Chapitre 85

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La journée passe lentement, trop lentement à mon goût. Tout est trop calme. Mon appartement paraît encore plus grand que d'habitude. Lorsque je regarde l'heure, il est à peine midi. Je commence à avoir un peu faim. Je regarde dans le frigo pour voir s'il y a quelque chose d'intéressant parce que je n'ai pas envie de me faire à manger. Mes yeux s'arrête sur un plat à peine entamer. Des lasagnes au saumon. Elle a sûrement dû les faire hier. Mon cœur se serre. Même durant tout se temps où nous ne nous parlions plus vraiment, elle continuait de me faire un plat à chaque fois qu'elle préparait. Même absente, elle fait toujours ces petites attentions. Putain, je l'ai vraiment dans la peau. Mais comment ? A quel moment j'ai pu autant m'attacher à elle. Sur toutes les relations que j'ai eues, il fallait que je m'attache à celle qui me fait souffrir. Je m'étais promis de ne pas tomber amoureux pour ne pas être dans cet état. C'est pire que ce que je pensais. Je secoue la tête et décide de me mettre au travail, emportant le plat avec moi après l'avoir réchauffé. Je dois regarder les rendements de la nouvelle entreprise dans laquelle j'ai investis mais aussi me renseigner pour l'achat d'un terrain afin d'y construire des HLM. Certes le mannequinat ça paye bien mais ce n'est pas infini, j'ai vite compris que je devais avoir un plan B. Je vais dans mon bureau et m'occupe de toute la paperasse nécessaire. Heureusement, ça me fait penser à autre chose que la femme que j'aime soit partie. Je passe un coup de fil au propriétaire du terrain qui se trouve à Singapour. Je ne l'ai encore jamais rencontré mais j'espère pouvoir en faire un bon partenaire puisqu'il possède pas mal de biens et surtout de contact dans l'immobilier. C'est loin d'ici mais je trouve ça intéressant de se diversifier un peu, surtout que je fais une bonne affaire. Lorsque je regarde ma montre, il est déjà 16h00. Ma réunion en vidéoconférence n'est absolument pas intéressante. Je me retrouve à penser à Khlayne. Je me demande ce qu'elle est en train de faire. Est-ce qu'elle est triste ? Soulagée ? Est-ce qu'elle est aussi mal que moi ? Travaille-t-elle ? Tant de questions sans réponse. Je prends mon téléphone pour voir si elle m'a contacté mais rien. Juste des messages insignifiants pour moi. Ce n'est pas la personne que j'attends.

- Monsieur Suitan ? Vous m'écoutez ?

- Oui ?

- Je vous disais que par rapport à l'investissement que vous souhaitez faire, la rentabilité est en croissance constante mais je pense qu'il faut agir vite. Elle probabilité qu'elle entre en bourse est de 0,8%.

- Faites ce que vous avez à faire. Ça sera tout ?

- Oui monsieur.

- Très bien bonne après-midi à tous.

Je n'ai absolument rien écouté de ce qu'il se passait. A peine mon travail finit que je divague de nouveau vers elle. Je passe ma main sur mon visage et souffle un bon coup. Je vais faire un peu de sport avant de préparer ma valise. Je m'habille, mets mes chaussures avant de faire mon sac puis de prendre mes clés de voiture. Je vais dans mon parking et monte dans la voiture direction la salle de sport.

-PDV Khlayne-

J'aimerais beaucoup voir ce qui se dit sur Internet mais je n'ose pas. Bart m'a toujours déconseillé d'y aller car selon lui « ça me ferait plus de mal qu'autre chose .» Il a sûrement raison, surtout que j'ai été critiquée toute ma vie, je n'ai pas envie de voir si je me fais encore insultée. J'hésite un bon moment avant de finalement me résigner. Je repose mon téléphone sur ma table basse, là où se trouve tous mes cours. Même si je n'ai plus vraiment de cours, et que je suis externe, je préfère les relire constamment et approfondir mon apprentissage. Assister aux opérations c'est bien mais savoir quoi faire dans un cas précis c'est mieux. théoriquement, j'ai encore cours mais je n'y vais que quand c'est réellement nécessaire. Le reste du temps je préfère le passer à l'hôpital. Ça de ne dérange pas mes tuteurs, au contraire ça les arrangent. Ils peuvent me faire faire le sale boulot. Pour ma part, ça ne me dérange pas tant que ça car je sais qu'il faut passer par là pour atteindre mon but. De plus ils savent pertinemment que je suis quelqu'un d'assidu et de déterminé. Il me laisse donc assister à des opérations auxquels les autres internes ne peuvent pas et ça, ça vaut vraiment le coup. A peine mon téléphone touche le bois de ma table qu'on sonne à ma porte. Je me lève et regarde dans le hublot mais c'est tout noir.

Why me ? Tome 1 (réécriture en cours)Where stories live. Discover now