Chapitre 31 Combat

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Je rattrapais Maki en courant, il valait mieux rester ensemble. Le bâtiment était très sombre, et semblait abandonné depuis des années. Il y avait une quantité de débris divers jonchant le sol et rendant la progression difficile. Maki avançait prudemment, observant les alentours avec des réflexes de chasseuse. Je la suivais de près, très inquiète. Où pourrait bien se cacher un enfant dans ce trou perdu, ouvert aux quatre vents ? Au moment où cette pensée me traversa la tête, j'entendis un cri et me tournais immédiatement dans sa direction. Maki s'arrêta, me voyant alarmée.

- Qu'est ce qu'il y a ?

- Tu n'as pas entendu ? Le cri là, on aurait dit un enfant.

Elle leva la tête, aux aguets.

- Non. Je n'entends rien.

- J'ai peut-être rêvé. Je n'aime pas du tout cet endroit. Finissons en vite.

Nous reprîmes nos recherches, furetant parmi les décombres, et cette fois, je tentais de détecter l'énergie maudite, ayant appris de mes erreurs précédentes. Je me devais d'être vigilante pour deux, Maki n'en étant pas capable. Nous passâmes à travers des pièces délabrées, contenant des structures rouillées qui correspondaient aux équipements médicaux abandonnés. Des flaques séchées sombres maculaient le sol, et la poussière recouvrait tout d'une épaisse couche grise. J'avais envie d'éternuer soudainement. Je levais le coude, et la violence de mon éternuement résonna. Maki sursauta et un enfant apparu dans l'encadrement d'une porte sur le côté. Avant de pouvoir crier quoi que ce soit, j'éternuais à nouveau, et une fois la crise passée, je fonçais sur le petit garçon. Je manquais de glisser dans ma précipitation, et retint un cri d'exclamation pour ne pas terrifier le petit. Il avait l'air d'avoir 5 ans, les joues barbouillées, recouvert de poussière et les genoux égratignés. Mon cœur se serra de le voir si perdu et triste, et je m'approchais doucement pour l'amadouer.

- Hey, hey.. bonjour mon grand. Ca va aller, on va te sortir de là et te ramener à tes parents. Tout va bien. chuchotais je, en tendant les bras vers lui, après m'être accroupie pour être à son niveau.

Le petit garçon me regarda un peu effrayé, puis son visage se plissa et tout un ensemble d'émotions le traversèrent. Il se mit à pleurer et fonça dans mes bras ouverts. Je le serrais fort et me relevais, le tenant tout contre ma poitrine. Pauvre chou, il devait être mort de trouille, tout seul ici. Il fallait absolument que je sorte de là pour le ramener en sécurité. Je me tournais vers Maki, qui n'avait pas moufté pendant que je recueillais l'enfant bizarrement. Elle me regardait avec un air horrifié.

- Molly ?!?

- Il faut qu'on sorte maintenant pour le ramener chez lui !! Pourquoi tu fais cette tête ?

Avant qu'elle puisse m'expliquer la raison de son effroi, elle se mit en position d'attaque, le visage concentré sur un point au dessus de moi. Un frisson glacé me traversa le corps et je su qu'il y avait quelque chose qui venait d'apparaître derrière moi. J'activais aussitôt mon pouvoir pour créer un bouclier me protégeant moi et l'enfant que je portais, et levais les yeux pour voir une silhouette me dominer. Je n'avais pas senti pas d'énergie maudite, ce qui me surpris encore : étais je nulle à la détecter ou la cachait-il bien ?

Le fléau attaqua pendant que je réfléchissais, et se heurta à mon bouclier. Maki arriva comme une furie et dégaina sa lance afin de combler la distance plus rapidement. Elle la lança, mais le fléau esquiva et me mit un gros coup de pied, le choc m'envoyant bouler. Je protégeais tant bien que mal l'enfant en tombant sur le côté, puis me relevai aussitôt pour m'éloigner de la zone de combat. Maki avait dégainé une petite épée courte avec un pommeau gravé, et se courbait avec une souplesse et une rapidité incroyable pour échapper aux coups, se rapprochant de l'endroit où sa lance gisait afin de la récupérer. Je les observais en reculant pour sortir de la pièce et emmener l'enfant en sécurité avant de retourner aider, mais le fléau me vit et me fixa avant de sourire étrangement. Quelque chose n'allait pas. Je serrais encore plus fort le petit garçon qui ne disait rien, tremblotant et caché dans mon giron. Maki profita de cette pause impromptue pour me crier une phrase qui me figea :

Seule reste la poussière (OC X Nanami Kento, "Je")Where stories live. Discover now