XLIII. Cambriolage

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Après nous être préparés, nous allons à la caserne. Nous n'avons aucune intervention de la matinée mis à part l'ambulance qui est plusieurs fois appelée sur le campus universitaire, comme souvent depuis quelques temps. Camille est installée, une assiette devant elle, en discutant avec nos collègues qui mangent également. J'en profite pour piquer une frite dans son assiette, ou du moins tenter d'en piquer une, mais je ne reçois qu'une tape sur le dos de la main. Elle me traite de méchant ce qui fait rire la plupart des hommes et femmes qui nous observent. Je vais prendre une assiette quand les secours 3 sont appelés au bord de la rivière Chicago. Un homme est sur le point de se noyer, se tenant à la force de ses bras au bord d'un bateau sur lequel sont installés des transats. Tony et Cruz lui prenne les bras et tentent de le hisser mais il est attiré vers le fond. Camille et moi commençons à enfiler nos tenues de plongée quand il tombe bien plus vite que nous ne pensions. Elle court vers lui, aussi vite que possible, ses chaussures enlevées mais en ayant encore son pantalon de feu. Elle plonge et je le débloque. Je rejoins les gars pour l'aider à le hisser. Elle ressort de l'eau et enlève son pantalon de feu trempé. Elle se laisse tomber sur un transat pendant que l'ambulance part avec la victime.

- Tu es complètement folle... Murmurais je en tendant une main pour qu'elle se relève.

Je regrette mon geste parce qu'elle me tire vers le bas et je tombe à ses côtés.

- Je sais. Rit-elle.

Nous rentrons à la caserne.

- Qu'est-ce que tu as fait? Demande Gabby en éclatant de rire en voyant ses cheveux trempés.

- Longue histoire... Ria-t-elle.

Nous continuons notre garde sans grand incident. Le soir, elle part vers les dortoirs pendant que je discute encore avec Matt. Je la retrouve à moitié endormie sur la chaise de mon bureau.

- C'est le bureau des lieutenants mademoiselle. Dis-je en posant une main sur son épaule.

- Ah bon.. Me répond elle pendant que je plaque mes lèvres contre les siennes.

Notre garde se finit. Nous passons de nouveau la soirée au Molly's. Je conduis jusque chez nous. En sortant mes clefs, je vois du coin de l'œil une poussette vide, juste devant notre appartement et un doudou à côté.

- Kelly.. Regarde. Dit ma militaire en pointant la serrure du doigt.

Je pousse la porte après avoir vu qu'elle avait été forcé. Nous découvrons avec effroi notre appartement complètement dérangé. Elle court vers la chambre en composant un numéro sur son téléphone. Je la suis et vois qu'elle ouvre un tiroir.

- Myriam! On a été cambriolé. Mon flingue n'est plus là. Murmure t'elle à son interlocutrice.

Quelques minutes plus tard, la voiture banalisée de Jay s'arrête devant chez nous. À peine stoppée, Myriam en sort à toute vitesse. Elle prend sa cousine dans ses bras. Jay sort du véhicule et pénètre dans l'appartement après m'avoir donner une tape dans le dos pour me saluer. Il va doucement pièce par pièce. Une fois dans la salle de bain, il s'arrête. Je regarde par dessus son épaule et découvre du sang. Beaucoup de sang qui nous amène jusqu'à un cadavre que je suis sûr d'avoir déjà vu.

- Lieutenant Halstead, unité des renseignements. J'ai une scène de crime.

Les filles arrivent à toute allure.

- Oh mon dieu.. C'est le père d'Emma. Dit Camille en plaquant ses mains sur sa bouche.

Nous sortons et allons dans la rue. La voyant frissonner, je pose ma veste sur ses épaules. Des larmes commençant à couler sur ses joues, je la prend dans mes bras.

- Qu'est-ce qu'il faisait là? Pourquoi il est mort? Et où est Emma?

- Personne ne le sait mais on finira par savoir.

Voight arrive, suivi de Ruzek, Antonio, Al et Erin.

- Kelly! Comment vous allez? Nous interpelle cette dernière.

- Ça va.

- Qu'est-ce qu'on devrait savoir?

- Celui qui a fait ça à pris mon flingue. Emma doit être retrouvé. Lâche Camille.

- On va faire notre possible. On vous tiendra au courant de l'avancée des choses. En attendant, où est-ce que vous dormez?

- On a pas encore eu le temps de penser à ça.

- Ok. Tenez moi au courant si quelque chose pourrait nous aider. Dit-elle en s'éloignant.

- Erin! La poussette là-bas. Elle peut vous être utile.

Elle s'éloigne de nous en direction de la-dite poussette et je vois le regard de Camille la suivre avant de se remplir de tristesse en voyant la peluche au sol. Mon téléphone sonne presque en même temps que le sien. 

- Allô Gabby? Interrogea-t-elle tandis que je saluais Matt.

Pendant leurs appels, j'en reçois plusieurs de plus ou moins tous nos collègues. Je suis pratiquement sûr que Camille aussi car elle raccroche à peine qu'elle salue Hermann. Quand elle raccroche, elle s'approche de moi.

- Hermann nous propose d'aller dans l'appartement au-dessus du sien. 

- On y va?

- D'accord.

Je conduis dans la direction de la maison des Hermann. Dans la voiture, Camille sort sa plaque militaire et la sert le plus fort possible. En nous voyant arriver, Christopher sort pour nous accueillir suivi de Cindy.

- Vous allez bien vous deux? Nous demande-t-il en serrant Camille dans ses bras.

- Oui, oui. C'est pour Emma que je m'inquiète.

- On ne peut pas encore être sûr qu'elle soit en danger.

- Son père a été assassiné et son doudou était à terre. 

- Ça ne prouve rien.

Ils nous font entrer chez eux. Lee Henry est installé sur le canapé.

- Camille, je te présente Lee Henry, mon fils aîné. 

- Salut! J'aurai bien aimé te rencontrer dans d'autres circonstances mais bon...

- Salut! Tu as vraiment l'air comme mon père t'as décrite.

- J'aimerai beaucoup savoir ce qu'il a dit sur moi..

- Que des compliments!

- Alors, ce sont des mensonges. Sourit-elle.

- Ce n'est pas ce que je pense et je suis persuadé que ce n'est pas l'avis de Severide non plus. Tu es super sympa.

- Toi aussi! C'est sympa de te rencontrer.

Je mets mes mains sur la taille de Camille au même moment avant de l'embrasser.

- Monsieur serait-il jaloux? Murmure-t-elle dans mon oreille avec un grand sourire.

- Pas le moins du monde. Répondis-je en plaquant à nouveau mes lèvres sur les siennes.

Nous montons ensuite dans notre appartement du moment. Elle s'installe sur le canapé et je m'avance en face d'elle. Je me baisse pour plaquer à nouveau mes lèvres sur les siennes. Elle s'allonge sur le canapé en continuant de m'embrasser. Je me débarrasse de mon t-shirt et elle fait de même. Elle interrompt nos baisers et ouvre la bouche pour parler.

- Tu sais, si la proposition tient toujours, on pourrait prendre un appartement ensemble? Avoir un cadavre dans la salle de bain, c'est un bon prétexte pour en changer..

- Oui, oui et milles fois oui. Répondis-je en l'embrassant encore plus passionnément.

•••

Voili, voilou, petit chapitre. Ah, ces semaines de mai pleines de jours fériés... À bientôt!

L'amour du feuМесто, где живут истории. Откройте их для себя