CLVIII. In my bed, with them

196 7 3
                                    

Nous nous réveillons sous les pleurs de Leslie. Camille va la chercher pour l'amener dans notre lit où notre fille se rendort.

- I wanna know what love is, I want you to show me. I wanna feel what love is, I know you can show me. Chante la française à moitié endormie face à moi en même temps que la musique qu'elle a mise.

- Repose toi, tu dois être crevée de t'occuper de tout ces derniers jours. Lui murmuré je avec un baiser.

Elle s'allonge sur mon torse où elle finit par se rendormir. Mon téléphone sonne et je décroche pour tomber sur la marraine de ma fille.

- Salut! Tu es où?

- Au paradis. Répondis je avec sourire.

- Et plus précisément?

- Dans mon lit, avec ma fille et sa mère. Qui dorment, ce qui est le plus paradisiaque.

- Daignerais-tu quitter ton petit nuage pour sortir avec nous? On allait emmener les enfants à la patinoire, je me suis dit que ça pourrait vous plaire de venir avec nous.

- Je dois te rappeler que j'ai une jambe dans le plâtre, que ma fille a un plâtre et une grippe et que Camille est exténuée?

- C'est oui ou non?

- Pas pour la patinoire. Pas cette fois. À bientôt.

Mon regard reste fixé sur mon petit bout de paradis jusqu'à ce que je m'endorme. Des petites mains se posent sur mon visage pour me réveiller.

- Coucou L.! Souris je en ouvrant les yeux.

J'essaye de la serrer contre moi mais elle reste assise sur mon torse. Je pose mes grandes mains sur son tout petit visage et lui cache les yeux.

- Mais où est passé Leslie? Demandé je avant d'ouvrir mes mains. Elle est là!

Elle éclate de rire et me fait recommencer encore et encore. Je finis par la prendre dans mes bras et l'emmène à la cuisine. Après l'avoir posée par terre où elle se déplace à toute vitesse, même avec un bras en moins, je prépare son biberon et ses médicaments. Pendant qu'elle dévore son biberon avec une tête toute mignonne, sa mère arrive, toutes ses boucles posées sur son épaule, à l'opposé de sa poitrine ensanglantée et lui colle un baiser sur le front.

- Je sais que tu vas être jaloux si tu n'en as pas aussi. Murmure-t-elle en embrassant doucement mes lèvres tout en tirant sur le col de mon tee-shirt. Café?

- Oui, ça ne peut pas me faire de mal.

- Vu l'état de ta tête, c'est sûr!

- Qu'est-ce qu'elle a ma tête? Demandé je en tordant autant mon visage que possible.

Elle rit avant que je ne me tourne vers ma fille. Elle rit aussi mais avec tout le lait qu'elle avait dans sa bouche. Camille pose son visage sur sa main en riant à moitié. Quand elle a finit de manger, elle va la changer pendant que je bois mon café, assis sur le canapé. Elles reviennent, aussi belles l'une que l'autre quand la porte sonne. En m'interdisant de me lever, Camille va ouvrir, Leslie toujours dans les bras. Le cri de joie de ma fille et ceux d'enfants m'annoncent de qui il s'agit. Je me lève quand toute la troupe entre dans l'appartement.

- Je t'ai dit de rester assis! S'exclame Camille en me voyant face à elle.

Je l'embrasse en souriant avant de saluer mes amis.

- Alors, pourquoi tu t'es faite charcuter aujourd'hui? Demande la médecin militaire à la seconde française.

- Ce n'est pas encore fini, j'y retourne après la prochaine garde et peut-être la suivante aussi. Mais pour le moment, j'en ai un pour Leslie et un pour ma sœur. Réexplique-t-elle.

- Leslie, elle pleure! Signale Louie en arrivant à toute vitesse.

Camille se lève et revient quelques minutes plus tard, notre fille rouge et hurlante.

- Tu lui as donné ses médicaments?

- Oui, juste avant son biberon. Qu'est-ce qu'il ne va pas?

- Elle est brûlante.

Au milieu de ses pleurs, Leslie se met à tousser sans s'arrêter. Puis de rouge, son visage passe au violet puis bleu en quelques secondes. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, nos amis s'occupent d'elle et s'affairent à toute vitesse. Pendant que sa femme assiste les deux médecins, Matt regroupe les 3 enfants. D'un regard à Camille, je comprends qu'elle est complètement perdue.

- C'était il y a combien de temps, ses médicaments?

- Je ne sais pas, ça doit faire une demie-heure.

Les ambulanciers arrivent et Zoé et T.C insistent pour monter avec eux. Camille, elle, ne dit rien, elle ne fait que secouer la tête. Je la prends dans mes bras quand elle se laisse tomber sur le canapé.

- Je vous conduis à l'hôpital, ce n'est même pas négociable. Ordonne Matt.

- Et les enfants?

- Je me débrouille.

Nous nous retrouvons donc dans sa voiture sans avoir un quelconque pouvoir sur quoi que ce soit.

- Cindy! Hermann! Je peux vous laisser les enfants?

- Qu'est-ce qu'il se passe lieutenant?

- Il y a un problème avec Leslie. Zoé et T.C s'occupent d'elle à l'hôpital.

- Je viens avec vous.

Nous arrivons vite à l'hôpital, trop vite. La rumeur se répand si vite que, quelques minutes à peine après notre arrivée, la majeure partie de la caserne est là, à nos côtés.

- Hey, Camille, on est tous là, on dirige tous nos prières pour votre fille. Si tu veux prendre quelques jours, prends le temps dont tu auras besoin. Rassure le chef en posant une main sur son épaule.

Camille ne lève même pas la tête, toute son attention portée au doudou de notre qu'elle a dans ses mains.

- Ma fille, tu sais, rien de tout ça n'est de ta faute. Elle va bien aller. C'est la fille des deux personnes les plus courageuses et les plus fortes que je connaissent et je sais qu'elle est pareille. Essaye Hermann.

Elle relève le visage et, en refermant sa main sur celle du patron du bar, des larmes se mettent à perler à ses cils.

- Je l'avais dans mes bras. Et je n'ai rien fait. Si ils n'avaient pas été là... Je n'ai pas pu bouger, je n'ai pas réagi, je la regardais aller mal et je n'ai rien fait...

Je pose sa tête sur mon torse où elle se met à pleurer.

•••

Here is a new chapter! Plus que quelques heures et c'est le week-end, courage! On m'a dit cette semaine que j'étais tout le temps avec le sourire, et ça m'a fait sourire tout le reste de la semaine...

L'amour du feuOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz