Seule reste la poussière (OC X Nanami Kento, "Je")

Chapitre 61 🔞🌶️ le dirty talk n'est pas fait pour tout le monde

TW : second hand embarrasment.

J'étais collée contre son torse, à l'écouter respirer doucement tandis qu'il lisait. Le rendez-vous médical s'était bien passé, et j'appréciais pleinement de finir la journée couchée la main sur son ventre et le nez sur son épaule. Sa chaleur irradiait dans ma paume, qui se soulevait au rythme de son souffle régulier, et j'arrêtais de penser pour une fois, plongée dans l'instant. Kento posa sa main sur ma nuque et fit courir ses doigts dans mes cheveux. J'étais bien, je me sentais partir, le sommeil s'approchait et... mes doigts glissèrent encore sous son haut de pyjama pour toucher sa peau. Privée de contact physique depuis des années, je me rattrapais autant que je le pouvais en le collant un maximum, voulant explorer chaque centimètre carré de son corps. J'effleurais ses abdominaux du bout des doigts, caressant sa peau douce parfois marquée de cicatrices qui faisaient de petits renflements au toucher. Je m'occupais ainsi un long moment, plus du tout concentrée sur sa respiration. 

Kento bougea, grognant légèrement avant de poser son livre et de me regarder, un sourcil levé. 

- Tu t'amuses bien ? 

Je le fixais à mon tour, un sourire coquin au coin des lèvres.

- Ouais, j'aime bien appuyer sur tes abdos pour voir à quel point c'est dur.

Je joignis le geste à la parole, enfonçant mes doigts dans le creux de son ventre, mais impossible de passer la barrière de muscles tendus qui le constituait. Nanami était stock. Une armoire à glace à taille humaine, cachée sous un costume gris et une cravate moche. L'expression "l'habit ne fait pas le moine" s'appliquait particulièrement bien à lui. Bien que sa carrure soit assez large d'épaules, il était difficile de deviner à quel point Monsieur était musclé et puissant. Gojo m'avait laissé entendre lors d'un entrainement que Nanami était un exorciste très qualifié, surtout en corps à corps, et je pouvais admirer directement les résultats de son travail physique. Miam. J'avais presque envie de lui dire que j'espérais que son torse ne soit pas la seule chose dure de son corps, mais je me contrôlais. Doucement, il ne fallait pas qu'il découvre trop tôt mon côté beauf et mon amour pour les blagues de cul. 

Il attrapa mes doigts pour les entremêler avec les siens, m'empêchant de continuer à tracer des cercles sur son ventre. Je fis part de mon mécontentement en grommelant, avant de me retourner sur le dos, à côté de lui. Je fixais le plafond, bien réveillée finalement. Je me sentais agitée, j'avais envie de.. je sais pas, mais pas de dormir en fait. Tripoter Nanami m'avait échauffée et je ne savais pas comment lui dire. Bon Dieu, j'étais trop chiante.. Non, excitée plutôt ? Ohlala, je n'arrivais plus à contrôler toutes les émotions qui se bousculaient dans mon esprit. J'étais désemparée devant la force de mon ressenti, et ne savais pas comment l'exprimer. Et lui, que ressentait-il ? Etait il aussi perturbé que moi je l'étais par sa présence ? Ce qu'on avait fait la nuit précédente avait-il eu le même impact sur lui que sur moi ? J'avais passé ma journée à y repenser, par flashs gênants qui me faisaient rougir avant que je me force mon esprit à se concentrer sur autre chose. D'ailleurs, ça ne l'avait pas dérangé que je m'endorme subitement ? Le pauvre, il aurait peut être eu envie de continuer ? 

J'observais son profil, la tête pleine de questions sans savoir comment les poser sans passer pour une perverse. Kento se tourna vers moi, interrogatif.

- Qu'est ce qu'il y a ? 

"Je lui demande ou non ? Que va-t-il penser de moi ? Je ne suis pas bizarre ? Je suis en train de rendre un moment câlin et tranquille à nouveau sexuel ? C'est pas gênant ? Et s'il dit non ? Il a le droit, mais juste vais-je survivre à la honte ? Qu'est ce qu'il pense au fond de lui ?" Toutes ces pensées tournaient dans ma tête, et je ne pus lui répondre que :