TOME 2 - CHAPITRE 49

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Point de vue de Harry.

La journée a été assez longue et éprouvante depuis que Lana s'est écroulé ce matin sur la terrasse. Je ne peux m'empêcher de repenser au moment où sa peau déjà pâle l'est devenue plus encore et que ses yeux se sont révulsés. J'ai eu vraiment très peur, je crois que tout le monde autour de la table a eu très peur et a été très choqué par la manière dont son corps s'est soudainement dérobé, la laissant s'écraser violemment au sol.

Je suis soulagé que Léo n'ait pas assisté à ça et soit remonté dans sa chambre un peu plus tôt. L'évanouissement, le sang sur son pantalon, les pompiers... Romy s'est occupée de le distraire en haut le temps que Lana soit prise en charge et emmenée à l'hôpital.

Si nous avons été terriblement choqués, je crois que Eden l'a été bien plus encore. Je peux parfaitement me souvenir de son regard figé à l'endroit exact où se tenait encore Lana avant de s'effondrer jusqu'à la panique qui a traversé son regard lorsqu'il est enfin sorti de sa torpeur et a réalisé ce qui était en train de se passer.

Je crois que si nous attendions qu'il ait un électrochoc, celui qu'il a vécu ce matin ne pouvait pas être plus efficace. C'est comme s'il était redevenu notre Eden en l'espace de quelques secondes, attentif, doux, protecteur, aimant envers sa petite amie... Il n'a pas hésité une seule seconde à murmurer des mots doux à Lana pourtant évanouie jusqu'à l'arrivée des pompiers ni à se jeter dans le camion lorsqu'il l'ont emmené à l'hôpital.

J'espère sincèrement que cet électrochoc a été suffisant et lui a fait réaliser tout ce qu'il était en train de perdre avec son comportement... Il l'aime, oh ça oui, il l'aime, aucun doute après avoir observé sa réaction de ce matin lorsqu'elle s'est écroulée.

J'espère que tout ira bien désormais, qu'il sera présent pour sa petite-amie, pour leur bébé... et la manière dont les mains de notre fils étaient posées sur le ventre de Lana lorsque nous sommes entrés dans la chambre me donne beaucoup d'espoir. J'y crois, ça va aller. Je suis persuadé qu'il a compris, qu'il a réalisé que ce bébé pouvait aussi être une chance, pas juste un fardeau à porter difficilement. J'étais prêt à accepter qu'il ne reconnaisse pas cet enfant, qu'il n'en veuille pas, mais j'avoue être soulagé de voir que nous pourrons peut-être avoir la chance de devenir grands-parents dans de bonnes conditions.

-Rassure-moi, je me lance enfin en relevant la tête vers mon mari qui cuisine. Tu ne comptes quand même pas laisser notre fils dormir à l'hôtel, pas vrai ?

Mon mari relève les yeux vers moi et me fixe quelques secondes avant de se concentrer à nouveau sur son gratin. Merde, si ? Il laisserait sérieusement Eden dormir à l'hôtel ?

-Louis... Tu ne peux pas laisser ton fils dormir à l'hôtel.

-Bah c'est ce qu'on verra.

-S'il te plait... Je souffle en me levant pour m'approcher de lui.

J'enroule mes bras autour de ses hanches et me colle doucement dans son dos, mon menton sur son épaule. Je fixe quelques secondes ses mains qui découpent des tranches fines de patates, sans un mot.

-Je sais qu'il t'a beaucoup blessé, qu'il nous a beaucoup blessé... mais ça reste notre fils.

-Notre fils qu'on essaye d'aider au mieux et qui nous le reproche de manière injuste, il réplique calmement.

Je me pince les lèvres en resserrant doucement mes bras autour de ses hanches. Louis est vraiment très blessé par le comportement d'Eden... et je le comprends, mais je sais aussi que notre fils était effrayé, chamboulé d'avoir l'impression de voir tout son avenir s'écrouler à l'annonce de la grossesse de Lana.

EN PLEINE LUCARNEWhere stories live. Discover now