Chapitre 8

119 7 0
                                    

Je me réveillais dans un lit. Je luttais pour ouvrir mes paupières, et m'adapter à la lumière dans la pièce. Une fois cette étape passée, je pus constater que j'étais toujours vivante. Et dans un lit dans le bureau de Shoko, enfin son "cabinet médical" puisqu'elle disséquait aussi des trucs en plus de soigner les élèves. Le lit n'était pas aussi confortable que je ne le pensais, et la sensation de brûlure disparut pour ne laisser qu'une impression fugace de douleur. Soit on m'avait donné de la morphine, soit je l'avais rêvée ? J'espérais l'avoir rêvée, comme cette espèce de combat, enfin de règlement de comptes que j'avais vécu.

Les bleus sur mes bras témoignaient de la réalité. Ça c'était bien passé, je n'avais rien imaginé.

Bon, ça n'expliquait pas comment j'avais survécu ! J'étais sûre d'avoir cramé, d'avoir senti mon corps se transformer en magma bouillant puis en cendres. Comment ??

A cet instant, Shoko entra. Croisant mon regard, ses yeux s'écarquillèrent de surprise :

- Tu es réveillée ! Merveilleux !

- Co..comment ? Ma voix n'était qu'un souffle rauque. J'avais la bouche terriblement sèche.

Shoko me servit aussitôt un verre d'eau, et me répondis en me le donnant.

- C'est Gojo qui t'a ramené. Je l'ai engueulé en voyant dans quel état il t'a mise, ma pauvre. Il n'y est vraiment pas allé de main morte, ça ne lui ressemble pas d'ailleurs.

L'hydratation me fit du bien, et je pus m'exprimer correctement.

- Non, je veux dire comment ça se fait que je ne sois pas morte ? Il a brûlé TOUTE la forêt !

Un sanglot se forma dans ma gorge tandis que je disais ça, la peur de mourir m'ayant bien traumatisée.

- Je me suis sentie mourir ! Je regardais Shoko dans les yeux en disant cela, des larmes dans les miens.

Elle posa une main compatissante sur mon épaule, afin de me renfoncer dans le lit car je m'étais redressée pour lui parler. Ses yeux bruns ne me quittaient pas.

- Son sort t'a un peu brûlée, sur le dos et l'arrière des jambes mais j'ai traité le tout et tu n'as rien maintenant. Il t'a rattrapée avant l'impact de son sort et t'a sortie de là avant que tu ne meures. C'était le point final de son plan stupide. La peur de mourir aurait du te faire déclencher un ou des pouvoirs, mais rien. Il avait l'air penaud en te ramenant, c'est tout ce que je peux te dire.

Je me frottais les yeux. J'avais finalement rêvé ma mort au lieu de la vivre. Fantastique ! Je préférais dans ce sens. La fatigue me rattrapa, et je me sentis toute mollassonne. Shoko s'en aperçu, et me laissa après quelques vérifications.

- Repose toi, ça a été une matinée très rude pour pas grand chose, donc tu mérites bien de dormir toute la journée. N'hésites pas à m'appeler si tu as besoin de quelque chose, il y a un bip près du lit. A toute à l'heure.

Je m'endormis peu de temps après, dans un sommeil lourd et sans rêves.

Quand je me réveillais la deuxième fois, la lumière filtrant par la fenêtre m'indiquait que l'après midi était bien avancé. J'avais dormi suffisamment longtemps pour que ma vessie menace d'exploser si je n'allais pas TOUT DE SUITE aux toilettes. Me lever me demanda plus d'efforts que je ne le pensais et je vacillais un instant, n'ayant aucune confiance dans mes jambes faiblardes. Je revins épuisée de cette épreuve, le combat m'avait totalement lessivée de toute énergie. L'adrénaline et l'effort physique que j'avais fait pour survivre avaient court-circuité mon corps après coup. Je respirais lentement. C'était certainement la deuxième fois que je survivais de justesse à une mort probable, et je n'arrivais pas à savoir si c'était par chance ou non. Comme mes petits problèmes du quotidien me manquaient !

Seule reste la poussière (OC X Nanami Kento, "Je")Where stories live. Discover now