Seule reste la poussière (OC X Nanami Kento, "Je")

Chapitre 27 Discussion

Je continuais mes expérimentations les jours suivants, montrant à  Shoko mes nouvelles compétences. Elle était assez impressionnée, et m'encouragea à continuer. Ce que je fis, m'améliorant chaque jour peu à peu, jusqu'à devenir assez rapide à effectuer les premiers soins. Avec l'avancée de mes compétences vint l'ennui, car mes journées se ressemblaient toutes : je restais à l'infirmerie toute la journée pour m'entraîner et je lisais le soir pour engranger les connaissances. Cependant, cette routine commençait à me lasser. J'avais besoin de sortir ! De voir du monde, de me balader et respirer hors du lycée. Mes cheveux avaient repoussé en une coupe très courte, qui adoucissait mon visage. Je fis part de mon désir de liberté à Shoko, qui m'assura qu'elle demanderai à Yaga si c'était possible. Je n'avais eu aucune nouvelle de lui depuis ma mission, et tout semblait tranquille à mon sujet. Je n'avais pas refait de vagues, étant restée enfermée plus d'un mois, entre ma convalescence et mon entrainement.. j'osais espérer qu'on m'ait oubliée.

Yaga refusa cependant, arguant que je ne pouvais pas sortir seule, les choses n'étant pas encore assez tassées à son goût. En tant qu'adulte habituée à se gérer elle même depuis des années, ces quelques mois sous surveillance renforcée m'agaçaient de plus en plus. Il me fallait donc trouver quelqu'un pour m'accompagner si c'était la condition pour obtenir une liberté relative. Shoko n'était pas disponible avant un moment, trop occupée sur un cas complexe impliquant plusieurs fléaux et un clan d'exorcistes, qui prenait tout son temps libre. Je n'avais pas eu le temps de l'interroger sur son propre passé et sur le fameux Geto. Je me sentais seule, et déprimée. J'en fis part à Gojo, lorsqu'il passa en coup de vent, et il me dit qu'il réfléchirait à une solution, mais que Yaga avait raison. Je subissais pleinement mon kidnapping, j'étais enfermée par des bonnes intentions et j'avais envie de tout envoyer en l'air. La seule chose qui m'empêchait de m'enfuir, c'était de risquer d'être à nouveau confrontée à un fléau, mais sans personne pour m'aider. C'est dans ces conditions de frustration progressive que je rencontrais Maki Zenin, une des élèves de Gojo. Je l'avais vue de loin plusieurs fois, s'entraîner dans la forêt et le dojo du lycée, mais ne lui avais jamais parlé. Elle vint pourtant me voir un soir, alors que j'allais quitter l'infirmerie.

- Bonsoir.

Je quittais du regard mon bureau où reposait une tonne de papiers annotés que j'essayais de ranger, pour apercevoir une tête dépasser de l'encadrement de porte. C'était une jeune femme avec des lunettes, et des cheveux sombres aux reflets verts. Elle portait l'uniforme du lycée, une jupe et un sweat noirs, quelque peu malmenés par sa journée. Je reconnu vaguement son visage, comme une des jeunes élèves d'ici mais impossible de la nommer. Elle le fit pour moi avant que je puisse lui demander.

- Je suis Maki Zenin, en première. Je peux entrer ? 

- Bien sûr ! Tu as besoin de quelque chose ?

Me rappelant la politesse, j'ajoutais.

- Bonsoir à toi aussi, je m'appelle Molly, j'assiste Shoko. Elle n'est pas là aujourd'hui.

Elle s'avança vers moi, bien droite. Elle avait une présence impressionnante pour une jeune fille de son âge, elle semblait avoir une grande force de caractère.

- Gojo m'a dit que tu voulais te balader en ville et que tu cherchais quelqu'un pour t'accompagner. 

- On peut dire ça, en effet. Disons que c'est encore risqué pour moi de sortir, mais je commence à ne plus supporter l'enfermement ici, j'ai besoin de prendre l'air. Tu aimerais me chaperonner ? 

Elle s'approcha de mon bureau, observant le capharnaüm dessus avant de relever la tête vers moi. 

- Oui, j'ai prévu de sortir ce weekend, donc si ça te va.. . Je peux te tutoyer au fait ? Je l'ai fait spontanément, mais je peux me corriger si c'est impoli.