Why me ? Tome 1 (réécriture en cours)

Chapitre 67

Petit intrusion de ma part. Je suis désolée pour le retard, je ne suis pas en France, j'avais complètement oubliée le décalage horaire... Je poste quand même comme ça demain matin vous aurez la petite notification. Je vous souhaite une bonne lecture et je compte sur vous pour lâcher un max de votes sur cette partie qui me tient à coeur. ♡

- Quoi ?

- La brûlure sur mon épaule, c'est ma mère qui me l'a faite...

- Mais tu m'avais dit que...

Son visage passe de l'incompréhension à la colère. Il commence à s'énerver ! Merde ! Son regard me transperce et me met à nu.

- J'ai mentis.

- Tu m'as mentis sur autre chose ?

- Oui...

- Quoi encore ?

- Sur le faite que je n'ai jamais été proche d'un garçon avant toi...

- Tu te fous de moi ?!

- Assis-toi s'il te plaît je vais t'expliquer

- J'espère bien que tu vas me raconter ! Tu m'as bien assez mentis comme ça.

Il s'assoit énervé. Je ne l'ai vu qu'une seule fois aussi énervé, c'était lorsque j'avais rendez-vous avec Ilan et qu'il nous avait surpris. Je passe mon index sur le rebord de ma tasse en évitant son regard, ce que je m'apprête à lui dévoiler et la chose le plus dur que j'ai eu à supporter dans ma vie. Je vais pleurer je le sens mais je sais que c'est le moment d'en parler. J'en ai besoin. C'en ai même presque vital.

- Depuis mon premier jour sur terre, ma mère me déteste. Elle a couché avec le garçon dont elle était amoureuse à une soirée sans se protéger et elle est tombée enceinte, elle n'a pas pu avorter car il était trop tard quand elle l'a su. C'est Béatrice, sa meilleure amie enfin ancienne meilleure amie maintenant, qui me l'a racontée. Tu te rappelles de Béatrice, la dame que je t'ai montré sur la photo de moi petite ? -il hoche la tête- Je crois que si elle n'avait pas été là, je serais probablement morte de faim ou à cause des coups depuis le temps.

Il n'est plus énervé, je le sens se détendre un peu. Il m'écoute attentivement.

- Ma mère n'a pas été très présente, en fait elle ne l'était absolument pas. Elle ne s'occupait pas de moi, et me laissait des jours entiers seule pendant qu'elle sortait en boîte avec ses amies ou ses amants qu'elle ramenait souvent à la maison. Tous ceux qui sont venus ont vu comment elle me traitait mais ils n'ont jamais rien fait... -Il s'enfonce dans le canapé et pose son coude sur le dossier- Béatrice n'a jamais vraiment été au courant du calvaire que je vivais à la maison mais parfois ma mère me laissait chez elle quand elle voulait sortir. Du coup je restais avec elle et sa fille Aline qui est un peu plus jeune que moi. Béatrice est tombée enceinte de son copain peu de temps après Stéphanie. Elles faisaient tout pareil. On les considérait comme des jumelles. C'est ce qu'elle m'a raconté en tout cas. Jusqu'à mes 3 ans quand j'étais en âge de comprendre ce qui se passe réellement autour de moi, elle a arrêté de m'envoyer là-bas de peur que je raconte tout mais sans te mentir je ne me rappelle de rien, tout ça c'est Stéphanie qui me l'a dit dans un de ses excès de colère. Donc je disais à partir de mes 3 ans elle a arrêté de m'envoyer là-bas mais elle sortait toujours autant, je devais me débrouiller pour manger, je restais des jours en mangeant seulement qu'un yaourt le soir, heureusement le midi je pouvais manger à la cantine. Je faisais comme si tout allait bien parce que j'avais peur de me faire frapper si je parlais. De toute façon, à trois ans on ne se rend pas réellement compte tu vois. -il hoche gravement la tête- Elle me frappait pour un rien. Soit parce que je la fixais trop soit parce que je pleurais trop ou soit parce que je l'appelais maman et qu'elle ne me considérerait pas comme sa fille. Ça a duré comme ça des années mais plus je grandissais et plus je devenais autonome. Je me faisais à manger toute seule. Au départ c'était une catastrophe, je faisais n'importe quoi et évidemment elle me battait puisque je gâchais de la nourriture. A mes 6 ans, j'ai enfin trouvé le courage d'en parler avec la fille de Béatrice, Aline, qui était devenue ma meilleure amie et surtout ma seule amie. Ce fut la pire erreur de ma vie. Elle en a parlé à sa maman car malgré le temps que j'avais passé chez elle, elle ne savait pas que ma mère me maltraitait. Ma mère l'a appris et m'a frappée avant de m'enfermer dans la cave pendant deux jours. C'était un week-end donc personne ne s'est douté. Le mardi ma mère a été convoquée par le directeur de mon école. Elle se doutait de la raison pour laquelle elle était convoquée. Elle m'a donc menacée. Si jamais j'en parlais, elle me tuerait. J'avais peur, je ne voulais pas mourir. Durant mon rendez-vous en compagnie d'une assistante sociale et du directeur, ma mère agissait comme si elle était une merveilleuse mère. J'ai pensé que ça changerait, elle avait l'air si sincère. Je n'étais qu'une enfant... j'ai donc démentis tous les propos, disant que c'était une blague et que la fille de Béatrice avait sûrement mal compris. J'ai eu tort. En rentrant, elle m'a laissée seule à la maison comme toutes les fois d'avant. C'est là que le vrai cauchemar a commencé. Le lendemain à l'école, lorsque je suis partie voir Aline, elle m'a ignorée et a fait en sorte que tout le monde m'ignore. J'ai été traitée de menteuse. On me faisait remarquer que je portais les mêmes vêtements depuis des années, on me disait que je ne me lavais pas que j'étais sale et contaminée. Il ne fallait surtout pas me toucher.