EN PLEINE LUCARNE

CHAPITRE 81

-1 mois plus tard-

Point de vue de Harry.

J'adore le dimanche matin, j'adore avoir le temps de traîner un peu au lit, de ne pas être bousculé pour vite partir au travail. J'adore pouvoir me prélasser au milieu des draps. C'est quelque chose que je faisais très rarement il y a quelques années, mais cette habitude m'est venue en même temps que ma relation avec Louis, et j'ai pris goût aux grasses matinées contre mon homme, à seulement profiter de notre journée de tranquillité lorsque nous ne sommes pas en match à l'extérieur.

Et s'il y a bien des dimanches que j'aime plus que tout, c'est ceux où les lèvres de Louis se promènent sur ma peau pour me sortir doucement et agréablement du sommeil.

Mon visage, mon cou, mes épaules, ma mâchoire... j'émerge petit à petit en profitant de la douce caresse de sa bouche, un sourire incontrôlable se dessinant sur mon visage.

Je me sens merveilleusement bien, encore plongé dans l'endroit agréable entre rêve et éveil... cette impression de flotter dans les draps, l'odeur de Louis partout autour de moi.

-Ça y est, tu es réveillé...

Le murmure de mon fiancé m'arrache un autre sourire, et je m'étire doucement en secouant négativement la tête, lui arrachant un léger rire qui s'écrase contre mon cou, me faisant frissonner au passage.

-Tu mens... ton cœur s'est mis à battre un peu plus fort il y a quelques minutes... Je sais reconnaître quand tu dors ou quand tu fais semblant.

Les mots de Louis me tordent l'estomac alors qu'un sentiment d'amour incontrôlable m'envahit... il me connaît si bien.

-Quelle heure il est ? Je demande, la voix encore endormie.

-Neuf heures et demie.

-Trop tôt, je marmonne en enroulant mes bras autour de son corps.

Je me blottis tout contre lui, les yeux toujours fermés et prend une longue inspiration, prêt à me rendormir.

-Tu dois te lever... on a du travail aujourd'hui.

Je fronce un peu les sourcils à ses mots, tout de même interpellé.

-On est dimanche, je souffle.

-Oui... le dimanche idéal pour décorer la chambre, tu ne crois pas ?

Si j'étais encore à moitié endormi, j'ouvre subitement les yeux, complètement réveillé cette fois-ci.

Nous avons tout acheté il y a quelques jours, il ne nous manquait plus que le temps pour nous y mettre enfin, et le fait qu'il propose de le faire aujourd'hui me remplit d'excitation et de bonheur.

-J'étais sûre que ça te motiverait, il rit en replongeant ses lèvres dans mon cou qu'il embrasse.

J'attends ce moment depuis des semaines. Je suis impatient de pouvoir entrer dans la chambre, m'asseoir sur le fauteuil que nous avons acheté et observer la décoration et les différents objets, peluches et meubles n'attendant plus que la venue au monde de notre bébé.

Je dois dire que la conversation et la cession shopping du mois dernier avec ma mère m'ont fait énormément de bien. Même si mes peurs sont toujours présentes, toujours à flotter quelque part au-dessus de moi, l'impatience de devenir enfin papa balaye la peur de ne pas être légitime. Ma mère et Louis ont raison... Notre bébé m'aimera aussi. C'est moi qui vais l'élever aux côtés de Louis, lui donner tout l'amour qu'il mérite... il n'y a aucune raison que l'absence de liens biologiques ait un quelconque impact là dedans.