L'amour du feu

CLXXVII. Like you

PDV: Kelly Severide

Je sors avec un sac sur le bras et une veste en cuir sur le dos. Dès que je suis dehors, des larmes me coulent sur les joues. Une fois dans ma voiture, je reste sans rien faire pendant quelques minutes. Je reprends mes esprits et conduis. Quand j'arrive à destination, je sors, monte les quelques marches jusqu'au perron et sonne avant de réfléchir à ce que je fais.

- Kelly? Mais qu'est-ce que tu fais là, tout seul?

Mon père me fait entrer dans sa maison et nous nous asseyons dans son salon. En fait, je m'effondre sur son canapé.

- Alors, tu es à nouveau seul, sans femme ni enfant. Prêt à revivre ta vie.

- Papa, je ne suis pas comme toi. Je ne suis pas parti m'enfuir avec mon énième maîtresse. Je suis parti pour elles. Pour que ça marche.

- Et c'est exactement comment que l'a pris ta femme. Et L.? Tu vas la revoir?

- J'imagine qu'elle sera à la caserne. Mais s'il te plaît, ne te mêle pas de ça, n'empire pas les choses avec Camille. Autrement, tu peux être sûr que tu ne verras plus non plus L.

- Au moins, tu pourras surveiller sa mère.

- Je ne vais surveiller personne! Elle n'a pas besoin d'être surveillée!

Après mes cris, un silence s'installe.

PDV: Camille Roulet

Après avoir la journée seule avec Leslie, je la laisse chez sa nourrice puis vais à la caserne, toujours seule. En m'efforçant de sourire, je salue mes collègues qui remarquent l'absence de Kelly.

- Il n'est pas là? Demande Mills.

- Tu sais utiliser tes yeux, donc.

- Tu sais où il est? Demande Matt.

- Je croyais qu'il était chez Stella. C'est ce qu'il m'a dit mais il a dû changé d'avis.

- Tout va bien pour vous deux? Vous êtes...

- Oui, on est toujours ensemble, il a préféré prendre un peu d'espace pour qu'on trouve un rythme.

Quand il arrive enfin à la caserne, bien après Stella, et en retard, je vais vers lui et lui glisse une bise sur la joue en me hissant sur la pointe des pieds. Il me jette un regard plein d'espoir et d'étonnement pendant que je m'éloigne. Plus tard, quand la caserne est silencieuse, il me rejoint sur le toit.

- Alors? Tout va bien? Demandé je avec un sourire.

- Si on veut. Tu me manques. Vous me manquez toutes les deux. Benny est persuadé que j'ai fait comme lui.

- Il ne t'a pas trop harcelé avec ça?

- Il adore L., plus qu'il ne m'aime moi.

Je souris et tourne mon regard vers la route. Puis je le regarde à nouveau. Il plonge ses yeux dans les miens, caresse ma joue et s'avance vers moi. Il m'embrasse puis essaie de me prendre dans ses bras.

- Tu es sûre que tout va bien?

- Oui, oui. C'est juste que le combat de boxe avec Antonio est dans un peu plus qu'une semaine.

- Je sais très bien qu'il y a autre chose.

- Tout va bien. Murmuré je.

Je lui colle un rapide baiser aux lèvres et force un sourire avant de sauter à terre. Plus tard, nous nous retrouvons tous à discuter dans la salle commune. J'observe mes collègues rire entres eux, assise au milieu.