagne, suivit de près par Antonio, Myriam, Judith, Théophile puis Jay à cause de son léger handicap dû à son accident.  Nous commandons des pizzas pour de nouveau allumer la télé à laquelle nous ne faisons pas plus attention que ça, trop occupé à rire ensemble.

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Voili, voilou, ❤️❤️

L'amour du feuDonde viven las historias. Descúbrelo ahora