Why me ? Tome 1 (réécriture en cours)

Chapitre 59

Je m'approche de lui, prend son téléphone et lui met une pichenette sur le front avant de partir en courant avec le téléphone en nous filmant. Soudain, ll glisse et tombe par terre. Je me stoppe et le regarde à travers la caméra sous le choc puis j'éclate de rire pendant au moins cinq bonnes minutes.

- Tu ne sais même pas courir ! Tout le monde t'as vu !

Je continue à rigoler et retourne vers lui en titubant. J'ai du mal à respirer. C'est si drôle. Il boude mais ça se voit qu'il veut rire aussi. Il finit par le faire, emporté par mon rire.
- T'es chiante.
Je lui redonne son portable, il le range et me propose de retourner à l'hôtel. J'accepte sans rechigner. Je me tourne vers la mer et tire la langue. Les vagues ne m'auront pas eue. Bart passe son bras autour de mes épaules et m'embrasse le front. On marche direction la villa :

- Je ne sais pas comment te remercier. Merci pour tout ce que tu fais pour moi, je...

- Chut. Tu n'as pas besoin de me remercier. Je veux juste qu'on profite à fond tous les deux.

Je l'arrête, passe mes bras autour de son cou et l'embrasse tendrement.

- J'aime bien quand tu m'embrasses comme ça.

- Et moi, j'aime bien t'embrasser.

La villa est magnifique. A notre droite on a la cuisine qui est assez simple par rapport au reste de la villa. Dès qu'on entre, nous arrivons dans l'énorme salon qui doit faire au moins deux fois mon appartement avec une immense baie vitrée aux portes coulissante. Elle nous laisse apercevoir l'océan et la terrasse qui nous présente directement la piscine entourée de deux gros buissons et d'une statuette en plein milieu. A peine j'ouvre les portes que je sens déjà la brise s'infiltrer dans la pièce ainsi que le son des vagues. C'est si agréable. Dans le salon, il y a une grande table à manger, à côté nous avons le premier bassin d'eau. Il y a aussi deux canapés, deux fauteuils, une table basse et un écran plasma. Derrière la porte près de l'écran, il y a le deuxième bassin qui est aussi magnifique que le premier avec des plantes un peu partout. La vue sur l'océan est juste à couper le souffle. Le monsieur nous emmène sur la terrasse et je me rends compte de l'immensité de celle-ci. Elle est arrondie d'un côté, formant un balcon où se trouve deux transats toujours avec cette remarquable vue sur l'océan indien. Elle mène directement vers l'une des chambres. De l'autre côté de la terrasse, il y a un belvédère, en bois avec une table à manger. Je me tourne vers Bart qui regarde un peu partout, les mains sur les hanches avec un sourire satisfait.

- Pourquoi tu souris comme ça ?

- Je suis en train de pensée à toutes les cochonneries qu'on va faire ici.

Je regarde le monsieur qui nous fais visiter et rougis violemment. Il est autant mal à l'aise que moi. Bart lui, il s'en fout carrément et demande de continuer la visite. Lorsque le monsieur se retourne pour reprendre, je donne un coup de coude à Bart et lui chuchote :
- Dis pas des trucs comme ça devant lui !
Il hausse les épaules et sourit de plus bel. Nous retournons à l'intérieur et nous dirigeons vers la première chambre, celle qui mène sur le côté arrondie de la terrasse. Elle est toute blanche avec des touches de marrons par ci par là et parfaitement symétrique avec des miroirs un peu partout. On a un lit King size au centre avec de gros coussins blancs et un canapé collé au pied de celui-ci. La chambre et séparée du salon avec deux meubles de part et d'autres de la chambre de couleur marron qui tire vers le noir. Elle est composée d'une télé avec juste en dessous une petite table toujours dans les mêmes tons et un tapis gris au sol. La chambre ouvre sur une très jolie salle de bain. Nous avons chacun notre lavabo et notre miroir. Il y a une baignoire et nous avons même des peignoirs. J'aime beaucoup la simplicité de la salle de bain qui reste dans le thème de la nature et à la fois il y a de la modernité. Comme partout dans cette villa. La salle de bain mène à une douche extérieure. Là je fonds. Une douche extérieure ! Je vous jure à partir de ce moment j'ai juste envie de sauter sur Bart et de le remercier pour tout mais je me retiens. La douche est encadrée de plantes, toujours mes petites plantes. C'est juste trop beau. La villa est entourée de verdure et c'est ce que j'aime, les buissons, les palmiers enfin, le fait qu'on soit toujours au milieu de la nature quoi. Nous repassons par le salon pour voir le reste. C'est exactement pareil sauf que la deuxième chambre possède deux lits simples. Une fois qu'on a fini de visiter, Bart donne des billets au monsieur qui le remercie, nous salue et s'en va. Bart se tourne vers moi et sourit :

- A nous deux.

Il me porte en sac à patate ce qui me fait lâcher un petit cri. Il nous emmène dans la chambre et me dépose sur le lit avant de m'embrasser. Je le repousse doucement.

- Non, je suis toute mouillée -il sourit malicieusement, je le frappe- Pas ça ! Je veux dire que je suis toute transpirante, je n'aurais pas dû mettre le pull, il faut que je prenne une douche.

- D'accord, je vais appeler ma mère pour lui dire que nous sommes bien arrivés.

Je lui dépose un dernier bisou sur les lèvres et saute dans la douche extérieure. Je prends l'un des savons qu'ils nous ont offert et me savonne. Il fait vraiment chaud ici. Je me lave tranquillement quand je sens un regard sur moi. Je me tourne et vois Bart appuyer contre l'un des lavabo en train de me mater. Je souris et secoue la tête. J'éteins l'eau, mets le peignoir et rentre en passant devant lui pour récupérer mon pyjama qui est dans ma valise.

- T'as finis de parler avec ta maman ?

- Oui elle nous souhaite un bon séjour.

Je hoche la tête puis ouvre ma valise à la recherche d'un pyjama pas trop couvrant étant donné la température élevée. Je suis au bout de ma vie.

- J'allume la clim parce que je vois que t'en peux plus là.

- Dieu merci !

- Tu m'as appelé non ?

Je rigole et continue de chercher. Je vais tuer Maya. Elle n'a mis que des nuisettes, enfin les deux qu'elle m'a offerte plus celle qu'elle m'a forcée à acheter. Sinon il y a un short en satin avec un soutien-gorge en dentelle et à fine bretelle. J'opte pour le deuxième choix puis m'hydrate la peau. Je regarde le reste des vêtements et je suis un peu plus rassurée. Je décide de ranger un peu nos affaires pendant que monsieur est dans la douche puis grignote les fruits qu'on nous a offert à notre arrivée. Je m'allonge finalement, épuisée par la voyage. Quelques minutes plus tard, Bart me rejoint, ferme les rideaux et se colle contre moi.

- Ça te plaît ?

- C'est magnifique -je me tourne face à lui- Je n'aurais jamais pensé qu'un jour je serais là, à Bali, en face d'un merveilleux garçon qui fait tout pour me rendre heureuse. Merci encore.

Il sourit puis m'embrasse. Il soulève la couverture et la passe au-dessus de nos têtes.

- Hé ! Je n'avais pas vu comment tu es habillée. J'aime bien, ça fait moins de matière à enlever.

Je pousse sa tête et me tourne en riant. Il passe son bras autour de ma taille et je l'embrasse. On finit par s'endormir complètement explosés. Lorsque je me réveille il fait nuit. Je regarde l'heure : 21h45. Je me redresse et m'étire. Je tourne ma tête sur le côté et le voit dormir près de moi la bouche ouverte. Un petit rire sort de ma bouche, il gémit à mon bruit avant de se rendormir. Je le scrute lentement, doucement, amoureusement. J'ai honte de dire ça, on dirait les filles dans les films beurk, pourtant je ne leur ressemble pas du tout, loin de là. Avec leur vie et leur histoire où tout est beau, tout est rose et bla-bla-bla. Il m'aime malgré mes défauts, mes marques et mes blessures mais surtout mon passé.

- Arrête de me regarder dormir, je sais que je suis beau.

- Oui bah oui bien sûr...

Il rit aux éclats de sa voix grave et cassée, très tchatcheur (je voulais juste placer ce mot lol). Il me tire en arrière et je tombe sur le matelas, je ris à mon tour. Un petit silence s'installe.

- Hé ?

- Hmm ?

- Merci pour tout.

Il ouvre les yeux et me regarde de ses yeux gris-bleu perçants. Je me tourne dos à lui, trop timide pour le regarder dans les yeux. Il me rapproche de lui jusqu'à ce que mon dos touche son torse si brûlant que je sens la chaleur me brûler presque la peau. Il m'enroule de ses bras et pose sa tête contre la mienne. Je le sens faire son fameux sourire malicieux dans mon dos.

- Arrête de sourire comme ça !

- Comment tu sais que je souris ?

Je ris. Alors c'est ça le bonheur ? Après tant d'années de noirceur, de douleur, de solitude, de violence et de maltraitance, est-ce que j'ai enfin touché cet espoir de joie que j'espérais tant ? Est-ce lui la petite lumière au bout du couloir sombre et pleins d'obstacles que j'essayais ardemment d'atteindre sans pouvoir la rejoindre?

- Je t'aime petit garce.

Ah ! C'était presque un je t'aime. Très charmant tout ça. C'est beau l'amour hein.