CHAPITRE 13

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Point de vue de Harry.

Je ne sais pas depuis combien de temps je n'avais pas été aussi stressé pour quelque chose d'aussi futile dans ma vie. Stressé au point d'en avoir les mains tremblantes et le cœur qui bat si fort dans la poitrine qu'il me donne la nausée. Je me sens comme un adolescent en train de vivre ses premières amourettes, c'est ridicule.

Mon cœur bat la chamade et mes mains tremblent de manière complètement incontrôlable alors que je sors de ma voiture. Je suis si stressé que même mes jambes flageolent et ont un peu de mal à me porter.

Je marche en direction de la porte du stade que je déverrouille grâce à mon badge. Les couloirs sont calmes, tous les joueurs ne sont pas encore arrivés.

Je me dirige vers mon bureau, le cœur en déroute dans la poitrine. J'ai senti le stress monter toute la nuit, m'empêchant de dormir en partie, jusqu'à atteindre son paroxysme, là, maintenant, alors que je m'approche du couloir de ma salle.

C'est vraiment terrifiant de se sentir si perdu. Mes pensées tournent en boucle et se bousculent dans ma tête depuis hier soir, depuis que j'ai quitté Louis à la sortie de la salle de musculation après notre séance.

Depuis, je ne cesse d'y penser, encore et encore. Ce baiser que nous avons échangé, auquel je ne m'attendais pas le moins du monde.

Je peux encore parfaitement me souvenir du regard de Louis, plein de doutes et d'hésitation. Je peux même précisément dire à quelle seconde j'ai su qu'il allait faire quelque chose d'irréfléchi. Ce moment exact où cette lueur a traversé son regard.

Je peux encore sentir ses mains agripper mes joues, quelques secondes seulement avant que ses lèvres ne s'écrasent contre les miennes.

J'avoue avoir été tellement surpris d'une telle initiative de la part de Louis que je suis resté quelques secondes stoïque, complètement choqué.

J'ai compris mon erreur lorsque Louis s'est figé contre moi avant de se reculer. J'ai été incapable de le laisser s'éloigner, bien trop avide de la douceur de ses lèvres que j'ai tant de fois rêvé embrasser.

Je crois que je l'ai réalisé hier soir, au moment exact où sa bouche a rencontré pour la première fois la mienne : je désire Louis depuis le premier jour, le premier regard.

C'est bien plus que du désir physique. Bien sûr, son corps m'attire, me fait ressentir un million de papillons dans l'abdomen. Mais il y a plus que ça, plus que cette attirance physique.

Il y a cette facette de Louis que je découvre jour après jour et que j'ai envie de connaître encore plus, toujours plus.

Il y a la manière dont il sourit lorsque quelque chose lui plait ou l'amuse, la manière dont il rit en basculant la tête en arrière, dévoilant sa gorge.

Il y a cette passion qui anime ses yeux à chaque fois qu'il parle de football, à chaque fois qu'il fait référence à ses matchs, à sa carrière, à ses coéquipiers et à son entraîneur.

Il y a le bleu de ses yeux. Je crois que c'est ce que j'aime le plus chez Louis, le bleu de ses yeux.

J'aime aussi beaucoup la douceur et la fermeté de ses cuisses que je prends plaisir à masser, je l'avoue.

Mais voilà, malgré toutes ces choses que j'apprécie particulièrement chez Louis et la manière dont j'ai aimé embrasser ses lèvres hier soir, je suis terriblement stressé ce matin en tournant au bout du couloir...

Car après les baisers que nous avons échangés hier soir, nous n'en avons pas parlé et nous avons terminé la séance par un massage avant de repartir chacun de notre côté.

EN PLEINE LUCARNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant