L'amour du feu

XXXVI. Le remplaçant

Je me réveille et la voie m'observer. Je lui demande comment elle va. Elle dit quelque chose en français. Elle me regarde comme si elle voulait une réponse et continue à parler français. Enfin, je suppose que c'est du français. Pendant que je me levais pour aller chercher un médecin, elle se met à rire.

- Tu aurais vu ta tête!

- Tu es folle! J'ai vraiment eu peur! Riais je avec elle en m'asseyant au bout de son lit.

Elle se redresse pour s'asseoir en grimaçant.

- Tu te rends compte, un mois sans se voir à la caserne...

- Le paradis.. Souriais je.

Elle me jette son oreiller dans la tête. Je le prend dans mes mains avant de lui envoyer à nouveau. Je m'avance vers elle afin de l'embrasser. Zoé arrive, fait tous les contrôles. Je passe la journée avec elle et la raccompagne chez elle. Elle nous sert deux bières et allume la télé avant de mettre le match de hockey.

- Je ne savais pas que tu aimais la hockey.

- C'est le seul sport que je regarde. Et pour être encore plus dans le cliché, je ne connais pas les règles.

Elle rit et je l'embrasse.

- Je suis presque sûr que l'alcool n'est pas recommandé dans ton état.

- Je m'en fiche.

On s'installe sur le canapé pour regarder le match mais nous ne faisons pas que ça. Elle finit pas s'endormir, allongée sur mes jambes et je m'endors en la regardant.

Nous passons la journée suivante ensemble et la finissons chez moi.

Je me réveille à ses côtés. Je suis de garde mais elle n'a pas le droit de travailler. Je me prépare et vais à la caserne, avec elle. Elle est saluée par tous. Elle prend un café, me vole un baiser et repart. Je souris bêtement jusqu'à ce que le chef nous réunissent tous.

- Je voudrais vous présenter celui qui remplacera Camille pendant qu'elle sera absente. Un excellent ami, Dallas Patterson.

La garde passe rapidement et rien de majeur ne se passe. Je n'apprécie pas particulièrement ce Patterson. Il pose quelques questions sur Camille ce qui m'énerve d'autant plus. Quel âge elle a, à quoi elle ressemble, si elle est en couple, son caractère, son origine... Ces questions me sont toutes destinées mais je ne réponds à aucune d'entre elles.

- Je comprend que ça vous affecte qu'elle soit remplacée mais j'essaie seulement de m'intégrer.

- Pourquoi tu veux savoir tout ça Patterson? Demandais je, irrité.

- Je connaissais une fille qui s'appelait Camille. Pas franchement agréable, j'étais son chef. Elle m'a fait descendre jusque là.

- Tu dois te tromper mec, notre Camille elle est géniale. Répond Cruz.

Je souris à sa remarque. J'envoie un message à celle dont on parlait pour lui dire qu'elle me manque. Elle me répond que je lui manque aussi. La garde se termine. Je passe mes 48 heures de repos avec Camille.

Quand je suis à nouveau de garde, elle vient avec moi. Alors que j'allais l'embrasser et que nous étions arrivés, je la voie fixer la table des secours. Je me retourne et voie Patterson à la table, seul. Il me salue d'un signe de la main. Je m'avance vers lui, la main de Camille dans la mienne. Elle me suit. Leurs visages s'assombrissent quand ils découvrent celui de l'autre.

- Patterson.

- Roulet.

- Vous vous connaissez? Demande Cruz qui venait d'arriver.

- C'est la même Camille. Celle dont je vous parlais l'autre jour. Celle qui m'a fait suspendre pour aucune raison apparente.

- C'est mon ancien chef. Celui qui a été suspendu pour abus de pouvoir. Celui qui voulait faire annulé ma promotion parce que je sauvais une vie au lieu d'être dans son bureau. Sourit-elle sarcastiquement.

- J'ai voulu faire annulé votre promotion car je pensais que vous ne la méritiez pas. Je crois encore que la raison pour laquelle vous êtes au secours prouve encore une fois que j'avais raison. On peut très clairement voir votre technique pour avoir ce que vous souhaitez. Dit il en me désignant de la main.

Je sens que Camille est prête à lui sauter dessus mais je lui pose une main sur l'avant-bras. Elle me regarde et son visage redevient serein.

- Il se passe quoi ici? Demande Matt qui arrivait avec Gabby.

- Mon ancien chef de mon ancienne caserne misogyne, Patterson.

- Juste par curiosité, pourquoi tu l'appelles caserne misogyne? Questionne Gabby.

- Mon ancien lieutenant. Il s'appelait Welch.

Gabby fait une grimace. Camille repart pour rentrer chez elle. Je la rattrape et l'attrape par le bras. Je l'embrasse et elle pose son front sur mon épaule.

- La prochaine fois que je le voie, je le tue. Murmure-t-elle.

Je rit. Elle m'embrasse à nouveau avant de se retourner.

- Tu devais rester à la caserne aujourd'hui. La suppliai je.

- Tu as de la chance d'avoir une belle gueule, je vais supporter ce gros con pour toi. Sourit elle en se retournant vers moi.

Elle se glisse dans mon bras et nous nous embrassons, oui, encore une fois. Je vais me changer et elle va se servir une tasse de café. Je la voie rire avec nos collègues et ne bouge pas du mur tant qu'elle ne me voit pas. Je l'observe en souriant béatement. Elle se tourne vers moi et me sourit. Elle me tend une main que je prend avant de l'embrasser. Je m'assoie sur une chaise et elle se met à mes côtés. Je passe ma main sur sa cuisse et nous rions avec nos collègues. Quand les secours 3 sont appelés, elle se lève rapidement avant de se rassoir en soupirant. Je rit et l'embrasse.

- Je te ramènerai un souvenir. Lui murmurai je à l'oreille.

Je m'éloigne et me prend une claque sur la fesse gauche. Je la regarde et elle me fixe avec un sourire craquant, en mordillant sa lèvre inférieure. Je fais une tête offusquée ce qui fait éclater de rire mes collègues qui restent sur place. Je sors de la pièce et l'entends soupirer. Je souris encore quand je monte dans mon camion.

- Tu sors avec elle? Demande Patterson avec de nombreux sous-entendus.

- Qu'est-ce que ça peut te foutre? Lui répondis je.

- Calme toi. Je veux juste savoir comment ça marche chez vous et je crois que j'ai compris, les filles couchent avec les lieutenants pour réussir.

- Ferme ta gueule pauvre con. T'en sais rien alors tu la ferme. Dis je en étant sur le point d'exploser.

- Juste à vous regarder. La copine du lieutenant Casey, la tienne..

Je ne dis rien. Je me tais et essaie de me contrôler. Plus que cette garde et huit autres avant le retour de Camille. Je peux toujours parler au chef. Je ne sais pas si je pourrais tenir aussi longtemps.

•••

Voili, voilou, petit chapitre. Que faites-vous en ce week-end de Pâques? À bientôt!