Chapitre 11

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- Notre Père qui est aux cieux, que ton nom soit...

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je récite le Notre Père. Si je dois mourir sur ce truc, au moins j'irais au paradis !

Il éclate de rire puis me rassure en me disant qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter que, premièrement, il ne conduira pas trop vite et ensuite qu'il est bon conducteur. Il démarre et roule pendant environ trois quart d'heure. Durant tout le trajet il n'a pas arrêté de me faire peur, en accélérant ou en s'arrêtant de justesse derrière le véhicule devant nous. Je l'ai frappé plusieurs fois mais ça ne l'a pas pour autant empêché de le faire. Arrivés à destination, il descend de sa moto puis enlève son casque avant d'ensuite enlever le mien.

- Ouah Khlayne t'es toute pâle ça va ?

- Je ne me sens pas du tout bien, je crois que je vais vomir.

- Non tu ne vas pas vomir.

- Je te déteste. « Il n'y a pas de quoi s'inquiéter » hein !

Il rigole puis m'aide à descendre et à marcher jusqu'à un immense immeuble. Il ouvre la porte du bâtiment grâce à une clé magnétique. On atterrit dans un énorme Hall avec plein de miroir partout puis on se dirige vers un des ascenseurs. Nous le prenons et il appuie sur le bouton du dernier étage et insère une clé. Je pose ma tête sur son bras, j'ai la nausée c'est horrible. Les portes s'ouvrent et laisse place à un appartement gigantesque mais surtout en travaux donc je ne pourrais pas vraiment vous le décrire à part la baie vitrée qui mène sur un large balcon.

- Assis toi là en attendant, je te ramène un verre d'eau et récupère mon truc, j'en ai pour 5 minutes.

Il va dans la cuisine, me ramène un verre d'eau puis part quelque part au fond de l'appartement et revient quelques minutes après avec un sac à dos. Il me prend par le bras et m'entraine dehors sans que j'ai le temps de lui demande ce qu'il y a dedans. On remonte sur sa machine puis on démarre à vive allure. Arrivés à la maison, on s'assoit sur la canapé du salon puis il pose son sac entre nous.

- Bon ce que tu t'apprête à vivre Khlayne, est un moment spécial et surtout unique en son genre. Je vais te dévoiler un bout de moi, une part de ma vie, la moitié de mon cœur. -il sort quelque chose de son sac- Je te présente, Bianca, ma PS4.

Quand je vous dis que j'étais grave à fond jusqu'à ce qu'il dise « PS4 »... Ma tête se décompose avant de laisser place à un énorme fou rire ce qui le vexe.

- Tout ce cinéma et ce suspense pour... ça ?

- Pfff... De toute façon tu ne peux pas comprendre...

- Viens, on joue au lieu de parler.

Je commence à sortir deux petites machines en les scrutant, j'en déduis que ce sont les manettes puis je sors les jeux pendant qu'il fait tous les branchements. Je tire un jeu au hasard du lot et tombe sur un qui s'appelle call of Duty.

- C'est quoi comme genre jeu ?

- Un jeu de guerre, tu peux jouer en multijoueur ou en ligne ou même en solo contre des morts-vivants ou des humains. Donne-le moi je vais l'insérer dans la console.

Je lui tends la boîte qu'il ouvre et retire le CD qu'il insère dans la PS4.

- AAAH ! Mais ton truc il a aspiré le CD !

Un fou rire le prend pendant au moins 5 minutes.

- Oh non Khlayne ! -il rit toujours- T'es trop mignonne, t'es tellement innocente. C'est normal !

Je fronce les sourcils et ne répond pas. Je m'assois par terre et boude un peu parce que je sais qu'il ne le dit pas méchamment mais au fond ça ma vexe un peu parce que je n'ai pas eu la chance d'avoir une vie parfaite et des jouets de la sorte ou des jouets tout court, il ne se rend pas compte de ce qu'il dit car il ne connait pas mon histoire. Il remarque mon changement de comportement et fronce un peu les sourcils.

- Je t'ai vexée ?

- Non.

- Tu mens !

- C'est toi tu mens !

- N'importe quoi.

- N'importe quoi.

- Arrête de répéter ce que je dis Khlayne.

- Arrête de répéter ce que je dis Khlayne.

- Je suis un caca.

- T'es un caca.

Il rit puis il s'assoit à ma diagonale sur le canapé la manette dans les mains.

- Prête ?

- Prête.

- Tu y as déjà jouée ?

- Bien sûr.

- Tu mens !

- C'est toi tu...-il me coupe du regard ce qui me fait rire- c'est bon j'arrête.

On commence à jouer mais honnêtement je ne comprends rien à rien mais vraiment. J'appuie sur toutes les touches, je tire n'importe où et me fais tuer à chaque fois que je reviens à la vie. J'aime pas ce jeu ça me stresse c'est comme si j'étais vraiment dedans et que je peux me faire tuer à tout moment.

- Mais Khlayne ! Tu vas nous faire perdre là.

- Mais je comprends rien à comment on joue !

- Je croyais que tu y avais déjà joué.

- Ce n'était pas vrai.

- Je savais-il rit-que tu mentais.

- C'est toi tu mens.

- Ne commence pas. -je rigole puis soupire- Bon je vais te montrer, on va changer de mode et cette fois-ci tu seras seule à jouer mais je vais t'aider avec les touches et te guider ok ?

Mon visage s'éclaire d'un seul coup et je me frotte les mains de joie.

- Ok !

- Bien.

Il passe ensuite de mode multijoueur à mode solo puis me donne sa manette et s'assoit derrière moi par terre, mettant ses jambes de chaque côté des miennes. Mon dos est proche de son torse, sa tête qui est au-dessus de mon épaule, touche ma tête et ses mains sont sur les miennes qui tiennent la manette. Il sent bon, trop bon même s'en est extrêmement déstabilisant mais c'est surtout le fait qu'il soit très proche de moi que je déteste. Je n'aime pas ça du tout même. Tous mes muscles se contractent. Il le sent mais ce n'est pas pour autant qu'il me lâche, il resserre même son étreinte.

- Bart je...

Il me coupe directement :

- Je t'aide juste à jouer Khlayne, c'est tout.

- Je sais mais je...

- Chut, pour une fois ne discute pas s'il te plait.

Je me tais mais ce n'est pas pour autant que j'arrive à être à l'aise. Bart me caresse ma main droite et me chuchote à l'oreille.

- Détends-toi Khlayne.

Mais comment veut-il que je me détende quand il fait des trucs comme ça ? Je m'étire la nuque en penchant ma tête sur le côté et repousse mes épaules en arrière de malaise ce que le fait sourire. Il m'explique ensuite comment utiliser les touches et certaines stratégies pour tuer l'ennemi. Chaque geste qu'il fait, me fait frissonner et il l'a compris parce qu'il fait exprès de bouger le plus possible. Finalement je suis de plus en plus à l'aise et au bout de dix minutes j'arrive enfin à comprendre comment utiliser la manette et à utiliser ses stratégies ce qui fait que j'ai tué 12 ennemis sur 15. Une fois ma partie terminée, je souffle sur ma manette comme les cow-boys avec leur revolver.

- Appelle-moi Khlayne la boss désormais.

- Je t'appellerai comme ça seulement le jour où tu arriveras à me battre à un jeu sur ma PS4.

Why me ? Tome 1 (réécriture en cours)Where stories live. Discover now