CXXI. It's moving!

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Durant les semaines qui suivent, je reste collée autant que possible à Kelly durant toutes ses journées de libres. Plus d'une fois, il me propose de rester avec moi et de ne pas aller à la caserne mais je refuse toujours. Je passe donc la moitié de mon temps seule dans notre appartement. J'écoute de la musique toute la journée. Quand je me sens trop solitaire, j'appelle Zoé. La plupart du temps, elle rapplique en vitesse.

- S'il te plaît, dis moi, pourtant j'aime cette fille-là, pourquoi je fais tout pour la faire souffrir? Chantons nous avec Orelsan.

Durant les journées, Orelsan, Gringe, Queen et Aznavour sont ceux qui m'accompagnent le plus souvent. Cette nuit-là, nous sommes étendues sur le canapé.

- Il a bougé. Murmuré je.

Elle m'envoie un immense sourire. Nous finissons par nous endormir.

PDV: Kelly Severide

Je reviens chez moi et découvre Camille encore endormie sur le canapé et Zoé, comme à son habitude, un café aux lèvres. Je dépose un baiser sur les lèvres de la française qui se réveille. Elle saisit ma main et la dépose sur son ventre. Un sourire inonde nos deux visages. La médecin militaire s'en va. Durant la journée, nous décidons d'aller au cinéma. Quand nous sortons de la salle de Bohemian Rhapsody, elle ne s'arrête plus dans son show.

Le soir, je la prends par la main et la traîne jusqu'à notre lit. Nous nous allongeons l'un face à l'autre. Nous discutons et rions simplement. Son rire me fait sentir si bien, il me fait sourire.

- Il bouge... Murmure-t-elle en posant ma main sur son ventre.

Je pose mes lèvres sur les siennes avant de m'abaisser à la hauteur de son ventre et d'y déposer un baiser. Un immense sourire accompagné d'un léger rire s'affiche sur son visage. J'embrasse encore et encore et encore ses lèvres et entant à nouveau son rire, ce si beau rire. Quand je me réveille, elle est endormie et je fais face à son dos. Mon visage est au milieu de ses cheveux et ma main est sur son ventre. Quand je me lève, elle se met à bouger.

- C'est bon, ne t'inquiète pas, rendors toi. Chuchoté je en embrassant ses cheveux.

Elle tend les bras et les entourent à mon cou.

- Je ne veux pas que tu t'en ailles, je veux que tu restes avec moi... Murmure-t-elle. Non, en fait, je veux venir avec toi. Je m'en fiche, je veux juste ne plus être seule.

Elle se lève et m'embrasse sur la joue. Je la tire vers la salle de bain. Une heure plus tard, nous sommes à la caserne. Après avoir bougé dans tous les sens toute la matinée, Camille s'installe sur mes genoux, en face de mon assiette. Elle me vole tout ce qu'elle contient sous les sourires de nos collègues. Quand je vais dans mon fauteuil à la table des secours, elle s'assoit face à moi, sur mes genoux.

- Il recommence à faire froid. Souffle-t-elle.

Je lui pose ma veste sur le dos et elle finit par s'endormir contre moi. Je ferme moi aussi les yeux en savourant ce moment. Je pars en intervention et la cherche dans toute la caserne à mon regard. Je la trouve allongée sur mon lit, une main sur son ventre et les yeux au plafond.

- Cet enfant bouge tellement...Dit elle en me voyant.

Je m'approche d'elle et m'agenouille à côté du lit. Je pose ma bouche sur son ventre et commence à lui parler.

- Il faut que tu arrêtes un peu de bouger, tu empêches maman de dormir. Ici, tu es là où elle passe le plus de temps, c'est mon bureau.

Elle rit avant de se mettre à parler en français.

- Qu'est-ce que tu lui dit?

- De ne pas écouter tes bêtises. Et que je t'aime.

J'embrasse les lèvres qui viennent de prononcer ces mots avant d'être appelé par l'intercom. Quand je reviens, Camille est sous la neige. Je la prends dans mes bras et l'embrasse encore. Une fois rentrés dans la salle commune, Carla met de la musique.

- But look what I found, look what I found, another piece of my heart just layin' on the ground.

Le sourire de Camille juste à côté de mon visage me fait sourire. Les semaines passent et, chaque fois que je la retrouve, c'est le même sourire qui m'accueille. Parfois, elle est levée mais, souvent, je la retrouve dans notre lit et je m'endors à ses côtés, tout contre elle.

PDV: Camille Roulet

Le 24 décembre, Kelly est de garde. Je rejoins la caserne où nous essayons de tous manger ensembles, en étant chaque fois coupés par l'intercom. Dans l'après-midi, nous trouvons enfin le temps. Ils reviennent tous d'une intervention et Kelly passe ses bras autour de moi. Sa bouche derrière ma tête y dépose plusieurs baisers avant d'en poser un sur ma joue.

- Je suis désolé que tu aies dû nous attendre. Murmure-t-il.

- Le plus important, c'est qu'on soit ensembles, non?

- D'ailleurs, demain, on mange avec mes parents.

Il s'échappe avant que je ne puisse répondre. Je le rattrape une fois à table.

- Quand tu dis qu'on mange avec tes parents, ça veut dire les deux? Ton père et ta mère?

- C'est souvent ce que "parents" veut dire.

- Tu es sûr qu'il est obligé de venir?

Il ne répond pas mais sourit en mangeant. Je lève les yeux au ciel avant de me mettre à manger. Quelques minutes plus tard, ils s'en vont à nouveau sur une intervention. Le lendemain, je tourne en rond dans tout notre appartement jusqu'à ce que Kelly ne pose ses mains sur mes épaules.

- Calme toi, tout va bien se passer. Ma mère t'adore...

- Parce que tu croies que ça c'est une seule fois bien passé avec ton père?

- Ça va bien se passer. Répète-t-il.

- Tout ne va pas bien se passer!

Au même moment, la porte de notre appartement sonne. Kelly va ouvrir et découvre ses deux parents, tous sourires.

•••

J'ai littéralement eu 40 minutes de cours aujourd'hui. Pour à peu près 6 heures de sortie. Oui, encore. C'est pas comme si on avait un brevet blanc dans 5 jours. Plus un cross. Donc 3 journées banalisées. Mais ça vaut (parfois) la peine. On est allé voir un film, Bienvenue à Gattaca et, en plus du fait que les élèves de mon collège ont tout commenté et qu'une amie soit tombée amoureuse de Jude Law, il est magnifique. Un jeu de lumières magnifiques. Par contre, je ne sais plus l'histoire.

L'amour du feuWhere stories live. Discover now