CHAPITRE 9

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Point de vue de Harry.

La journée a été longue, vraiment longue. Entre le trajet en bus, les débriefings tactiques avec mon père, l'échauffement et la préparation musculaire de toute l'équipe ainsi que les messages de récupération d'après match, il est déjà très tard lorsque je finis enfin de m'occuper de mon dernier joueur.

Le temps pour moi de rassembler mes affaires et nous rejoignons le reste de l'équipe et du staff qui nous attend dans la partie du stade réservée à notre équipe.

Le trajet en bus jusqu'à l'hôtel est silencieux, un peu morose. Le match se termine avec une défaite pour notre équipe et les joueurs ont un peu de mal à l'accepter.

Aussi étonnant que cela puisse être, Louis semble être le plus déçu. Il ne parle pas, reste dans son coin, le visage tiré et les yeux baissés sur le sol.

Lorsque nous arrivons à l'hôtel, tout le monde retrouve rapidement sa chambre. En arrivant ce matin, nous sommes venus nous installer avant de nous rendre au stade afin de pouvoir rendre les choses plus simples et plus rapides ce soir.

Les joueurs se tapent tous dans la main et écoutent attentivement les mots de mon père lorsqu'il indique l'horaire auquel nous devons être prêts à prendre le bus demain matin afin de rentrer sur Londres.

Dans ma chambre, mon sac repose sur le lit, exactement comme je l'avais laissé plus tôt dans la journée. Je récupère un jogging et un tee-shirt et ne perd pas une minute avant d'aller dans la salle de bain. J'attends ça depuis des heures.

La douche me fait un bien fou, décontracte mes muscles un peu tendus par cette longue journée. Les nombreux massages et étirements prodigués aux joueurs tout au long de la journée m'ont épuisé.

Lorsque je reviens dans la chambre, habillé de mon jogging et de mon tee-shirt, je n'hésite pas une seule seconde avant de me laisser tomber lourdement sur le lit, un long soupir de soulagement échappant d'entre mes lèvres. Ca me fait un bien fou de m'allonger, de laisser mon corps reposer contre le matelas. J'ai l'impression de fondre, de sentir mon corps s'alourdir de plus en plus dans les draps. Je crois que je ne suis qu'à quelques secondes de m'endormir lorsque mon téléphone vibre sur ma table de chevet où il est actuellement en charge.

-C'est une blague...je marmonne, la joue appuyée contre l'oreiller.

J'hésite à ignorer le message et à profiter du sommeil qui semble sur le point de m'endormir, mais la petite voix qui me répète inlassablement que le message est peut-être important et ne devrait pas être ignoré finit par avoir raison de moi.

J'étends le bras difficilement jusqu'à la table de chevet et déverrouille mon téléphone.

"Je crois que j'ai peut-être un peu trop forcé ce soir, pendant le match... C'est un peu douloureux. Est-ce que tu as des poches de chaud sur toi...? Je suis vraiment désolé de te déranger à cette heure-là mais je suis incapable de m'endormir comme ça..."

Je lis son message à plusieurs reprises avant de me redresser en position assise, un long souffle de fatigue glissant entre mes lèvres.

"J'ai ce qu'il faut, je t'amène ça."

"Merci beaucoup. Je suis chambre 228"

J'ouvre mon sac de sport dans lequel je range tout mon matériel et en sort la poche de chaleur. Son fonctionnement sur batterie me permet de la transporter partout et de pouvoir l'utiliser lorsque je le veux, sans avoir à trouver de solutions pour faire chauffer le gel.

Je récupère aussi un gel décontractant que je glisse dans la poche de mon jogging. Mon portable et ma clé magnétique en main, je referme la porte de ma chambre derrière moi et traverse le couloir qui nous est réservé à la recherche de la chambre 228.

EN PLEINE LUCARNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant