Why me ? Tome 1 (réécriture en cours)

Chapitre 23

Lorsque je me réveille, il est environ 19h00. Je me rafraîchis le visage puis sort de ma chambre. Il fait noir dans toute la maison, j'en déduis que les deux autres dorment. Je vérifie dans la chambre d'ami et vois Kris endormi sur le dos, un bras sur son torse et l'autre étendu sur le côté. Lorsque je vais dans la chambre de Bart, il dort exactement de la même manière ce qui me fait rire. Ils sont vraiment meilleurs amis. Je referme les portes et descends, déterminée à faire à manger. J'arrive à peine au pied des escaliers que j'entends la clé dans la serrure et la porte s'ouvrir me laissant face à ma génitrice. Quand elle me voit, elle me snobe et je baisse la tête. Elle referme la porte et passe à côté de moi en me bousculant en disant que je suis pathétique. J'ai soudainement perdu tout envie de manger. Je remonte dans ma chambre et m'allonge sur mon lit.

-PDV BART-

Je suis tranquillement en train de dormir quand je sens des caresses sur mon torse qui descendent jusque vers mon entrejambe. Je souris amusé en pensant que je rêve toujours de Khlayne :

- Tu ne perds pas ton temps toi hein ?

- Tu le sais très bien !

J'ouvre les yeux me rendant compte que ce n'est pas Khlayne et m'écarte surpris !

- Hé ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ? D'habitude tu me laisses continuer.

- Steph ! Tu m'as fait peur !

Elle fronce les sourcils et me fixe un moment.

- Tu t'attendais à voir quelqu'un d'autre n'est-ce pas ? -je me lève et ne réponds pas- C'est qui ? Elle s'appelle comment ?

- Ne dis pas n'importe quoi !

- Je sais qu'il y a quelqu'un parce que tu ne me touche plus de la même manière. J'espère que ce n'est pas cette bonne à rien de Khlayne parce que je te jure que je vais la tuer et je ne rigole pas.

Elle est sérieuse là ? Elle parle de sa fille comme ça et devant moi en plus. Elle est complètement tarée comme fille ! Je commence à partir en lui lançant :

- T'es vraiment folle Stéphanie.

- Ouais c'est ça je suis folle ! -elle crie derrière moi- Je ne la laisserai pas t'avoir.

Je ne l'écoute pas et vais voir Kris. Lorsque j'ouvre la porte, il est sur son téléphone et sourit. Il lève les yeux vers moi mais ne me calcule pas.

- Obligé c'est Inaya.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Parce que tu souris comme un canard. -il me lance un coussin que j'évite- Sale canard va, coin, coin.

- Vas-y ferme ta gueule.

- Quand est-ce que tu vas te poser avec elle ? -il me répond qu'il ne sait pas- Tu sais, elle ne va pas t'attendre indéfiniment que tu te décides gros. Elle est déjà bien patiente pendant que tu profites de ta vie et des meufs donc fais attention, si elle rencontre quelqu'un d'autre qui saura lui donner ce que tu ne peux pas pour le moment. Tu risques de la perdre parce que tout le monde n'accepterait pas ça. Je te dis ça honnêtement parce que t'es mon meilleur ami.

- Je sais... -il soupire- je sais.

Je lui balance le coussin qu'il m'a lancé juste avant puis lui propose de manger. Soudain on entend des cris dans le couloir. Kris et moi nous regardons en fronçant les sourcils puis allons voir.

-PDV Khlayne-

Je suis allongée sur le bord de mon lit en ne pensant à rien d'autre qu'à Bart comme depuis quelques temps maintenant quand ma porte s'ouvre dans un violent fracas et la lumière s'allume. J'ai à peine le temps de m'adapter à la lumière que je reçois une gifle en pleine face qui me fait basculer sur le côté. Je tombe à terre et pose ma main sur la joue, sous le choc je ne sens pas la douleur toute de suite mais les secondes passent et je sens ma joue me piquer et chauffer. Je lève les yeux et la vois.

- Tu crois que tu vas me prendre Barthélémy comme tu l'as déjà fait avant ? C'est mal me connaître jeune fille. -elle me frappe avec son pied dans le ventre- Tu crois que je ne vois pas ces petits regards que tu lui lances ? Tu me dégoûte , tu ne te respecte même pas mais je vais t'apprendre le respect moi ! Espèce de traînée !

Elle lève de nouveau le bras mais elle est arrêtée par une main qui lui tient le poignet et l'autre qui l'empoigne par la taille. Elle crie comme une folle.

- Bart lâche-moi ! Je vais lui régler son compte à cette pute ! Lâche-moi !

Il l'a fait sortir pendant que Kris m'aide à me relever. Une fois debout, je tente de me redresser mais une douleur me prend sur la côte et je gémis de douleur.

- Je vais t'allonger attends.

Il me porte et m'allonge doucement. Je pose ma main sur ma côte et m'allonge sur mon côté valide, dos à Kris et face à ma fenêtre. Les larmes aux yeux.

- J'aimerais rester seule Kris... S'il te plaît.

- D'accord, tu veux que j'aille chercher Bart ?

- Non ! Non ! Surtout pas !

Il me regarde, je le sais, mais ne dis rien et sors de ma chambre en prenant le soin de fermer ma porte. Je ferme les yeux tentant d'oublier la douleur surtout que je n'ai aucune crème à me mettre dessus pour calmer, ça me fait penser à ma cicatrice et de la manière dont j'ai souffert avant de me faire soigner auparavant. C'est honteux, je n'arrive même pas à me défendre face à elle, je suis là et j'ose me plaindre. Je les entends crier. Il lui fait des reproches en disant qu'elle est violente, qu'elle se prend pour je ne sais qui et elle, dit qu'il me défend et que je lui cours après enfin des trucs totalement stupide puisque depuis le début je fais tout pour tenter de ne pas succomber. Soudain, la porte d'entrée claque. Une montée de stresse me prend en pensant que Bart soit parti et qu'il m'ait laissée seule avec elle. Des pas se font entendre dans les escaliers et je m'enfonce sous ma couverture en position fœtus la serrant plus fort dans mes mais, fermant les yeux, la peur au ventre. Ma porte s'ouvre, quelques secondes passent sans un bruit avant que la lumière s'éteigne et que ma porte se referme doucement. Je soupire de soulagement, j'en déduis que c'est ma mère qui est sortie et non Bart.

- Je ne vais pas la supporter longtemps, personne ne m'a jamais autant soûlé qu'elle j'ai envie de partir.

- Pourquoi tu n'aies pas venu chez moi quand je t'ai proposé ?

- Laisse tomber je ne sais même pas, je me disais que j'allais profiter un peu avant de partir d'ici mais je ne pensais pas qu'elle était aussi chiante et surtout méchante. Je suis vraiment trop bête ! Mais vas-y maintenant il y a Khlayne et je ne peux, enfin je ne veux pas laisser là, ici toute seule avec elle... T'as vu ce qu'il s'est passé, t'imagine si on n'avait pas été là putain ?

- Ouais j'avoue que c'est chaud là... Mais regarde comment elle agit Khlayne, c'est sûr à dix mille pour-cent que ce n'est pas la première fois.

- Je sais qu'il y a eu pire aussi, Khlayne refuse de me le dire mais j'ai bien compris et je veux savoir quoi. En attendant je pense partir d'ici genre deux, trois jours pour faire comprendre à Steph que c'est moi qui la domine. Tu vas voir elle va revenir comme les autres et peut-être qu'elle se calmera un peu. En attendant je vais venir chez toi, probablement après-demain.

- Pas de problème.

Je ferme les yeux et m'endors finalement avec beaucoup de difficultés.

Le lendemain, je suis restée tout la journée dans ma chambre sans manger, allongée sur le lit, souffrante. Ma côte me fait extrêmement mal à chaque pas que je fais. Je le sais puisque j'ai dû me lever pour fermer ma porte à clé afin de ne me pas me faire déranger par qui que ce soit puis je suis allée dans la salle de bain pour voir les dégâts de mon corps. En effet j'ai un énorme hématome de couleur presque arc-en-ciel sur la côte, c'est ça qui me fait mal. Ma mère n'est toujours pas rentrée depuis hier puisque je ne l'entends pas, elle fait son caprice en attendant que Bart revienne vers elle. Elle fait toujours ça avec les hommes quand ils ne sont pas d'accord avec elle par rapport à moi ou autres choses parce que oui, il y a eu d'autres hommes qui m'ont défendue auparavant le peu de fois où ils m'ont vue et que ma mère me frappait jusqu'au sang mais personne n'a jamais agis en appelant la police ou les associations pour les enfants maltraités. Ils étaient là et nous séparaient mais rien de plus. C'est triste en y repensant mais la tristesse c'est devenue quelque chose de banale pour moi, je ne sais pas vraiment ce que c'est d'être réellement heureuse.