TOME 2 - CHAPITRE 41

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Point de vue de Harry.

Plus les heures passent et plus l'excitation et l'impatience montent en moi. Le deuxième match de l'Angleterre de la compétition se joue ce soir et l'équipe semble plus en forme que jamais grâce à la victoire très largement obtenue lors de la première rencontre il y a quatre jours. Ils ont survolé ce match, rentrant parfaitement dans leur Euro. Tous les joueurs sont très en forme, physiquement et mentalement et semblent plus que prêts à gagner ce nouveau match pour obtenir plus de points et prendre la tête de leur groupe.

Il y a le match, évidemment... mais je crois que ce qui me rend le plus impatient, c'est l'arrivée très imminente de mes enfants et mon mari.

Louis m'a envoyé un message il y a une trentaine de minutes pour me prévenir que leur avion avait enfin atterri, et les dernières minutes sont horriblement longues à supporter. Ils me manquent tellement après presque trois semaines loin de la maison. Je meurs d'impatience de pouvoir serrer mes enfants et mon mari dans mes bras, sentir leur odeur, leur chaleur...

Même si nos journées sont bien remplies et que l'expérience que je suis en train de vivre ici est incroyable et très enrichissante, le manque de mes proches se fait chaque jour sentir un peu plus fort.

C'est de plus en plus difficile de trouver le sommeil le soir lorsque nous raccrochons, lorsque je me retrouve à nouveau seul dans ma chambre d'hôtel bien trop calme, bien trop vide.

Je suis très heureux d'être ici et d'avoir finalement accepté de vivre cette expérience avec l'équipe d'Angleterre, mais je suis aussi terriblement impatient de rentrer à la maison, retrouver ma routine et mes habitudes avec mes enfants et mon mari.

Assis sur le banc près de l'entrée arrière du stade, je me redresse vivement à chaque fois qu'une nouvelle voiture pénètre dans le parking sécurisé. Les proches de l'équipe et du reste du staff médical arrivent petit à petit et nous sommes tous ravis de pouvoir retrouver nos familles avant le match de ce soir.

Honnêtement, ça a été vraiment dur de voir mes collègues profiter de leurs femmes et leurs enfants il y a quatre jours, lors du premier match. Louis et les enfants n'ont pas pu faire le déplacement à ce moment-là et même si ça a été difficile de faire comme si ça ne me rendait pas terriblement triste, c'est oublié désormais, encore plus lorsqu'une nouvelle voiture se gare à quelques mètres de moi et qu'une voix que je ne connais que trop bien résonne subitement.

-Papa !

Je me relève vivement alors que mon plus jeune fils se jette hors de la voiture et cours dans ma direction. Mon cœur s'emballe et se met à palpiter vite et fort alors que je me penche pour le réceptionner, son petit corps s'écrasant avec élan contre le mien lorsque je le rattrape pour le coller contre mon torse.

Mon souffle se coupe presque lorsqu'enfin je le serre dans mes bras, les larmes aux yeux. Léo a toujours sur le front un gros pansement pour protéger les points de suture qu'ils ont été obligés de lui faire. Son visage est toujours marqué de quelques égratignures mais il semble avoir complètement oublié la douleur alors qu'il s'agrippe de toutes ses forces à ma nuque, son visage plongé au creux de mon cou.

Je souris lorsque Romy s'approche à son tour et se blottit contre mon côté, son visage collé à mon épaule, près du corps de son petit frère. Je prends une longue inspiration tremblante en passant mon bras autour de ma princesse pour la serrer elle aussi contre moi. Je me sens enfin entier, mes deux enfants contre moi.

Eden n'a pas pu faire le déplacement avec sa rééducation mais m'a promis de venir au moins une fois assister à un match et me voir.

-Vous m'avez tellement manqué... Je murmure en les berçant doucement au creux de mes bras.

EN PLEINE LUCARNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant