CV. My fiancé

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En arrivant, en retard, à la caserne, je suis accueillie par une tasse de café. Dans lequel a été dessiné une fleur. Chacun est souriant et prévenant avec moi.

- Quelqu'un vous a jeté un sort? Demandé je en grimaçant.

- On veut juste éviter que tu passes ton anniversaire à l'hôpital, comme l'année dernière.

- Je suis sûre que Zoé a apprécié ma présence.

- Je n'étais pas la seule... Sourit elle en coin.

- Qu'est-ce que tu fais encore là? Tu n'as pas un boulot, des enfants, un mari? Et puis, ils ne sont pas tous obligés de savoir.

- Savoir quoi? Demande Gabby.

- Que ton frère n'était pas celui qui a été le plus proche d'elle cette nuit-là.

- Dégage et va avec ta famille. On est dimanche, tout le monde doit t'attendre. Dis je en la poussant vers l'extérieur.

Je me retourne vers mes collègues qui ont envie d'en savoir plus.

- Je veux tout savoir. Dit Peter.

- Tu étais là!

- Mais je ne pensais pas que vous aviez passé la nuit ensemble!

- C'est super drôle de voir à quel point tu es naïf...

- Tu étais avec Antonio et vous n'aviez aucun problème!

- Mis à part que je ne l'ai jamais aimé. Et puis, on a juste mangé un burger.

- C'est la première fois que j'ai pu voir à quel point tu étais belle en dormant. Et à quel point ton visage était horrible quand tu mangeais.

- Il faut bien que j'ouvre la bouche!

- Pas la peine que ça prenne la moitié de ton visage!

- Comme ça, tu veux dire?

J'ouvre la bouche aussi grande que possible et m'avance vers lui. Son rire remplit la pièce. Ce si beau rire. Qu'est-ce que je l'aime ce rire. Et le visage qu'il a quand il rit. Qu'est-ce qu'il est beau quand il rit. La journée passe, riche en interventions. Chacune d'entre elles, comme une blague à répétition, la plupart des pompiers de la caserne, pour ne pas dire chacun d'entre eux, vient me voir pendant que nous remballons notre matériel pour vérifier que je vais bien.

Dans la soirée, ce rythme effréné se calme et nous nous posons tous dans la salle commune. Aucun ne va dans le dortoir, nous restons tous ensemble et Carla met de la musique. Elle est à côté de Peter, à une certaine distance mais bien plus proches que de simples amis. Le couple marié de la caserne est comme une seule personne, l'un contre l'autre. Chaque pompier ou ambulancière est assis, bercé par la musique. J'ai la tête sur le torse de Kelly, sa tête sur la mienne, sur le canapé. Je le sens doucement plonger dans le sommeil.

- You will find him, you'll find him next to me. Dit la voix de la chanteuse avant de chanter plusieurs fois le refrain pour finir sa mélodie.

Je ferme mes yeux et écoute la suivante au milieu de mes collègues endormis.

- I am jealous of the rain that falls upon your skin. It's closer than my hands have been. I'm jealous of the rain, I'm jealous of the wind that ripples through your clothes. It's closer than your shadow. Oh, I'm jealous of the wind cause I wished you the best of all this world could give and I told you when you left me there's nothing to forgive.

Je me réveille et sens les mouvements de la poitrine de Kelly. Ses lèvres se déposent sur ma tête et je le regarde. Je balaye la pièce et nos collègues du regard. Tous sont endormis. Mes yeux se posent sur Mills et Carla. Je sors mon téléphone et capture leurs yeux fermés, l'un contre l'autre, les bras de Peter autour de sa colocataire et sa tête sur son bras.

- Sweet dreams are made of this. Who am I to disagree? I've traveled the world and the seven seas. Everybody's looking for something.

- Tu sais, je n'ai jamais entendu les bonnes paroles pour cette chanson. Murmuré je.

- Qu'est-ce que tu entends?

- Sweet dreams are made of this, où est le mal to disagree? I've traveled the world and the seventies... Chanté je en bougeant dans tous les sens ce qui le fait éclater de rire.

- Comment est-ce que c'est possible? Rit il.

Je hausse les épaules.

- Je n'en ai aucune idée, mon cher. Répondis je en français.

- J'adore quand tu parles en français. Sourit il.

- Heureusement que tu n'aimes pas quand je parle vietnamien, on aurait été mal barré.

- Je vais me contenter de ton adorable accent.

Je m'effondre sur lui.

- Tu as l'air fatiguée, tout va bien?

- Qu'est-ce que vous avez tous aujourd'hui?

- Je suis sérieux.

- Je vais merveilleusement bien. Mais je pense que j'irai encore mieux si j'étais dans tes bras. Tu es comme une couverture, j'ai froid.

- Mais tu as un pull et il fait 22 avec le chauffage.

- Je n'ai pas le droit d'être dans les bras de mon fiancé? Oh, j'adore dire ça.

- Quoi? Fiancé?

- En fait, j'aime encore plus quand tu le dis. Mon fiancé...

- Ma fiancée... Dit il en m'embrassant.

- Ce gars, c'est mon fiancé, le lieutenant Kelly Severide. C'est une vraie fierté à dire.

- Cette fille, c'est ma fiancée, pompière de Chicago et soldate de l'armée française Camille Roulet.

J'aime la façon dont il dit mon nom. J'aime la façon dont il m'appelle sa fiancée. J'aime la façon dont il me sur-protège. J'aime la façon dont il me prend dans ses bras. J'aime la façon dont il m'embrasse. J'aime la façon dont il sourit à ma façon de prononcer certains mots. J'aime la façon dont il les prononce. J'aime être dans ses bras. J'aime l'appeler mon lieutenant. J'aime l'appeler mon fiancé. J'aime dire son nom et lire la fierté dans son regard. J'aime être avec lui et voir l'amour qui déborde de ses yeux.

- On devrait peut-être les laisser dormir et plutôt aller dans ton bureau. Proposé je.

Il se lève et je me suspends à lui.

- Ce serait mieux. Murmure-t-il, ses lèvres dans mon cou en me portant à travers la caserne endormie.

•••

Youhou. Commencer à 8 h. Le lundi. Avec 2 h d'allemand. Oui, c'est possible. Maintenant, il faut prier pour ne pas être interrogé sur les verbes forts parce que il faut peut-être que je remonte ma moyenne. En même temps, est-ce qu'on peut faire pire que 7,5? En allemand, tout est possible.

Et dire que à côté, j'ai 19 en anglais... Ce sont mes seules notes pour le 3ème trimestre.

L'amour du feuМесто, где живут истории. Откройте их для себя