Why me ? Tome 1 (réécriture en cours)

Chapitre 3

Il me regarde et penche sa tête sur le côté. Il sait faire que ça ou quoi ? Regarder les gens.

- J'accepte tes excuses, mystérieuse fille.

- Merci, et encore désolée.

- Tu es étrange tu sais ? rétorque-t-il après un silence.

- Quoi ?

- Tu es étrange, tu caches quelque chose, mais je ne sais pas quoi. Ça m'obsède, mais j'adore ça, découvrir, explorer, connaître. Je veux tout savoir de toi Khlayne et je le saurai.

Je le regarde, il est sérieux. Je n'ai pas envie qu'il sache tout de moi ou qu'il sache quoi que ce soit d'ailleurs. Il va faire comme les autres. Être de passage.

- Je ne suis pas un objet qu'on déballe à sa guise, dis-je.

- Je n'ai jamais dit ça.

- Mais tu l'as fortement pensé.

- Pas du tout, répond-il en soupirant. Je manque parfois de tact dans ma façon de parler, ne le prends pas mal. Tu es juste quelqu'un de mystérieux et j'aimerais te découvrir un peu plus. Voilà tout.

- Pourquoi tu veux me découvrir, tu es avec ma mère non ?

Il me regarde intensément, c'est extrêmement déstabilisant. Il ferme son ordinateur, enlève son casque et s'assoit au bord du lit. Du côté le plus proche de moi.

- Crois-moi que si j'avais su dès le début qu'elle avait un enfant et qu'elle s'avère être une fille aussi jolie, je ne serais pas avec elle.

Il commence à faire sombre. La journée est passée à une de ses vitesses. La moitié de son visage est éclairée par la faible lueur de la lune. Au fond ça me fait plaisir, c'est la première fois qu'on me fait autant d'éloges. Il m'a plus complimentée en une journée qu'on ne l'a fait dans toute ma vie. C'est étrange comme sensation. J'essaie de dissimuler mon sourire, mais il le remarque et sourit.

- Tu devrais savoir que je ne suis pas le genre de fille qui pique les copains des autres, d'autant plus que je ne suis pas intéressée par toi.

- Je n'en doute pas une seule seconde, répond-il en riant.

- Tu ne me crois pas ?

- Pour celle qui ne vole pas les copains d'autrui oui, mais en ce qui me concerne, absolument pas.

Il se lève pour sortir donc je me lève et le laisse passer. Il sort de la chambre, moi sur ses talons.

- N'es-tu pas un peu trop sûr de toi ? lui demandé-je.

- Je n'ai aucune raison de douter de moi. D'autant plus que tu n'as pas nié.

- Je ne l'ai pas affirmé non plus.

- Perspicace !

- Merci.

- Honnêtement, je n'aurais jamais pensé que tu n'avais jamais parlé à un garçon avant moi. Tu es plutôt à l'aise.

Je lui souris, d'un sourire franc. Un honnête sourire depuis bien longtemps. Nous sommes devant ma chambre. J'ouvre la porte, mais juste avant de refermer je réponds :

- Parce que tu m'as mise à l'aise. Tu me sembles gentil et tu es intéressant. Je pense que je pourrai te supporter.

Je referme la porte et je l'entends dire à travers la porte : « Tu vois que je t'intéresse ! ». Je le nie à voix haute, mais au fond de moi je sais que c'est totalement le contraire.