LXVIII. Your nightmares

386 17 0
                                    

PDV: Camille Roulet

Je me réveille, le visage du lieutenant des secours juste à côté de ma tête. Je ne me rappelle pourtant pas qu'il était dans cette position la veille. Notre garde puis notre nouvelle journée de repos passent à une vitesse extraordinaire. Le matin d'une nouvelle garde, je vais à la cuisine où, à ma grande surprise, je ne suis pas seule.

- J'ai fait du café. Me sourit la mère de mon colocataire.

Je me sers un café et le déguste en face d'elle. Elle me propose de mettre de la musique. La première chanson qui est jouée est une des Bee Gees. Je commence par secouer la tête en rythme avant qu'elle ne se lève et ne commence à danser, ce que j'imite bientôt. Nous dansons comme des folles le long de plusieurs mélodies. Je continue en me retournant quand j'entends des rires dans mon dos. Je vais lui prendre les mains et l'oblige à danser avec moi. Il est réticent au début mais, très vite, il se prend au jeu. Je disparais vers la salle de bain et, dès que je réapparaît, c'est son tour.

- Kelly! Dépêche toi, on va être en retard! Hurlé je alors que monsieur était dans la salle de bain depuis 30 minutes.

- J'arrive! Répond il sur le même ton.

- C'est ça, tu as dit la même chose il y a 10 minutes. Râlé je ce qui fait sourire sa mère.

Cette dernière va, aujourd'hui, se balader dans Chicago. Elle nous salue quand nous partons, en retard.

- Forcément, on prend tous les feus rouges.

- Tu vas arrêter de râler, oui? Me demande Kelly quand nous sommes dans sa voiture.

Nous en descendons une fois qu'il est garé devant la caserne. Sans surprise, nous sommes les derniers arrivés. Ce qui est plus étonnant, c'est qu'il y a déjà trois hommes à la table des secours.

- C'est une blague? Je te vire de chez moi donc tu te pointes dans ma caserne? Lance Kelly à l'intrus.

- Ce n'est pas encore ta caserne et n'importe qui peut encore y venir.

- Ce n'est peut-être pas sa caserne mais c'est la mienne et je n'apprécie pas que quelqu'un vienne y mettre le trouble. Répond Boden.

- Wally! Je suis le fauteur de trouble maintenant?

- Je pense que ce que le chef voulait dire, c'est que les connards sortent de cette caserne. Reformulé je.

- J'avais compris. Me crache-t-il.

- Dégage. Soupire Kelly.

En voyant son père rester planté dans son fauteuil, le lieutenant commence à s'énerver. Je lui pose une main sur le bras pour qu'il se calme.

- On devrait aller se changer et ignorer ce sale con. Lui glissé je.

Il me suit mais je sais qu'il lance un regard noir à son père au passage. Une fois que nous sommes dans la salle commune, les pompiers de l'échelle et les ambulancières se demandent les uns aux autres se qu'il se passe. J'entends Otis le demander moins discrètement à Mouch.

- Il se passe que lors d'un délicieux repas, Benny nous a tous insultés. Tous, toute cette caserne, surtout nos deux lieutenants, Gabby et...

- Il t'a insulté! Plus que n'importe qui d'autre! Me coupe Kelly.

- Je peux me débrouiller toute seule. Je n'ai pas besoin que tu me défendes. Lui lancé je.

- C'est ce que je peux voir depuis que tu es revenue.

- Qu'est-ce que ça veut dire exactement? Interrogé je.

- Quand tu t'es disputé avec Myriam, tu t'es ruée dans mes bras, quand c'était contre moi que tu as dirigé ta colère, c'était dans les bras de Jay.

- Je ne me suis ruée dans les bras de personne! C'est toi qui me chaperonne depuis que je suis revenue! Et Jay m'a prise dans ses bras pour me dire au revoir! Arrête d'être jaloux dès que tu me vois avec quelqu'un! Et puis, je ne sais même pas pourquoi je me justifie, on n'est même pas ensemble mais tu me fais des crises de jalousie tous les jours! Arrête de me suivre partout, je ne suis pas une petite chose fragile que tu dois protéger!

- Et le soir? Quand tu fais tes cauchemars, je devrais te laisser tranquille aussi?

- De quoi tu parles?

- Chaque nuit, pendant ton sommeil, tu te mets à bouger. Chaque nuit, je te calme même si tu me repousses.

L'intercom se met à sonner. Une fois revenus, le chef nous accueille.

- Vous deux, dans mon bureau. Nous ordonne-t-il.

Kelly et moi le rejoignons. Le chef s'assoit mais nous nous adossons tous les deux au même pan de mur.

- Même pour ça tu as décidé de me faire chier. Râlé je en m'adossant au mur.

- Qu'est-ce que c'est le problème? Interroge le chef.

- Il n'y a aucun problème, merci, au revoir. Lancé je en m'élançant vers la porte.

- C'est quoi cette histoire de cauchemar? Me demande-t-il en m'empêchant de sortir.

- Je ne sais pas de quoi il parle.

- Camille... Soupire Kelly.

- Quoi?

- Tu oublies peut-être ceux que tu fais pendant sue tu dors, mais tu m'as parlé de ceux desquels tu as parlé avec Mouse.

- De quoi il parle?

- Je ne veux pas en parler.

- Je ne veux pas savoir toute l'histoire, je veux juste que tu en parles à quelqu'un. Soit tu fais ça, soit tu ne bosses plus ici.

- J'en parle déjà. À Mouse, à Zoé, à Jay... Des gens qui peuvent me comprendre parce qu'ils sont dans la même situation que moi.

- Merci.

Je sors de la pièce et je claque presque la porte au nez de Kelly.

- Pourquoi tu dis ça, putain? Ce ne sont pas tes affaires!

- Peut-être pas mais je m'inquiète pour toi!

- J'en ai marre que tu t'inquiètes dès que je fais ou dis quelque chose! Je n'ai pas besoin de baby-sitter!

PDV: Kelly Severide

Elle me plante là et disparaît vers les vestiaires. Quand je l'y rejoins, quelques minutes plus tard, je le retrouve en pleurs, dos à son casier.

- Tu es aussi insupportable que génial. Me sourit elle.

Elle passe ses doigts sur ses joues et me prend par la main. Je la suis jusque dans mon bureau. Elle baisse les rideaux avant de s'asseoir sur mon lit.

•••

L'amour du feuWhere stories live. Discover now