XXVII. Peter

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La première garde de Gabby depuis le début de sa grossesse est demain. Nous allons tous au Molly's où nous avons organisé une fête en son honneur. Tout ce déroule bien. Peter me ramène. Nous passons par l'arrière pour éviter la foule du vendredi soir.

- Il faut que je te dise quelque chose, murmure-t-il à mon oreille, mais avant il faut que je fasse autre chose.

Il penche sa tête vers la mienne et dépose doucement ses lèvres contre les miennes. Je ne comprends pas ce qu'il se passe et reste immobile jusqu'à ce qu'il décolle ses lèvres. Il a une tête dépitée.

- Je suis désolée Peter.

- Ne le sois pas. C'est moi qui pensais que notre relation pouvais être autre chose que ce qu'elle est.

- Je suis désolée de te l'avoir laissé penser. Je t'aime beaucoup mais en tant qu'ami. Je n'imagine pas un autre type de relation avec toi.

- Je comprend. En quelque sorte, ça simplifie les choses.

- Qu'est-ce que ça simplifie? C'est en rapport avec ce que tu voulais me dire?

- Je part en Caroline du Nord.

- Quoi? Non, reste. Je t'en supplie, reste.

- Ma décision est prise. Ma famille y ouvre un restaurant, je ne sais pas si tu peux comprendre le manque que ça me ferait d'être si loin d'eux.

- Je sais ce que ça fait. Je ne me suis pas seulement éloignée de mes parents, je me suis aussi éloignée de mes cousines et cousins. Reste, je t'en prie.

- Je ne peux pas. Je tenais à ce que tu le sache avant les autres, je leur dirais demain.

- Tu fais la garde avec nous?

- Non, je parts demain matin.

Il nous ramène. Je lui fais une longue étreinte au moment de nous quitter. Je monte me coucher mais ne trouve pas le sommeil.

Je me réveille après seulement trois heures de sommeil. Je me prépare et vais manger. Je descends dans son appartement quand je reçois un appel de Peter.

- Je t'accompagne à la caserne?

- Oui, nos derniers moments ensemble avant que tu partes. Je ne veux pas que tu t'en aille! Le suppliais-je à nouveau en sentant les larmes me monter aux yeux.

- Camille, s'il te plaît, je part. Ne pleure pas, on se reverra.

- Ou pas! Tu comptes revenir à Chicago?

- Je n'en ai aucune idée. J'espère te revoir.

- Laisse moi espérer. On y va? Enchaînais-je.

On descend à sa voiture et il me conduit jusqu'à la caserne. Les lieutenants, Gabby et Hermann ainsi que le chef y sont. Ils nous voient arrivé bras dessus, bras dessous et sourient. Je vais me changer et il va faire son carton d'affaires.

En le voyant revenir avec, je retiens mes larmes de couler et les regards de tous ceux qui étaient arrivés entre temps étaient interrogatifs. Ils vont se changer. Quand toute la caserne est réunie et prête à entamer la garde, il fait son annonce. Ils réagissent tous comme je l'ai fait, en le suppliant de rester et il répond à nouveau que sa décision est prise.

- Maintenant que chacun sait ce qu'il en est, je vais vous annoncer que le poste de Mills sera occupé par Shout.

- Quoi? Crie Gabby en recrachant son café. Hors de question. Chef, je me porte volontaire pour être dans l'ambulance si ça peut éviter Twist and Shout.

L'amour du feuWhere stories live. Discover now