CLX. She's still with us

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- C'est exactement ce que je t'ai dit de ne pas faire. C'était totalement inconscient, vous auriez tous pu y rester. Toi, les victimes, tes hommes et le lieutenant Casey. Qu'est-ce que ça veut dire pour toi, de ne pas se mettre en danger? Monter sur une voiture à moitié dans le vide, tu ne penses pas que ça te mette en danger? Mais à quoi est-ce que tu pensais? Est-ce que tu as pensé, au moins? Un lieutenant ne peut pas mettre la vie de ses hommes en danger comme tu viens de le faire, c'était totalement immorale.

- C'est bon? Vous allez me laissez en placer une? Je sais de quoi je suis capable et j'ai connaissance et confiance en les capacités des hommes sous mes ordres comme pour tous ceux avec qui je travaille. Je n'aurais pas agit comme ça si je n'avais ne serait-ce qu'un doute. Le truc, c'est que je savais qu'ils pouvaient le faire, la preuve. Si c'était à refaire, je ne changerais rien. Maintenant, ils savent, eux aussi, de quoi ils sont capables. Ils ont découvert qu'ils étaient capable de... de ça. Je pense sincèrement que c'est aussi une part du travail de lieutenant, redonner confiance à mes hommes, leur montrer de quoi ils sont capables. Au fil des années, j'ai appris à observer les gens, notamment pour me protéger. Je sais exactement ce que chacun peut faire, comment il va réagir à tel ou tel événement. Je les ai assez observé pour savoir que s'ils avaient eu un doute sur ce que je faisais, ils me l'auraient dit.

- Tu es en congé. Occupe toi de ta famille, de ton prochain poste parce que je t'assure que tu vas tout déchirer. Je te soutiendrais jusqu'au bout. Mais tu as besoin de retourner avec ta famille pour le moment. À bientôt lieutenant Roulet.

Avec un sourire, il me fait sortir pour laisser entrer Hermann. Je remet ma musique sur mes oreilles puis me met à danser. En fermant les yeux pour un public imaginaire, j'enchaîne des mouvements incontrôlables. Quand je rouvre mes yeux, c'est pour découvrir que j'avais en fait un public. La quasi-totalité de la caserne est devant moi avec des yeux écarquillés. Après quelques secondes, ils se mettent à m'applaudir.

- Je ne cherche plus à trouver d'où vient la musicalité de Leslie, la réponse est sous nos yeux.

- Si c'est t'opposer à moi qui t'as donné toute cette énergie, le jeu en vaut la chandelle.

- Je ne t'avais jamais vu aussi bien danser.

- Je viens juste de ré-atterrir, tu m'as emmenée autre part.

Après quelques révérences, je remets de la musique, cette fois-ci pour toute la caserne, pas seulement pour moi. J'accroche la main de Carla et, d'un regard, nous re-dansons la première chose que nous avions dansé ensemble. La première chose que je remarque quand nous nous arrêtons, c'est le regard de Mills. Le même regard amoureux que lors de cette première danse. Mon téléphone sonne et je réponds à Zoé en tournant le dos à mes collègues.

- Hey! Comment va la star du jour? Commence-t-elle.

- Zoé, dis moi directement ce qu'il se passe.

- On sait ce qu'elle a.

- Zoé!

- C'est une pneumonie, c'est très fréquent, c'est juste une complication après sa grippe. On va la garder quelques jours ici, histoire d'être sûr qu'elle ne nous refasse plus de frayeur comme l'autre jour et puis elle pourra rentrer avec vous.

- Tu sais à quel point je t'adore?

- C'est héréditaire de faire peur à tout le monde?

- Kelly va bien?

- Il ne m'écoute pas quand je lui demande de ne pas trop bouger. Et puis il a eu tellement peur en voyant ces images que je pense qu'il choisit quel sentiment il a envers ce que tu as fait.

- J'arrive.

- Alors? Demande Gabby dès que j'ai raccroché.

- Pneumonie. Vous allez être content chef, je retourne avec ma famille.

- Camille, bonne chance.

Je m'en vais vers l'hôpital à toute vitesse. Maggie me prend dans ses bras pour m'accueillir avant de me dire où sont mes deux Severide.

- Oh, regarde Leslie, un pompier! Sourit Zoé en me voyant entrer.

- Moi et toi, on va devoir parler. Promet Kelly en me pointant du doigt et en attrapant ma taille.

- Toi et moi. Il faut dire toi et moi.

- Je rêve ou tu m'apprends à parler anglais?

- C'est de ma faute si je parle mieux ta langue maternelle que toi? Et j'ai lu tout le truc de lieutenant.

- Mais tu l'avais à peine commencé hier!

- J'ai eu un peu de temps.

- Génial, maintenant il ne te reste plus qu'à tout déchirer à l'académie.

- Et à arrêter de faire la une de tous les journaux pour jouer à la justicière ou à la pompière/femme-araignée. On en a déjà un en France.

- C'était très beau, très Mission Impossible, James Bond et tout ça mais je suis persuadé que le chef n'a pas trop apprécié.

- Il m'a demandé de venir dans son bureau pour me dire que j'étais un super lieutenant. Il y a eu deux trois trucs au milieu, comme des cris, mais, en gros, c'était l'idée. Ah oui, et j'ai eu le droit à 2 rassemblements, d'abord pour me dire que je ne suis pas un super-héros, d'ailleurs, je le suis mais mon identité doit rester secrète, puis pour me dire que j'étais géniale.

- Ça, c'est sûr mais qu'est-ce que tu leur as fait exactement?

- J'ai juste dansé.

- Ça explique tout.

Plus tard dans la journée, notre fille est endormie et nous sommes silencieux, nos têtes l'une sur l'autre. Gabby passe sa tête par la porte avec un petit sourire triste.

- Shay serait tellement contente de vous voir être si heureux ensemble... Et elle serait aussi honorée de savoir que ta fille s'appelle comme elle.

- Gabby, ne t'inquiète pas pour ça, elle sait. J'aurais adoré la connaître mais j'ai l'impression qu'elle est toujours là quand vous parlez d'elle. J'ai fait attention à ce qu'elle soit au courant de tout, qu'ils soient tous au courant. Répondis je.

Je me lève pour la laisser s'effondrer contre moi.

•••

Ah, la grève. Officiellement, j'ai une heure de français. Mais, too bad, la manifestation passe près de chez moi. Donc je viens de me réveiller.

L'amour du feuWhere stories live. Discover now