Chapitre 10

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Merde.

Gojo avait raison finalement. J'étais dangereuse. Et c'était moi qui avait détruit l'endroit où il m'avait trouvée hier.

Merde. MERDE.

Je ne pensais pas que les dégâts seraient aussi impressionnants. J'étais contente d'avoir tué la mouche mais le fait que cette seule action ait endommagé autant de terrain me pétrifiait. Heureusement qu'il n'y avait eu personne dehors, je n'osais imaginer ce qu'il se serait passé si j'avais été au milieu d'une foule.

Nanami me rejoignit peu après, même si j'eus l'impression d'être restée figée dans mes pensées bien plus longtemps. Il avança sa main avec hésitation, comme si j'étais en cristal. A moins qu'il n'ait peur que je détruise tout à nouveau, en perdant tout contrôle. Je n'en étais plus capable, mais rien ne le lui prouvait. Il m'attrapa délicatement le poignet et le tourna pour observer les coupures sur mes mains. Se faisant, mon épaule déboîtée hurla de douleur et je me recroquevillais à son contact, après m'être dégagée de sa prise.

- Oh, je suis désolé. 

Il scanna mon corps du regard, enregistrant ma cheville enflée et ma main qui tenait mes côtes fêlées par le coup de pied. Ma respiration était sifflante et douloureuse, et je me mis à pleurer doucement.

- J'ai mal. 

Les larmes coulaient sur mes joues sans discontinuer, je n'avais plus aucun filtre à cause de l'épuisement. J'avais des coupures sur mes bleus maintenant. Nanami posa sa main sur ma tête, la caressant en un geste apaisant. Puis il me prit dans ses bras, et me souleva, tandis que je restais prostrée à pleurer de douleur et d'émotion. Il me ramena à la voiture, me déposa sur la banquette arrière en faisant attention à mon épaule, et ressortit un moment. Je sentais mes paupières se fermer toutes seules, me réveillant par à coup à chaque nouvelle vague de douleur dès que je bougeais un muscle. Lorsqu'il revint, il emportait une valise et mon ordinateur, qu'il déposa dans le coffre avant de démarrer. 

Les cahots de la voiture me faisaient souffrir, même s'il s'efforçait de conduire en faisant attention. Le trajet fut douloureux, et j'étais abrutie de sommeil et de douleur en arrivant à mon point de départ, le lycée, et plus précisément le lit dans lequel je m'étais réveillée.

Shoko me regarda avec horreur :

- Que s'est il passé ? 

Je ne pris pas la peine de répondre, elle s'affairait déjà autour de moi pour recenser mes blessures et comment les traiter. Elle me fit redresser et remis en place mon épaule sans prévenir, ce qui m'arracha un cri. Puis elle s'occupa de mes côtes, utilisant un sort pour les réparer ou je ne sais quoi, et je me sentis respirer plus librement. Enfin, elle se contenta de glace et d'une attelle pour ma cheville et me déshabilla complètement pour désinfecter mes blessures. Nanami sortit à ce moment là, heureusement, même si je n'étais pas particulièrement pudique. Enfin, toutes mes blessures traitées, je pus me laisser aller dans le lit, qui était délicieusement confortable pour mon corps épuisé. Je m'endormis profondément. Je traiterais les informations plus tard, j'avais besoin de repos.

Je me réveillais quelque temps plus tard, en entendant des gens discuter. J'entendis Shoko se lever et passer devant moi pour rejoindre les autres à côté, et je fis semblant de dormir. Je n'avais pas la force de parler. Une fois sûre qu'elle n'était plus là, je me réveillais suffisamment pour écouter les bribes de leur conversation. Je cru reconnaître Gojo, Nanami et Yaga qui parlaient. 

- Nanami, que s'est il passé ? Pourquoi est elle dans cet état ?

- Elle a l'air d'être passée sous un bulldozer depuis ce midi ! Je ne l'avais pas autant abîmée pourtant ? 

Seule reste la poussière (OC X Nanami Kento, "Je")Where stories live. Discover now