XVII. Birthday

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Je rentre dans notre appartement. Myriam me repère et vient me prendre dans ses bras. Immédiatement, je lâche toutes les larmes que j'ai retenu dans la journée. Je vois à travers mes larmes silencieuses un petit gâteau orné d'une simple bougie ce qui me fait sourire.

- Elle aurait eu 23 ans..

- Je sais... Elle me manque aussi tu sais. Moi aussi je m'en suis voulu, je lui en ai voulu mais j'ai compris que ce n'était de la faute de personne, mis à part celle de ce monde affreux...

- Ce monde de merde.

Ma dernière remarque fait rire ma cousine et nous nous éloignons l'une de l'autre pour éclater en fou rire.

- Bon, on le mange ce gâteau? Elle ne va pas plus le manger que d'habitude..

- Allez!

- Charlotte, bon anniversaire! Souhaitai-je au gâteau en soufflant la petite bougie. Tu sais, même si on dirait pas, je t'aimai beaucoup. Je n'attendais qu'un petit peu de cet amour en retour. Bonne journée ma sœur.

Une sonnerie de téléphone nous interrompt. Je décroche mon téléphone sans regarder de qui venait l'appel.

- Oh, salut! Tu vas bien Zoé? T'avais pas l'air super tout à l'heure.

- Non effectivement ça ne va pas super. Je ne sais pas qui appeler.

- Qu'est-ce qu'il se passe?

- T.C. Je peux venir chez vous? Je ne sais pas où aller...

- Viens! Je t'envoie notre adresse.

- Merci..

Elle raccroche aussi sec.

- C'était qui?

- Zoé. Elle arrive. Elle ne va pas bien.

- Zoé? Elle ne dois vraiment pas bien aller. Elle ne montre pas souvent ses émotions.

- Oui je sais, j'ai aussi trouvé ça bizarre, je ne sais pas trop ce qu'il se passe. Je sais juste que ça a un rapport avec T.C.

La porte d'entrée sonne. Nous nous dévisageons en nous disant qu'elle a été drôlement rapide. Je vais ouvrir quand la porte sonne à nouveau.

- Salut..

- Salut, entre.

- Salut Zoé! Comment vas-tu?

- Salut.. Je... Je ne vais pas super bien comme tu peux le constater.

- Qu'est-ce qu'il se passe?

- Je me suis disputée avec tout le monde, comme d'habitude.. Lucie est partie sans rien dire à personne, j'ai rendu sa bague à T.C.. raconte-t-elle en soupirant et en montrant sa main, Jayden est à l'hôpital. Et je crois que je vais craquer.

- Viens là! Lui dit-on en chœur en voyant ses yeux brillants de larmes.

Elle est en sandwich entre nous deux et pleure toutes les larmes de son corps. On commence à toutes les trois éclater de rire et nous installons dans le canapé pour discuter. J'allume la télé et met le match de hockey. Le temps passe sans que nous ne nous en rendions compte.

- Il est peut-être l'heure de manger? J'ai faim.. Lâche Myriam ce qui nous fais de nouveau éclatez de rire.

- Je vais faire à manger. Décide Zoé en se levant et en regardant dans nos placards. Il n'y a rien à manger ici! Vous ne faites jamais la cuisine?

- Ben.. Comment dire?

- La cuisine c'est pas trop notre truc... On est beaucoup trop maladroites..

Nouveaux éclats de rire après le soupir de Zoé. Quelques minutes plus tard, une odeur délicieuse se dirige vers nous mais notre chef cuisinière nous interdit de nous approcher ou même de savoir de quoi il s'agit.

- C'est près! Allez les deux gamines, vous avez le droit d'approcher. Nous indique Zoé.

- Oh! Une ratatouille!

- Vous aimez bien? Nous questionne-t-elle après nous avoir fait goûter un petit peu chacune.

- Je te rappelle qu'on est françaises et qu'on a faim.

- Ok, j'ai compris le message. Bon, on mange?

Nous dînons dans la bonne humeur générale. Après, nous finissons la soirée avec de l'alcool devant le match. Nous nous endormons les unes sur les autres.

Je me réveille, le soleil est déjà levé. Je regarde l'heure et vois qu'on va toutes être en retard. Je réveille Zoé et Myriam rapidement. On se prépare toutes rapidement et dévalons les escaliers en riant. Nous nous séparons pour que chacune aille à sa voiture. J'arrive à la caserne juste dans les temps mais après tout le monde. Je vais me changer et je me prends un café.

Echelle 81, Ambulance 61, Engin-Pompe 51, Bâtiment en feu à...

Nous courons tous vers nos véhicules.

- Depuis quand t'es là toi? Me questionne Hermann.

- Ben, j'ai toujours été là.

A notre arrivé sur les lieux, nous voyons une banque en feu.

- Roulet! Dit Casey en désignant l'entrée du doigt.

L'ordre à peine donné, je m'introduis dans le bâtiment suivie de près par Hermann. A première vue, personne. J'entends un bruit sourd du côté de la vitre qui sépare banquier et client. En regardant, j'aperçois une main glisser le long de la vitre. Je m'y précipite. J'essaie d'ouvrir la porte sans succès. Je regarde les verrous et voie qu'il seront trop long à casser. Hermann le signale au chef et à Casey grâce à sa radio.

J'observe pour savoir comment y accéder le plus rapidement possible. Je montre à Casey la vitre rapide à découper ce qui me permettrai de me glisser à travers, sans ma bouteille à oxygène. Il accepte et ordonne à mes collègues d'apporter de quoi couper cette vitre. Je traverse le trou sans bouteille ni masque. L'homme que j'avais vu est en vie, il a perdu connaissance mes collègues peinent à ouvrir. Je commence à voir flou, à avoir des vertiges.

J'entends la porte s'ouvrir avec fracas et des voix m'appeler pendant que je sens mon corps tomber au sol. J'entends vaguement Hermann appeler Peter. Je distingue ensuite sa silhouette et je le sens me soulever. Je sens la lumière du soleil taper sur mes paupières et un masque me couvrir la moitié du visage. J'entends les roues du brancard grimper dans l'ambulance et la sirène du véhicule. Je crois reconnaître la voix de Zoé et celle de Maggie. Puis plus rien.

•••

Voili, voilou, un tout petit chapitre pas franchement terrible. J'ai 13 ans depuis moins de 24 h au moment où j'écris ces lignes et la reprise des cours depuis presque aussi longtemps. À bientôt, ❤️🐢

L'amour du feuWhere stories live. Discover now