L'amour du feu

XXVI. Broken

Une fois chez moi, je prend la décision d'envoyer un message à Antonio.

Il faut qu'on parle.

Ça réponse ne se fait pas attendre.

Tu peux attendre ce soir? Je bosse.

Je ne prends pas la peine de lui répondre. Je me change pour une tenue de sport. Je mets de la musique sur mes oreilles et vais courir le long de la rivière Chicago. Je croise des hommes d'affaires en train de manger. Je m'arrête pour prendre un hot dog. En face de moi, Myriam entre, de la nourriture plein les mains dans la voiture de son coéquipier, Antonio. Je vois ses yeux braqués sur moi. Elle me fait des grands signes pour que je les rejoignent. Je traverse.

- Salut, qu'est-ce que tu fais là? Commence ma cousine, toute joyeuse.

- Je courais. Antonio, je peux te parler maintenant? Tu n'as pas l'air de bosser là. Demandai je.

Il m'emmène légèrement plus loin.

- Qu'est-ce que tu veux? Tu ne pouvais vraiment pas attendre?

- Non, je ne peux pas attendre. Je tenais à te dire que j'en ai marre.

- Tu peux développer? Tu en as marre de quoi? Questionna-t-il, énervé.

- J'en ai marre de toi, de ton caractère de merde.

- De mon caractère de merde? Et on parle du tien? S'exclama-t-il.

- Est-ce que c'est moi qui démarre une engueulade pour aller chercher Emma parce que Mr en a besoin? Commençai je à crier.

- Comment ça démarrer une engueulade?

- Oui, toi non plus tu ne pouvais pas attendre apparemment.

- Pourquoi tu voulais me parler?

- Pour te dire que j'en ai marre donc salut.

- Qu'est-ce que ça veut dire ça, salut?

- Au revoir, bye, à bientôt, adieu, adios, schuss.. je dois te le dire en quelle langue? Demandai-je, exaspérée.

- Ça veut dire que c'est fini?

- C'est bien, il a un cerveau le petit.

- Mais pourquoi? Parce que tu es énervée, parce que Emma doit retourner avec son père?

- Tu veux que je répète tout depuis le début?

- C'est une blague?

- J'ai l'air de rire?

- Ok, j'ai compris. Tu veux aller avec un autre, tu en aimes un autre et donc tu me largues pour ça? C'est ça? Répond moi. Ordonna-t-il de plus en plus énervé.

- Tu vois c'est pour ça. Tu me connais tellement bien que tu as tout de suite compris. T'es vraiment con.

Je me retourne et Myriam croise mon regard. Elle me questionne et je lui fait signe de lui demander. La pluie commence à tomber. Je me mets à courir en pleurant. Je vais vers l'hôpital.