XCV. You can talk to me

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PDV: Camille Roulet

Quand nous retournons à la caserne à la garde suivante, le regard de tous nos collègues est sur nous.

- Vous êtes de nouveau ensembles? C'est génial! Prévenez nous la prochaine fois, on pourra parier sur combien de temps vous resterez séparés. Lance Hermann.

- C'est si évident que ça? Demandé je en me servant un café.

- Disons que soit vous êtes collés l'un à l'autre, soit vous êtes chacun à un bout de la caserne. Répond Gabby.

Nous disparaissons aux vestiaires avant de retourner dans la salle commune.

- Quelqu'un sait où est Carla? Interroge Peter.

- Tu n'es pas censé être son coloc'?

- Si mais je ne l'ai pas vu depuis 3 jours.

Je hausse simplement les épaules. Plusieurs minutes plus tard, elle apparaît, lunettes de soleil sur le nez.

- J'ai l'impression qu'il y en a une qui a un peu trop poussé sur l'alcool... Suggère Mills.

Face au manque de réaction de la stagiaire, je décide de la suivre vers les vestiaires. Quand elle se change, mon regard s'attarde sur les nombreux bleus sur son corps.

- Qu'est-ce qu'il se passe? Interrogé je tendrement en la regardant dans ses yeux pleins de larmes.

- Oh, ça, ce n'est rien. C'est moi, je suis maladroite. C'est de ma faute.

- Carla, tu sais, tu peux me parler. Tu es de ma famille, si tu as un problème, je peux t'aider.

- Merci mais je te jure que ce n'est rien.

Je la prend doucement dans mes bras et elle grimace.

- Tu devrais quand même voir un médecin, histoire d'être sûre que tu n'as rien de cassé.

- J'irai à l'hôpital à la fin de ma garde.

- Je pense qu'on est attendues, surtout toi, par un certain Peter Mills.

Elle sourit et ses joues rougissent avant qu'elle ne plaque ses mains sur celles-ci.

- Je ne devrais pas l'aimer comme ça. Je ne devrais même pas être amie avec lui. Souffle-t-elle.

- Carla, tu ne peux pas choisir qui tu aimes et qui tu n'aimes pas.

- Mais il a dit que je n'avais pas le droit. Il a dit que je ne pouvais avoir confiance qu'en lui. Il a dit que je n'avais pas le droit de parler à d'autres hommes. Il a dit que je devais respecter ça parce qu'autrement, il se tuerai.

- Qui a dit ça?

- Il s'appelle Sam. Il a deux semaines, il a disparu mais il y a trois jours, il m'a appelé et il m'a dit qu'il voulait mourir et qu'il allait passer à l'acte si je ne rejoignais pas.

- Il faut que tu t'éloignes de lui. Il ne peut te faire que du mal.

- Je ne peux pas...

- Il faut que tu sois forte, très forte, mais il le faut.

- Tu ne comprends pas! J'ai peur pour Lucy.

- Qui est Lucy?

- Sa fille. Elle a 6 ans. Je la connais depuis ses 3 mois. Je l'ai élevé comme ma fille.

- C'est pour ça que tu sais si bien t'occuper des enfants... C'est Sam qui t'as fait tout ça?

Elle ferme les yeux et secoue la tête de haut en bas. Des larmes inondent ses joues et elle tombe contre son casier.

- Est-ce qu'il... Est-ce que tu l'as déjà vu lui faire du mal?

- J'ai essayé de lui éviter le plus de coups possibles mais quand je ne suis pas là, il a besoin d'un punching-ball.

- Tu sais où ils sont?

- Non, il m'a demandé de venir dans un hôtel mais Lucy n'était pas là.

- Tu veux que je demande aux renseignements s'ils trouvent quelque chose?

- Je veux que le moins de monde possible le sache. Il est imprévisible.

Elle retourne dans la salle commune pendant que je m'enferme dans le bureau de mon lieutenant.

- Camille! Tout va bien? Demande l'ex-ranger à l'autre bout du fil.

- Oui, il faudrait juste que tu me rendes un petit service. Il me faudrait le plus de renseignements possibles et la localisation du téléphone sur un certain Sam. Il a une fille de 6 ans qui s'appelle Lucy. Il a sûrement un casier pour violences conjugales.

- Tu es au courant que ça pourrait être n'importe qui à Chicago?

- C'est vraiment important pour moi.

- Sinon, tu vas mieux?

- J'ai l'impression d'être dans un rêve. Ça fait du bien de ne plus me perdre dans ma tête. Et toi?

- De mieux en mieux. Grâce à toi. Je te tiens au courant.

- Tu as réussi à parler à Isi?

- Je te tiens au courant.

Il répète cette phrase sur un ton bien différent avant de raccrocher. Je me retourne et tombe littéralement sur Kelly.

- Comment tu fais pour être si maladroite? Rit il en me relevant. Tu as décidé de devenir lieutenant? Tu passes plus de temps que moi dans ce foutu bureau.

- Non, il faudrait que je sois organisée, que je remplisse des papiers... Moi, je préfère squatter ton lit.

Sur ces mots, je me laisse tomber sur le lit.

- Et, tu pourrais passer du temps avec moi dans ce bureau...

- Je dois d'abord fait, comme tu l'as si bien décrit, mon travail de lieutenant.

- Tu es sûr de ça? Demandé je en murmurant à son oreille.

Il se tourne vers moi, après quelques secondes d'hésitation, il m'embrasse furtivement.

- On peut peut-être négocier...

Il se lève et je me suspends à son cou avant qu'il ne me fasse sur le lit. C'est au milieu d'un rire que nous nous embrassons à nouveau.

Échelle 81, ambulance 61, secours 3, bataillon 25...

Nous nous levons dans un soupir et courons vers le camion. Cruz démarre et en quelques secondes, des voitures banalisées arrivent en trombe dans la caserne. Nous sautons tous à terre en échangeant des regards.

- C'est quoi ce délire? M'exclamé je en voyant des badges du FBI à la ceinture de chacun d'eux.

- Puis je savoir ce qu'il se passe ici? Demande le chef.

Celui qui semble être leur chef s'avance et lui sers la main.

•••

Si il y a bien un moment pendant lequel je pourrais dormir, c'est les vacances. Mais non, mon corps en a décidé autrement. Pourquoi tu ne te réveilles pas plus tard et pourquoi tu ne t'endors pas plus tôt? Le bon côté des choses, c'est que moins je dors, moins fatiguée je suis. Faut pas chercher de logique, il faut absolument que je dorme moins de 4 h.

L'amour du feuKde žijí příběhy. Začni objevovat