Chapitre 89 (🔞 un choupinet)

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En rejoignant l'entrée du lycée pour y attendre Nanami, je réfléchissais à quoi lui expliquer. J'étais terrorisée à l'idée de disparaître prochainement, mais je savais qu'il allait être tout aussi bouleversé que moi par la nouvelle du réveil de Kanoko. Aussi me demandais-je si je devais lui donner une version édulcorée de l'événement ou lui raconter la vérité.. . Sacré dilemme qui se résolut au moment où il apparut, empressé et courant presque pour me rejoindre. Sa main attrapa mon bras pour le presser alors qu'il scannait mon corps de haut en bas, vérifiant que je n'étais pas blessée, et je sentis ma résolution de lui mentir faiblir : je n'avais pas le droit de lui cacher des choses si importantes alors qu'il s'inquiétait déjà tellement.

- Est-ce que ça va ? Gojo m'a appelé et m'a dit de venir mais il n'a rien précisé, il s'est passé quelque chose de grave ?

J'inspirai avant de répondre calmement.

- Oui, mais ça attendra qu'on soit à la maison pour que je t'explique tout en détail.

Ses yeux s'agrandirent et je pressais en retour sa main pour le rassurer.

- Ça va aller, je te le promets. Rentrons s'il te plaît.

Il hocha la tête et me ramena chez nous, où je pus enfin respirer librement. Son, enfin, notre appartement était devenu un havre de paix qui m'apaisait dès que j'en passais le seuil, et je laissais tomber le masque d'impassibilité que j'avais revêtu le temps du trajet. Nanami fronça aussitôt les sourcils en voyant mon expression et ne dit rien alors que je plongeais dans ses bras pour le serrer très fort. L'étreinte me donna le courage de lui expliquer en chuchotant ce qu'il s'était passé, et il me serra de plus en plus fort à mesure que je continuais mon récit. J'entendais son cœur palpiter pendant qu'il me caressait les cheveux dans une tentative de me rassurer, mais ce n'était pas suffisant, hélas. Je sentais ses mains trembler sur ma nuque, et nous restâmes accrochés l'un à l'autre dans un geste de survie face à cette fatalité qui s'acharnait sur nous. J'étais si fatiguée de lutter pour arracher un simple morceau de bonheur, mais sa présence me donnait le courage de continuer. Je ne pouvais pas l'abandonner et le laisser tout seul. Shoko avait raison, il devait exister une solution, je ne devais pas perdre espoir ! 

Une fois calmés, nous nous posâmes pour prendre un thé et discuter des actions à entreprendre. Je lui expliquais les conclusions qui m'étaient apparues au sujet de mon pouvoir, et la sensation que l'éveil de Kanoko était inéluctable et me couterait la vie. Selon moi, c'était l'indice principal de sa présence dans ma tête, et peut-être même une preuve qu'il devait bien exister une manière de la virer de là, car elle se sentait menacée et voulait me faire croire que je n'avais pas de solution. J'étais embêtée de traiter mon ancêtre et sa mission primordiale ainsi, mais c'était MON CORPS à la fin ! Elle n'avait rien à faire là, je n'avais jamais choisi sa présence et encore moins ses pouvoirs, et peu m'importait de détruire Amano au final. J'avais conscience de l'importance de devoir l'éliminer mais je me considérais comme inutile dans ce projet, donc autant la laisser faire, elle. Je verbalisais cette pensée :

- En fait, ce qui m'arrangerait c'est que Kanoko s'incarne simplement, qu'elle renaisse dans un nouveau corps, si possible sans priver l'occupant de son âme !? On devrait lui trouver un corps sans âme pour qu'elle puisse l'investir ! Genre un mannequin en plastique !

Nanami secoua la tête en souriant gentiment.

- Ça serait merveilleux, mais je ne crois pas que ça soit possible hélas.

- T'en es sûr ? Je peux faire des miracles avec mon pouvoir, j'en suis là preuve vivante. Bon, je n'avais pas fait exprès mais tu sais, je me suis déjà demandée si j'étais capable de ressusciter les gens morts ou à la limite de crever. Ou de créer un homonculus à partir de matières premières ! Et franchement, peut-être bien ?!

Seule reste la poussière (OC X Nanami Kento, "Je")Donde viven las historias. Descúbrelo ahora