Chapitre 58

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Un monsieur vient nous voir, nous salue puis parle dans l'oreille de Bart avant de repartir.

- Qu'est-ce qu'il t'a dit ? -il me sourit sans répondre- Allez dis-moi !

- Sors ton passeport, ils vont tout vérifier et on pourra partir tout de suite.

- Comment ça tout de suite, il y a encore des gens qui font la queue pour s'enregistrer.

- Ah mais non ahah ! On ne prend pas l'avion ! -je fronce les sourcils, perdue- On y va en jet.

J'éclate de rire. Enfin plutôt d'un rire nerveux. Tout le monde se tourne vers moi d'un air agacé. Je me fais toute petite et chuchote tout en criant.

- Tu plaisantes j'espère ! -il secoue la tête- Tu te rends compte de combien ça coûte ?

- C'est mon argent je fais ce que je veux.

- Oui mais moi je ne suis pas du genre à me faire entretenir ! J'ai pas envie que tu dépenses autant pour moi durant tout le séjour. Je rentre.

Je me lève et il ne réagit pas. Je pense qu'il n'a pas compris que j'étais sérieuse. Quand il me voit ouvrir la porte, il accourt vers moi et me ramène à ma place.

- Mais pourquoi tu te braques comme ça !

- Parce que je trouve ça malsain que tu me paies tout ! -il fronce les sourcils- Je n'aime pas ça à chaque fois c'est toi qui paie tout et tu ne me laisses jamais me débrouiller toute seule. Ce n'est pas une relation, on dirait que tu m'entretiens et je n'adhère pas. J'ai toujours été autonome et je ne vais pas arrêter maintenant.

Il reste quelques minutes en me fixant. Puis il s'accroupit devant moi en posant ses mains sur mes genoux.

- Je suis désolé que tu le vois comme ça, c'est juste que, j'aime bien te faire plaisir.

- Je sais que ça part d'une bonne attention mais... -je soupire- Je t'avoue que ça me mets un peu mal à l'aise.

- Je comprends, je vais me calmer alors.

- Merci.

Je lui prends la tête entre les mains et l'embrasse partout pour qu'il ne boude plus. Il finit par sourire et un monsieur revient avec nos passeports et nous demande de le suivre.
- La prochaine fois, on prendra l'avion. Les jets privé polluent énormément en plus, donc raison de plus.
- D'accord madame.

Je serre fort la main de Bart dans la mienne et nous marchons quelques mètres avant d'atterrir sur le tarmac. Il y a déjà la voiture avec Julio à côté. Il monte nos valises pendant que Bart parle avec les 4 pilotes. Lorsque que Julio redescend, nous lui disons au revoir puis nous montons dans le jet. Bart me stoppe quelques secondes pour me prendre en photo puis il me laisse entrer. Je suis choquée de l'immensité de cette machine. Il y a plusieurs sièges avec des tables qui les séparent. Il y a même une chambre au fond. Les hôtesses de l'air nous invitent à nous asseoir et nous tendent deux coupes de champagne. Nous trinquons et je bois une gorgée. C'est à ce moment que je me rends compte que c'est du Champomy et je souris. Il pense vraiment à tout.

- Nous allons décoller dans 10 minutes, je vous prie d'attacher vos ceintures. Si vous avez besoin de quoi que ce soit à n'importe quel moment, nous sommes à votre disposition. J'espère que vous passerez un agréable trajet.

Nous les remercions et mon cœur commence à battre fort. J'ai peur d'être dans les airs. Je fouille dans mon sac à la recherche de somnifères mais aucune traces. Je les ai oubliés. Zut !

- J'ai peur de l'avion Bart.

Il lève des yeux vers moi interloqué.

- Peur ? Mais t'as déjà pris l'avion pour venir à Milan.

Why me ? Tome 1 (réécriture en cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant