IX. It's a raining day

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Bien triste journée de nouveau. L'enterrement est demain. Tout le monde gère les préparatifs en même temps ce qui crée un chaos monstrueux. Nous, les 6 filles de la nouvelle génération, de 24 à 9 ans, sommes chargées des fleurs. Au lieu de louer un minibus, nous y sommes allées à pied étant donné qu'il y a un marchand de fleur à quelques rues seulement de la maison. Même notre petite Aimie est avec nous. Après avoir fait notre choix, nous les ramenons.

Ne pouvant plus rester dans cette ambiance qui semble chaleureuse mais qui est plutôt électrique, je resort dans la rue, suivit de mes 5 comparses.

En nous promenant, nous arrivons rapidement dans les parcs que l'on connaît par cœur depuis notre plus tendre enfance. En ligne, bras dessus, bras dessous, de la plus petite à la plus grande, nous chantonnons des chansons pour tous les goûts, du Disney aux dernières sorties en passant par la chanson française et même des airs classiques. Malgré le mois de février, la température est agréable. Sans être très couvertes, nous continuons notre promenade dans les parcs, continuons de marcher sans fin.

La pluie commence à tomber, nous continuons de marcher en chantonnant. Le tonnerre gronde et une immense averse arrive avec. Nous nous regardons avant de commencer à courir en riant et en sautant dans les flaques d'eau jusqu'à la maison.

La pluie ne s'arrête que quand nous arrivons. Dans le hall nous continuons à rire de bon coeur, se moquant de la tête de l'une ou de l'autre. Trempées de la tête au pied, ruisselantes de toutes parts, toutes autant les unes que les autres. Après avoir laissées celles qui restaient dans cette maison et récupérer ceux qui partaient, nous rentrons afin de pouvoir nous changer.

PDV: Jay Halstead

Notre journée s'est passé pour le mieux. La famille de nos belles est très sympa, Antonio et moi avons pu échanger avec certains membres de celle-ci. J'ai d'ailleurs vu la mère de Camille lui parler. La nuit commençait déjà à tomber quand nous sommes rentrés pour que les filles se changent.

Quand elle reviennent toutes, nous avons de nouveau une soirée tranquille, comme la veille. On ne se prend pas la tête, on se calme après une journée mouvementée.

PDV: Myriam André

Je me réveille et me dirige vers le salon. Ses yeux sont bien ouverts signes qu'elle est réveillée depuis longtemps. Mais elle est assise sur le canapé et se mordille l'intérieur de la joue. Quand je m'approche, je vois le contour de ses yeux rougis. Ils sont de couleurs vertes. Elle a pleuré. Je la prends dans mes bras. Je m'éloigne pour aller prendre un petit déjeuner pendant qu'elle se lève et traine des pieds jusqu'à la cuisine. Elle me regarde avec un air malicieux et me chuchote un mot à l'oreille. Je lui réponds d'un sourire complice avant de la suivre.

Nous revenons dans le salon en éclatant de rire, poursuivis par Antonio et Jay.

- Ça va pas de nous sauter dessus? Nous demandèrent ils, tout aussi hilares que nous.

Et nous repartons dans un fou rire pendant que ma sœur sort de sa chambre, complètement endormie. Et nous repartons. Elle souffle avant de nous rejoindre et de manger. Les garçons font de même pendant que Camille et moi, toujours en train de rire aux larmes, allons nous préparer.

PDV: Judith André

Je continue de manger quand ils partent tous, les uns après les autres, pour se préparer. Je m'apprête à faire de même quand Camille réapparaît, en tenue de cérémonie. Je ne suis pas experte mais je crois que c'est l'uniforme de l'armée française. J'en reste le souffle coupé. Elle me voit et ne peut s'empêcher de rire. Je repars vers ma chambre pour m'habiller.

PDV: Camille Roulet

Je m'attache les cheveux avant de me maquiller légèrement. J'attrape mon arme et l'attache à ma ceinture. Pendant ce temps, un ranger et deux lieutenants de la police de Chicago accompagnés par deux civils. Bref, mes colocataires de la semaine. Nous prenons armes et chapeaux avant de sortir par paires. Chacun se glisse à l'oreille que l'autre est magnifique.

Nous nous dirigeons vers la place de Verdun pour prendre le bus qui nous conduit jusqu'à l'église. Nous y retrouvons une partie de notre famille. Nous montons et redescendons à notre arrivée.

Nous pénétrons tous dans le bâtiment. Les discours s'enchaînent mais je n'ai pas souhaité parler. Ces pleurs hypocrites. Ces mots qui ne veulent rien dire. Je ne veux pas en faire parti. Quand ma mère passe, je lui lance un regard plein de haine.

Le cortège funéraire emmène le cercueil jusqu'au cimetière. Nous le suivons mais je reste en retrait. Je ne veux pas me mêler à cette foule.

À le fin de l'enterrement, j'attends que tout le monde parte. Il ne reste plus que moi, Myriam, Jay, Antonio, Judith et Théophile. Nous restons plantés là, comme si on se demandait ce qu'on va faire maintenant. Je me retourne et nous observe. Je propose d'aller dans un bar de la ville et tout le monde approuve. Nous remontons dans le bus.

Nous nous arrêtons quand nous arrivons dans un bar où on commence par demander à manger. Une fois ce repas fini, nous commandons plusieurs tournées d'alcool. Alors que je m'apprête à redemander une tournée, Antonio m'arrête.

On retourne à pied chez nous et finissons la journée comme toutes les autres, tristement. Je commence à faire ma valise, nous repartons le jour suivant.

PDV: Myriam André

Nous sommes tous réveillés tôt en ce jour de départ. Nous refaisons notre chemin dans le sens inverse. Après avoir dit au revoir à tout le monde, nous chahutons comme des enfants dans le train qui nous ramène à Paris. Tout le monde rit, même les passagers que nous avons dérangés.

Nous arrivons. Il y a plusieurs heures entre notre train et notre vol donc nous avons pris des chambres d'hôtel. Camille est parti après avoir posé sa valise.

Nous nous reposons tous quand elle vient toquer à la porte, du plastique sur les poignets.

- Tu t'es encore fait un tatouage... tu es incorrigible!

- Mon tatoueur était libre et j'avais envie de me tatouer donc j'y suis allée.

Je soupire et re-soupire quand elle va dans la chambre à côté, chercher Antonio. Il est l'heure. Nous rentrons à Chicago.

•••

Voili, voilou, petit chapitre et inutile. Mais bon, petite présentation de mes lieux préférés de la deuxième plus belle ville du monde, après Chicago, c'est La Rochelle

L'amour du feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant