L'amour du feu

CXVI. Freedom

Mouse me dépose devant la caserne. Dès que j'y entre, je suis accueillie par Gabby.

- J'ai trouvé comment convaincre Zoé.

- Pour ton plan diabolique? J'écoute.

- T.C, il est catholique. Il laissera ses enfants aller dans une école religieuse.

- C'est une blague ou tu le penses vraiment? Comme si T.C avait une quelconque influence sur les décisions de Zoé...

- Oh, zut.

- Est-ce que Kelly compte arriver un jour? Demande Matt en embrassant sa femme.

- Qu'est-ce que j'en sais? Je ne suis pas sa baby-sitter.

- Est-ce que quelqu'un sait où est Cruz? Ou peut-être qu'on ne sera que 3 dans les secours aujourd'hui.

- Il doit encore être avec London.

- Ne me dites pas que Camille Roulet est jalouse... Sourit Carla.

- Qu'est-ce que tu dirais si j'allais en rendez-vous avec Peter alors qu'il devait être avec toi? Attends... Ah, zut, c'est ce que j'ai fait à Mouse.

Elle lève les yeux au ciel et nous discutons quelques minutes avant que Cruz n'arrive. Il a un sourire au bord des lèvres.

- Cette fille est géniale. Répète-t-il en s'asseyant, les yeux en l'air.

Je le regarde et il redevient normal.

- Où est Severide?

- Bonne question. J'irai bien le chercher mais je n'ai pas de voiture....

- Secours 3, on y va! Annonce-t-il.

Nous nous levons d'un coup et Cruz nous conduit jusqu'à notre appartement. J'y rentre et découvre que le lieutenant n'y est pas. Je trouve simplement un mot rédigé en quelques secondes.

- On va à l'hôtel. Annoncé je.

Une fois sur place, nous demandons à la réception la chambre qu'il a pris.

- Vous me donnez cette putain de clef ou on fait évacuer l'hôtel. M'énervé je.

Avec un sourire, je les remercie, clef en main. Je monte les marches quatre à quatre et toque à la porte avant d'y entrer. Le voyant endormi, je saisis le récipient remplit d'eau qui rafraîchissait une bouteille de champagne. Avec un hurlement, il se réveille.

- Tu avais quelque chose à fêter?

- Qu'est-ce que tu fous là?

- Tu te bouges, tu es en retard.

- Pourquoi tu es habillée comme ça?

- Kelly? Qu'est-ce qu'il se passe? C'est qui cette fille?

- Bouge de là Barbie, il vient avec moi.

Je traîne le lieutenant vers l'extérieur.

- Je fêtais d'être enfin débarrassé de toi.

- Mais putain! À quoi tu pensais? Tu aurais dû être avec la caserne il y a trois heures!

- C'est vrai que toi, madame parfaite, tu n'es jamais en retard.

- Tu remarqueras que c'est assez rare de me retrouver à côté d'une bouteille de champagne, dans le lit d'une gamine.

- Tu sais qu'elle est plus âgée que toi?

- Toi aussi, et pourtant, parfois tu n'as pas l'air.

- Toi qui demande toujours ta liberté, pourquoi tu ne peux pas la donner aux autres? Pourquoi tu dois toujours tout contrôler?

- Parce que je connais tes antécédents!

- Tu connais les rumeurs de ce qu'il s'est passé dans ma vie. Et puis, toi aussi, tu as eu une vie.

- Je ne te parle pas d'avoir une vie, je te parle de ne pas la perdre!

Nous nous taisons avant de grimper dans le camion. Nous n'échangeons pas un mot durant la garde ni durant les jours suivants. Quand je ne suis pas à la caserne ni au Molly's, je fais le tour des bars et des boîtes, passant chaque nuit dans le lit de quelqu'un d'autre. Les quelques jours où je suis chez nous, je croise Kelly et sa nouvelle copine.

- Tu ne veux pas te poser un jour? Avoir un relation stable? Me demande-t-elle. 

- Franchement, je préfère ne pas avoir de relation stable plutôt que de sortir avec un homme qui vit avec son ex, qui travaille avec elle...

- Camille, au lieu de ruiner ma relation, tu pourrais peut-être te préparer.

Il dépose un baiser sur les lèvres de la barbie qui boit un thé parce qu'elle ne boit pas de café, son visage déjà sur-maquillé. Une fois à la caserne, un café en main, je m'assoie au milieu de mes collègues. 

- Pourquoi tu es obligée de lui dire les pires choses du monde? Demande Kelly en passant.

- De quoi est-ce qu'il parle? Demande Hermann.

- Barbie.

- Pourquoi est-ce que tu l'appelles barbie? 

- Elle a toujours des tonnes de maquillage sur le visage et elle a une voiture rose. 

Carla ne peut s'empêcher de pouffer de rire. 

- C'est vrai ce qu'il dit, pourquoi tu ne te poses pas un peu? Demande Christopher.

- Pourquoi, quand Kelly fais exactement la même chose que moi, tout le monde pense que c'est normal alors que quand c'est moi, on me pose la même question 5 fois par jour? 

Au même moment, nous sommes tous appelés sur une intervention. Une fois qu'elle est finie, un homme qui était spectateur vient vers moi.

- Bonjour, je me demandais, est-ce que vous accepteriez de prendre un verre avec moi ou quelque chose? Me demande-t-il avant de reprendre. Enfin, c'était juste comme ça, c'était stupide, désolé...

Je me retourne et vois les regards sur-protecteurs de Peter, Kelly, Hermann, Cruz et Carla, en plus de ceux de toute la caserne.

- Ce serait avec plaisir. 

Je lui donne mon numéro avant qu'on ne retourne à la caserne.

- Je ne vois pas comment je suis censée me "poser" si, dès que quelqu'un arrive près de moi, vous le faites fuir? 

Le petit sourire sur les lèvres de Kelly m'oblige à lui envoyer mon regard le plus noir. Le lendemain, je prends un verre avec le grand inconnu. 

- Alors? Demande le lieutenant quand je rentre, un immense sourire aux lèvres.

- Il s'appelle Tom, il est très gentil et je le revois dans deux jours.

Son sourire semble perdre son authenticité à la fin de ma phrase. Je le rejoins sur le canapé, une bière en main. Il s'endort, sa tête posée sur mon épaule. Le matin, je reçois un message.

Tu as bien dormi? 

Je passe plusieurs minutes à discuter avec Tom jusqu'à ce que Kelly se réveille.

- Quand tu auras fini, tu pourras te préparer pour notre garde. 

- Tu n'es pas plus prêt que moi! 

Il m'ignore et ne m'adresse plus la parole de la garde.

•••

C'est le week-end!!! Mais pas encore les vacances... Mais la saison 3 de Lucifer est de retour sur Netflix!!!! Comme si je n'étais pas assez fatiguée...