CL. Was that angry Carla?

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PDV: Kelly Severide

Quand je me réveille, je vais chercher ma fille qui me regarde tranquillement depuis son lit. Je la prends dans mes bras avant d'aller au salon. Après l'avoir posée sur la canapé, je vais préparer son biberon et mon café dans la cuisine. Je passe un bras autour de la taille de sa mère et regarde ce qu'elle fait par dessus son épaule.

- Tu es déjà là? S'étonne-t-elle en m'embrassant.

- Ça fait combien de temps que tu es là?

- Ça doit faire deux heures. Répond elle en regardant l'heure avant d'ajouter pour répondre à mon regard interrogateur. Je recopie les post-its de ta mère, on gardera les recettes plus longtemps. D'ailleurs, j'ai mal à la main, tu voudrais pas continuer?

Je souris en pensant qu'elle plaisante mais elle me tend le stylo qui était dans sa main. En plus de ça, elle me vole mon café et va nourrir notre fille.

- Je n'ai pas le droit de te voir ou d'avoir un bisou? M'indigné je alors qu'elle s'en va avec un beau sourire.

Je parcours les pages qu'elle a déjà couverte de son écriture dansant sur les lignes. Après avoir rempli quelques pages, je me prépare un café et vais observer les femmes de ma vie. Elles sont assises l'une à côté de l'autre, l'une un biberon, l'autre une tasse, dans leurs mains. Je sors mon téléphone et les prends en photo. 

- Ma-ma-ma-ma! Hurle Leslie.

- Cramé! Rit Camille.

Elle lui prend le biberon des mains pour le poser sur la table basse alors que Leslie tape des mains en attendant que j'arrive. Je la prends dans mes bras et elle pose sa tête dans mon cou avant de s'éloigner pour me regarder et elle me parle sans s'arrêter. 

- Elle a déjà 5 mois... Murmure Camille en s'approchant de nous et en passant sa main dans ses cheveux. 

Je la pose à terre et elle rampe vers sa mère. Elle s'accroupit à sa hauteur et elle passe ses bras à son cou avant de s'appuyer contre elle. Camille éclate de rire en se retrouvant allongée sur le sol, Leslie contre son torse. Elle parlent ensemble mais je ne peux comprendre ni l'une, ni l'autre, parlant français et... une langue inconnue. Après quelques minutes et un regard à l'heure, Camille la serre dans ses bras avec un sourire triste.

- Je dois y aller... Je ne veux pas vous laisser.

Elle se relève en gardant notre fille aussi fort que possible contre elle. Je l'entoure de mes bras et pose mes mains sur ses joues.

- Je peux aussi bien m'occuper d'elle que toi, si ça peut te rassurer.

- Je sais, je voulais juste dire que...

- Je sais ce que tu voulais dire. Ce ne sont que quelques heures, on peut venir manger avec toi si tu veux...

- Oui! S'exclame-t-elle. 

Je prends notre fille dans mes bras, elle me colle un baiser sur la joue et pars comme une furie. Quelques heures plus tard, je me gare devant le tribunal, Leslie à l'arrière. Je sors de la voiture en la prenant dans mes bras et je lui parle en m'appuyant contre la voiture. Elle finit par cacher son visage dans mon cou. Alors que je regarde autour de moi, mon regard s'accroche à celui d'une femme qui se dirige vers moi.

- C'est votre fille? Elle est très mignonne. Sourit elle en touchant un nombre incalculable de fois mon bras. Comment est-ce qu'elle s'appelle?

- Leslie.

- Qu'est-ce qu'elle est chanceuse cette petite Leslie d'avoir un papa aussi beau gosse. Et pompier à ce que je peux voir. Glisse-t-elle en jetant un œil à mon polo. Je dois y aller mais est-ce qu'il a aussi un nom ce beau pompier? 

Elle note son numéro sur un post-it avec un clin d'œil. Elle me le glisse dans la main et s'en va. Je relève la tête avec un sourire et je croise le regard d'une autre femme. Dès qu'elle me voit, elle court vers moi et se jette dans mes bras avant de m'embrasser longuement. 

- Doucement, je suis sûr que ce n'était pas si horrible.

- Tu n'as pas idée. Ça me ramène des souvenirs... On va manger?

Je ris en la ré-embrassant. En la remettant dans la voiture, je me rends compte que Leslie s'est endormie. Nous mangeons l'un en face de l'autre en riant et en souriant encore plus que d'habitude mais sans que notre fille ne se réveille. Quand je la ramène devant le tribunal et que Camille doit y retourner, elle se redresse et l'attrape sans vouloir la lâcher.

- Ma-ma-ma-ma! Hurle-t-elle en s'accrochant à sa mère comme si sa vie en dépendait.

- Ma chérie, je t'aime mais il faut que j'y aille. S'il te plaît, Leslie. Essaye-t-elle sans que notre fille de desserre son étreinte.

Camille la prend donc dans ses bras et nous allons tous les trois vers le tribunal.

- Bonjour mon lieutenant! Sourit Mills quand nous arrivons à sa hauteur. Qu'est-ce que vous faites là?

- Un trop grand amour. Répond Camille avec un grand sourire. 

Nous entrons dans la salle du procès. Immédiatement, je vois Carla se tendre et Camille serrer les dents. Après de longues minutes, Camille doit passer à la barre. Leslie accepte de la lâcher et de s'asseoir sur mes genoux. Elle répond aux questions du procureur sans trop d'encombres. Puis viennent les questions de l'avocat. Elle change radicalement. Dès qu'il commence à parler, je sens sa haine. En plus d'être odieux, il pose des questions qui déculpabilise son client. À chaque fois qu'elle est sur le point de craquer, son regard se pose sur moi et elle se calme pour éviter de fondre en larmes ou d'aller lui casser la gueule. Quand elle a fini de parler, le juge annonce une pause jusqu'au lendemain. Elle se rue vers nous et reprend notre fille dans ses bras. Carla et Mills se rapprochent de nous et l'accusé en profite pour glisser quelques mots à l'oreille de son ex, ce qui lui glace le dos. Pourtant, elle lui répond.

- Non, on n'a jamais été comme ça. Eux, ils vivent. Moi et Lucy, on survivait. Tu vois la différence? 

Camille la regarde avec de grands yeux pendant qu'il est emmené. 

- Est-ce que, ça, c'était Carla en colère? Rit elle.

- Je t'assure que ce n'est plus très drôle quand c'est contre toi... Chuchote Mills avec un sourire en coin.

- Je compatis. Dis je en haussant la tête avec un air plaintif.

Pour enlever l'expression pleine de défi de Camille, je lui vole un baiser et lui ramène son sourire.

•••

Mon dos est probablement cassé en deux, j'ai des courbatures à chaque muscle, un jour comme un autre. Oh, et puis, je dors plus en cours que le soir... Des somnifères humains.

L'amour du feuOnde histórias criam vida. Descubra agora